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La littérature sur les zones monétaires optimales (ZMO) a identifié plusieurs canaux de justification ex post du critère de synchronisation des cycles des zones monétaires. Il s'agit notamment du commerce, des investissements transfrontaliers, de la mobilité des facteurs, de la mobilité des biens et des services et de la convergence budgétaire des pays membres. Cet article se concentre sur ce dernier canal en s'intéressant aux pays africains. Nous analysons le rôle des communautés économiques régionales (CERs) africaines dans la convergence des politiques budgétaires de 1990 à 2015. Nos estimations montrent que les CERs africaines réduisent significativement les divergences budgétaires entre les pays. Nous constatons en outre que les zones monétaires sont plus efficaces pour favoriser la convergence budgétaire. Ce résultat est conforme à l'argument de l'auto-validation des zones monétaires en Afrique, malgré la faiblesse de la synchronisation des cycles, d'une part, et celle de l'intensité du commerce, d'autre part.

Dans cet article, nous apprécions le rôle de la finance comme condition nécessaire pour une meilleure contribution des investissements directs étrangers (IDE) à la croissance économique à partir d'un échantillon de 50 pays africains, sur la période 1980-2016. Pour y parvenir, nous estimons un modèle par la méthode des moments généralisés (GMM) en système. Nos estimations conduisent à deux principaux résultats. Premièrement, la finance améliore positivement et significativement l'impact des IDE sur la croissance économique. Deuxièmement, cette amélioration est davantage portée par le développement des marchés financiers. Nous suggérons, pour optimiser les capacités d'absorption des IDE, un approfondissement financier et un renforcement de la coopération des places financières africaines par une intégration forte.

L'objectif de cet article est d'examiner la relation de long terme entre le taux de change effectif réel (TCER) et ses fondamentaux pour un panel de neuf pays du MENA sur la période 1980-2015, avec une analyse plus profonde de l'effet des transferts de fonds des migrants. Pour cela, nous utilisons un modèle autorégressif à retards échelonnés (ARDL) en panel et trois estimateurs : Pooled Mean Group, Mean Group et Dynamic Common Correlated Effects. Il s'agit de mettre en évidence différents effets (appréciation et dépréciation) du TCER en fonction de ses fondamentaux. Les résultats obtenus pour l'impact de l'ensemble des déterminants sur le taux de change sont globalement confirmés dans la littérature économique, et selon des modèles théoriques différents. En revanche, l'augmentation des transferts conduit à une dépréciation du taux de change effectif réel, ce qui signifie que les envois d'argent des migrants ne détériorent pas la compétitivité-prix des pays bénéficiaires.

Comprendre les multiples dimensions du processus de développement repose sur un besoin fondamental : des données de qualité. Cet article présente les progrès récents des protocoles d'enquête auprès des ménages qui s'attachent à résoudre certaines difficultés de collecte des données spécifiques aux pays à revenu faible et intermédiaire. Quatre dimensions du processus d'enquête sont explorées : l'échantillonnage, la sélection des répondants au sein des ménages, le mode d'administration du questionnaire et le contrôle des erreurs de mesure. Chacune de ces phases a fait l'objet d'avancées méthodologiques importantes. La première est l'apport des nouvelles technologies satellitaires et informatiques à la sélection de l'échantillon lorsque les bases de sondage sont inexistantes ou inutilisables. La seconde repose sur l'utilisation de supports informatiques pour l'administration des questionnaires. La troisième réside dans l'exploration de différentes variantes d'interrogation grâce aux méthodes de l'économie expérimentale (période de rappel, modes d'administration du questionnaire, stratégie d'interrogation, etc.). La quatrième correspond à l'introduction de nouvelles thématiques liées aux changements des modes de consommation imputables à l'urbanisation et à l'organisation du travail.