Contenu du sommaire : La nature en ville. L'eau dans les milieux arides et semi-arides (suite)

Résumé. - Nature et artifice ne s'opposent pas tant qu'ils se répondent dialectiquement, d'où l'émergence de la notion d'environnement qui en associe les termes. L'intense besoin de nature dont témoigne notre civilisation urbaine peut s'entendre comme expression de frustrations et de craintes nées de la confrontation à un environnement qui porte l'empreinte croissante de la mécanisation et de la technique dont la ville est par ailleurs génériquement le produit. Cette inadéquation relative est d'abord l'expression d'un profond déficit politique. La substitution de l'idée d'environnement à celle de nature, son caractère réflexif dans le renvoi implicite à un sujet-acteur mettent l'accent sur le rôle potentiel de l'individu et indiquent la voie d'une politique urbaine et territoriale qui donne toute sa place à sa dynamique de relation.

Résumé. - Une analyse de la gestion de l'eau et de l'air dans les villes permet de retracer différentes étapes de la gestion de la nature en ville. La création d'un écosystème urbain ne peut se concevoir qu'en prenant en compte l'intégration de cet écosystème dans le cadre «naturel» sur lequel il s'appuie. L'objectif d'une ville durable consiste à minimiser les impacts négatifs que la ville peut apporter au milieu de manière à établir un véritable métabolisme. Cependant, cet objectif doit être porté par tous les habitants, il ne peut donc être atteint sans une modification profonde de la gouvernance urbaine.

Résumé. - L'article tente de démontrer l'intérêt de renouer avec la problématique des relations sociétés/nature en milieu urbain. L'analyse de ces relations passe par l'utilisation des concepts de pratiques et de représentations appliqués à celui de la nature. La pertinence de la démarche a été testée sur des urbains habitant trois tours de la Z.U.P. sud de Rennes. Elle a été menée par le biais des représentations et des pratiques concernant une espèce animale répulsive : les blattes urbaines infestant leurs appartements. La recherche a mis en évidence qu'il existe des traits dominants d'une culture urbaine de la nature mais aussi des combinaisons très différenciées entre pratiques et représentations. Les types de cultures urbaines identifiées sont-elles valables pour comprendre les différences de conscience et de comportement face aux problèmes de l'environnement urbain ?

Résumé. - En partant de deux conceptions de la forêt, l'une européenne, l'autre nord-américaine, peut-on mettre en évidence des modèles forestiers urbains et périurbains ? Dans les modèles européens, les relations ville-forêt ne sont pas uni- voques et ne vont pas toujours dans le sens d'une dégradation de la forêt (exemples de Bruxelles et de Berlin). Dans les modèles nord-américains, la dualité entre foresterie productiviste et foresterie écologiste se retrouve dans les modes de gestion de la forêt urbaine (exemples de Québec et de Montréal). L'évolution des conceptions et des pratiques de l'aménagement forestier au sein du parc naturel régional Scarpe-Escaut (Nord de la France), de 1970 à nos jours, atteste des «nouvelles fonctions» de la forêt proche de la ville.

Résumé. - Les lacs-sources du Khabour, à Ras-el-Aïn, en Jesiré, sont considérées comme une des plus grosses émergences karstiques du monde (Qm = 38,6 m3/s). Leur aire de recharge s'étend très largement au Nord, en territoire turc, jusqu'au massif basaltique du Karacali dag. Leurs eaux proviennent principalement de deux aquifères superposés des calcaires éocènes et des évaporites et calcaires miocènes ; de nombreux effondrements karstiques sont signalés (Burdon et Safadi, 1962). En Arabie Saoudite, les sources d'Al Hofufdans l'oasis d'Al Hasa, dépendent d'un hydrosystème analogue. Dans la genèse et le fonctionnement de ces systèmes artésiens si étendus, on envisage le rôle du stress néotectonique, des variations paléoclimatiques, et des processus chimiques des hyper-karsts.

Résumé. - La cuvette de Taoudenni compte deux principaux lacs holocènes, l'un salé (Taoudenni) et l'autre carbonaté (Haijad). La complexité des aquifères et des séries géologiques carbonifères calcaires et évaporitiques expliquent ces différences, le lac d 'Haijad (8300 BP-4500 BP) était alimenté par des sources karstiques, les dépôts carbonates en témoignent. Sur le revers substructural des calcaires du Namurien, des modelés karstiques s'observent : lapiez, dolines, vallées sèches. En revanche, une alimentation lointaine, depuis le Hoggar, à travers le Tanezrouft, parait problématique.