Contenu du sommaire : Communisme en Algérie/Communisme algérien

Revue Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique Mir@bel
Numéro no 140, 2019
Titre du numéro Communisme en Algérie/Communisme algérien
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Le Mot de la rédaction - Anne Jollet p. 5-8 accès libre
  • DOSSIER

    • Introduction - Éloïse Dreure p. 11-14 accès libre
    • Être communiste en Algérie dans les années 1920 et 1930 - Éloïse Dreure p. 15-31 accès libre avec résumé
      Alors que je commençais, il y a maintenant deux ans, un travail de recherche sur le Parti communiste algérien, il m'est apparu que l'historiographie avait, jusque-là, essentiellement développé une histoire politique du mouvement communiste en Algérie et qu'il pouvait alors être intéressant de s'appliquer à en dresser une histoire davantage sociale. Je m'étais alors livrée à une expérience prosopographique en m'intéressant à un groupe spécifique de militants communistes algériens, les secrétaires régionaux de la fédération d'Algérie du PCF, puis les secrétaires du Parti communiste algérien. De premières questions avaient alors surgi, découlant de celle, fondamentale, de l'impact d'une société coloniale qui détermine tous les rapports sur ces militants. J'ai été tentée d'apporter des premiers éléments de réponse en observant la façon dont ils s'identifient comme communistes et vivent leur expérience militante en Algérie coloniale. Je voulais également savoir quelle place ils occupaient au sein du mouvement anticolonialiste ou anti-impérialiste et nationaliste. Enfin, je souhaitais observer la façon dont ils étaient parvenus à ouvrir un espace d'émancipation malgré la répression et la prégnance de la société coloniale. Tout cela, dans un jeu d'échelles entre Paris, Moscou et Alger. Bien sûr, cette étude reste celle d'un groupe réduit de militants, elle n'est qu'un exemple du travail prosopographique possible dans un cadre plus large d'étude du mouvement communiste en Algérie dans ses premières années. Néanmoins, elle peut être une première porte d'entrée, me semble-t-il, pour comprendre ce que signifie être communiste en Algérie dans les années 1920 et 1930.
    • Le Parti communiste algérien, de l'après-Libération à la veille de la guerre d'indépendance, 1946-1954 - Alain Ruscio p. 33-45 accès libre avec résumé
      Nota : lors de la rédaction de cet article, l'auteur préparait en parallèle un ouvrage plus général, portant sur les analyses et les actions des communistes - des deux côtés de la Méditerranée - lors de toute la période 1920-1962 en Algérie. L'ouvrage est désormais paru : Les communistes et l'Algérie, des origines à la guerre d'indépendance, 1920-1962, Paris, Éditions La Découverte, 2019. Les lecteurs pourront y retrouver, plus développées, les analyses de cet article.
    • La Voix des soldats. Un réseau clandestin du Parti communiste algérien dans la guerre d'indépendance (1955-1957) - Pierre-Jean Le Foll-Luciani p. 47-64 accès libre avec résumé
      Dans les premiers mois de la guerre d'indépendance algérienne, un réseau clandestin du Parti communiste algérien est constitué pour rédiger, confectionner et diffuser un journal à destination des soldats français : La Voix des soldats. À partir d'archives des autorités civiles et militaires françaises et de sources mémorielles et privées, cet article s'intéresse à la constitution et au fonctionnement de ce groupe clandestin original, mais aussi à la répression brutale subie par ses membres. À travers l'histoire de ce réseau, il s'agit aussi d'interroger les relations et les divergences entre communistes d'Algérie et de France autour d'une question cruciale : le « travail » à mener en direction des soldats du contingent.
    • Les luttes des prisonniers communistes pendant la guerre d'indépendance algérienne - Allison Drew p. 65_74 accès libre avec résumé
      Cet article traite des expériences des membres du Parti communiste algérien (PCA) dans quelques prisons, pénitenciers et camps d'internement pendant la guerre d'indépendance algérienne, expériences que quelques-uns d'entre eux ont décrites. Le 20 juin 1955, le comité central du PCA a décidé d'établir des unités armées – les Combattants de la libération – créant des maquis ruraux et des groupes de sabotage urbain aux endroits où le PCA avait déjà établi des bases. À partir du 1er juillet 1956, les Combattants de la libération étaient intégrés dans l'Armée nationale de libération du FLN. Plus les communistes participaient à la lutte armée, plus ils étaient arrêtés, torturés et emprisonnés. L'article souligne la nécessité de lire les mots des prisonniers eux-mêmes pour comprendre le traitement inhumain qu'ils ont subi.
    • Témoigner
  • CHANTIERS

