Contenu du sommaire : Corporate patronage
Revue | ABE Journal : European architecture beyond Europe |
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Numéro | no 2, 2012 |
Titre du numéro | Corporate patronage |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Editorial
- Corporations, Corporate Identity, and Imperial Architectures? - G. A. Bremner, Diego Caltana
Articles
- The Corporatisation of Global Anglicanism - G.A. Bremner Cet article étudie la structure entrepreneuriale de l'anglicanisme missionnaire et ses répercussions architecturales dans l'Empire britannique au XIXe siècle. Le texte part de la supposition que, en soulignant le rôle des organisations ecclésiastiques intégrées dans l'Église anglaise, parmi lesquelles la Société pour la diffusion de l'Évangile dans les territoires étrangers (Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts) et le Fonds des évéchés coloniaux (Colonial Bishoprics' Fund), l'on comprend mieux l'articulation entre les objectifs de ces organisations et leurs opérations « sur site », ainsi que l'influence de leur programme sur la forme de l'architecture ecclésiastique. L'hypothèse générale est que l'influence et l'autorité de ces organisations de par leur position de commanditaire sont à l'origine de la forme caractéristique d'une grande partie des opérations des missions anglicanes de cette époque ayant produit une forme d'architecture qui traduit à de nombreux égards les idéaux et la pratique de l'Église anglaise en tant qu'entité « constituée légalement en entreprise ». Cette architecture peut donc être lue à la fois comme incarnation et représentation d'une certaine identité d'entreprise.This article explores the corporate nature of missionary Anglicanism and its architectural consequences in Britain's empire during the nineteenth century. It is argued that in highlighting the incorporated status of ecclesiastical organisations such as the Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts and the Colonial Bishoprics' Fund we are able to reach a better understanding of not just how the objectives of these organisations mapped onto their operations “in the field” but also how the form of the accompanying ecclesiastical architecture was affected by their agenda. It is suggested that the influence and authority of these organisations, through their patronage, gave distinct shape to much of the Anglican missionary enterprise during this period, leading to a form of architecture that was in many respects a direct expression of the ideals and practices of the English Church as a constitutionally incorporated entity. This was therefore an architecture that can be seen to have both embodied and represented a certain “corporate identity.”
- L'opera dell'Associazione Nazionale per Soccorrere I Missionari Italiani (anmi) fuori d'Europa dal 1886 al 1941 - Anna Nuzzaci L'Association nationale pour le secours des missionaires catholiques italiens à l'étranger (L'Associazione Nazionale per soccorrere i missionari cattolici italiani [anmi]) a été fondée à Florence en 1886 pour soutenir les missions italiennes à l'étranger. Les subventions de ces missions n'étaient pas seulement monétaires, mais comprenaient également des aides pour la restauration du bâti ancien ou le financement de nouveaux projets de construction à des fins charitables. Les projets de construction de l'anmi étaient à l'origine limités aux écoles, aux hôpitaux et à des bâtiments nécessaires à l'accueil de pèlerins et missionnaires. Avec le temps, cette gamme s'est élargie, comprenant également la construction de logements sociaux, de grands hôtels et de centres sportifs. Afin d'assurer les revenus nécessaires au soutien d'autres œuvres charitables, l'anmi a fait du marché de l'immobilier un domaine stratégique pour ses investissements. D'abord en Égypte, et à l'exception de l'Algérie, l'anmi était active dans tous les pays riverains du sud de la Méditerranée, y compris la Grèce, l'Albanie, la Turquie, la Jordanie, la Syrie et le Liban. Son périmètre d'action s'est parfois élargi à la Chine et à la Perse et lorsque le gouvernement fasciste italien a envahi l'Éthiopie, l'anmi a envoyé quelques-uns de ses conseillers à Addis-Abeba. Les premiers projets de construction de l'anmi sont le résultat de la collaboration entre les missionnaires et le conseil de l'association. En réponse à l'augmentation constante du nombre de projets de constructions réalisés, deux bureaux techniques furent établis à Turin et à Rhodes. Dans les années 1920, ces bureaux étaient associés à des architectes et ingénieurs parmi les plus renommés dvItalie. Entre 1890 et 1941, l'anmi fut le promoteur le plus important du secteur bâtiment de l'Italie au Moyen Orient et en Afrique du Nord (à l'exception de la Libye). Le présent article retrace cette activité en évoquant les personnes impliquées.The National Association for the Assistance of Italian Catholic Missionaries (L'Associazione nazionale per soccorrere i missionari cattolici italiani [anmi]) was established in Florence in 1886 with the intention of assisting Italian missions abroad. Subsidies to the missions came in the form of more than just money, but included also assistance with the restoration of old buildings as well as funding for new building projects for charitable purposes. The building operations of the anmi were initially limited to the erection of schools, hospitals, and other buildings needed to host pilgrims and missionaries. Later this developed to include the building of council houses, big hotels, and sports centres. The real estate market therefore became a strategic field of investment for the Anmi in order to ensure the income needed to support further charitable works. Starting from Egypt—with the exception of Algeria—Anmi operated in all countries facing the shores of the southern Mediterranean, including Greece, Albania, Turkey, Syria and Lebanon. Eventually its range of action expanded to China and Persia, and when the Italian fascist government infiltrated Ethiopia, the anmi sent some of his consultants to Addis Abeba.The anmi's first building projects were the result of the co-operation between the missionaries and the Council of the association. As a consequence of the continuous increase in building projects carried out, two technical offices were established in Torino and Rhodes. In the 1920s these offices were associated with some of Italy's most renowned architects and engineers. Between 1890 and 1941, the Anmi was the most important promoter of Italian building activity in the Middle East and Northern Africa (with the exception of Libya). This article traces the building activity of the anmi and considers those involved.
