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Résumé. L'analyse des champs migratoires d'un espace fait apparaître le lien étroit entre migrations et structures régionales. Un premier type de courants de migrants permet de définir les cellules fonctionnelles animées et coordonnées par un centre de services, grâce aux rapports étroits entre flux migratoires et vie de relations ; dans ce cas, l'horizon migratoire d'une ville se confond avec sa zone d'influence. Dans un second type, les migrations sont provoquées par les besoins massifs en main-d'œuvre d'une ville à fonction essentiellement industrielle. Les migrants ainsi attirés proviennent de zones ou de villes souvent fort éloignées et n'ont pas, en général, d'autres relations avec le centre industriel. Enfin, un dernier type de migrations s'inscrit dans des espaces ruraux homogènes de taille réduite, en dehors de toute influence urbaine et est uniquement lié au genre de vie de ces espaces. La variété des genres de vie détermine des familles d'échanges intercommunaux et permet ainsi de délimiter ces espaces uniformes. De par son caractère global, ce critère constitue donc un bon moyen d'étude de la genèse et de l'évolution des structures de la région.