    • Les communistes bisontins et le processus de décolonisation ou comment adapter la ligne nationale au contexte local : l'alliance avec les catholiques de gauche - Bénédicte Ponçot p. 95-112 accès libre avec résumé
      Après la Seconde Guerre mondiale, à Besançon, ville moyenne et peu industrialisée de l'est de la France, l'influence du catholicisme reste forte. Ainsi le PCF connaît-il des résultats électoraux plus faibles que la moyenne française et la CGT est-elle fortement concurrencée par la CFTC. Pour autant, les militants communistes sont de tous les combats et les positions choisies sont fidèles à la ligne nationale. Mais la lutte anticolonialiste montre cependant des nuances et une certaine autonomie du local. Les communistes trouvent des alliés chez les catholiques de gauche bisontins. Lors du conflit indochinois, ils sont les principaux opposants, mais avec la guerre d'Algérie, les forces se rééquilibrent entre ces derniers et les catholiques de gauche. Très souvent, ils construisent ensemble leur opposition aux guerres coloniales. Des liens structurels et individuels se tissent, qui font naître une contestation plus commune qu'au niveau national.
  • MÉTIERS

    • Transmettre l'histoire
      • Hommage à Michel Vovelle - Anne Jollet p. 120-122 accès libre avec résumé
        Michel Vovelle est décédé à Aix-en-Provence le 6 octobre 2018. Ce texte a été prononcé lors de la cérémonie funéraire à Aix-en-Provence par Anne Jollet, en tant que coordonnatrice de la rédaction des Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique.
      • Journée Maitron 2018 - Pascal Guillot p. 115-117 accès libre
    • Aux sources de l'histoire
      • Trois hommes progressistes aux Nations unies - Chloé Maurel p. 123-146 accès libre avec résumé
        Alors que l'ONU est souvent vue comme un organisme lointain, un « machin » dépersonnalisé et anonyme, j'ai choisi de rencontrer trois personnalités particulièrement humaines et qui ont comme point commun leur engagement pour faire agir les Nations unies au service du progrès social, des droits de l'homme et de l'aide aux peuples dans le besoin. Un Africain, Carlos Lopes (Guinée-Bissau), et deux Européens, le sociologue suisse Jean Ziegler et le syndicaliste français Bernard Thibault, ont développé dans ces entretiens les motivations de leur engagement aux Nations unies et leur jugement personnel sur l'action de cet organisme, souvent décrié, mais indispensable, car étant la plus démocratique des organisations internationales.
  • DÉBATS

    • Michel Foucault « inédit » - Jean-François Bert, Jérôme Lamy p. 149-164 accès libre avec résumé
      La publication, en 2018, de l'ouvrage de Michel Foucault Les Aveux de la chair, quatrième et dernier tome de son Histoire de la sexualité, est l'occasion de revenir sur les pratiques éditoriales posthumes qui, depuis 1984, ont littéralement reconfiguré l'œuvre du philosophe. Si les Dits et Écrits ont donné à voir les strates multiples d'un travail de rectification et de précision sans cesse recommencé, la publication des cours au Collège de France a ouvert la voie à une extension quasi infinie du publiable concernant Foucault. Les projets récents de l'Agence nationale de la recherche (ANR) visant à reconstituer l'activité préparatoire des manuscrits du philosophe, ainsi que son effort de mise en fiches, spécifient encore davantage l'enquête sur la matérialité d'une œuvre en construction. L'ouvrage Les Aveux de la chair, parce qu'il n'est pas le fruit d'un travail collectif et qu'il est rendu à la sécheresse d'une œuvre sans contexte, rompt avec l'idée d'entreprise collective d'intelligibilité.
  • LIVRES LUS

  • UN CERTAIN REGARD

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