- Constructing a Shared Vision: Otto Koenigsberger and Tata & Sons - Rachel Lee Otto Koenigsberger (1908-1999) a débuté son activité professionnelle en Inde huit ans avant que le pays n'obtienne son indépendance mais en dehors du projet d'entreprise coloniale de l'Empire britannique. En tant qu'architecte officiel de la principauté semi-autonome de Mysore et, plus tard, en tant qu'administrateur fédéral de l'habitat, mais également avec son propre bureau d'architecture et d'aménagement, Koenigsberger a contribué à la construction de l'Inde par l'intérieur. Dans cet article l'auteur démontre que les prestigieuses commandes particulières pour effectuées pour Tata & Sons, une société industrielle privée hautement influente et consacrée au nationalisme et à la philanthropie, ont à la fois indirectement fait avancer la carrière de Koenigsberger et directement contribué à mettre en place l'infrastructure de l'Inde indépendante. Comme fondement de leur coopération durable et réussie, l'auteur démontre que le concept de Koenigsberger d'une « architecture scientifique » localement enracinée et fondée sur la recherche a coïncidé avec la vision du groupe Tata d'une Inde progressant par la science et la technologie. Par ailleurs, l'auteur met en lumière les réseaux de l'élite culturelle indienne et révèle la façon dont les relations dans la sphère internationale des physiciens ont étés à l'origine du contact entre l'architecte réfugié et le groupe industriel. En démontrant que son travail avec les Tatas a fourni à Koenigsberger davantage de moyens pour mettre en œuvre ses objectifs en matière d'architecture et de planification que son travail en tant qu'architecte du gouvernement, l'auteur émet l'hypothèse que la vision partagée par Koenigsberger et les Tatas ainsi que les projets entamés communément ont participé à la dissolution l'Empire britannique en Inde.Although Otto Koenigsberger (1908–1999) began working in India eight years before the country won independence, he was not part of the British Raj's colonial enterprise. As Government Architect of the semi-autonomous Princely Mysore State and later as Federal Director of Housing, as well as through his private architecture and planning practice, Koenigsberger worked on building the independent Indian nation from within. In this paper, the author will argue that the high profile private commissions for Tata & Sons—a privately owned and hugely influential industrial corporation committed to nationalism and philanthropy—both forwarded Koenigsberger's career and directly contributed to building the infrastructure of independent India.As the basis for their sustained and successful collaboration, the author will demonstrate that Koenigsberger's notion of a locally rooted, research-based “scientific architecture,” overlapped with the Tata Group's philosophy of advancing India through science and technology. Moreover she will shed light on the networks of India's cultural elite, illustrating that connections in the international realm of physics were responsible for the initial contact between the refugee architect and the industrial concern. While showing that his work with the Tatas enabled Koenigsberger to realise his architectural and planning goals more fully than his work as a government architect, the author proposes that the vision shared by Koenigsberger and the Tatas, and the projects they undertook, played a role in the dissolution of the British empire in India.
- The Corporatisation of Global Anglicanism - G.A. Bremner
Documents/Sources
- Les actes de vente des villes du canal de Suez - Claudine Piaton
Dissertation abstracts
Reviews
- Ralph Bodenstein, Villen in Beirut. Wohnkultur und sozialer Wandel 1860–1930 - Diego Caltana
- Re-thinking architect Kemalettin - Paolo Girardelli