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Dans cet article, nous évaluons l'effet de l'urbanisation sur les inégalités en Afrique au cours de la période 1980-2016. En effet, l'urbanisation croissante de l'Afrique depuis le début des années 1980, s'est accompagnée d'un approfondissement des inégalités. À partir d'un échantillon de 48 pays africains, nous estimons un modèle en données de panel dynamique par la Méthode des Moments Généralisés (Mmg) en Système. Nos résultats montrent que, l'urbanisation accroît les inégalités de revenus, environnementales et d'habitats. Ces résultats demeurent robustes avec l'utilisation des modèles Pstr (Panel Smooth Transition Regression Model) et Ptr (Panel Transition Regression Model). Nous suggérons la prise en compte des disparités identifiées dans les politiques d'urbanisation inclusives des villes africaines.Classification JEL : D63, F18, L16, L52

Ce travail analyse le processus de choix des initiatives de production collective dans un contexte de décentralisation et de gouvernance locale dans la ville de Cotonou (Bénin). Il s'agit d'identifier les principaux facteurs qui caractérisent le processus de choix de production collective dans cette ville depuis l'avènement de la décentralisation en 2003. Ces facteurs ont-ils un lien avec l'expression des choix collectifs par les populations ? Au plan empirique, il est organisé une collecte d'informations sur le processus de mise en place d'équipements collectifs sur le territoire de la ville, sur la période 2003 à 2017. Les résultats des travaux identifient la concertation et le consensus des acteurs respectivement comme procédure et mode essentiels de choix collectifs. Ce processus décisionnel est dominé, notamment, par les leaders politiques et s'explique par le “public choice”. Il met en relief le rôle éminent de la gouvernance locale dans la révélation des préférences collectives. JEL Classification : H41, R58, D71, D72

Le concept d'aménité culturelle est utilisé depuis le début des années 2000 pour traiter du lien entre culture et développement urbain. Bien que largement utilisé en économie de l'environnement, le concept même d'aménité ne fait pas l'objet d'une définition claire. Dans le champ culturel, il est souvent réduit à la quantité d'actifs culturels sur le territoire. Nous définissons l'aménité comme une forme d'externalité localisée, non marchande, non-exclusive et rivale. Les facteurs de structuration des aménités culturelles sur le territoire sont discutés. Cela passe par l'agglomération d'actifs culturels destinés à une audience de niche, par l'ancrage au territoire et la formation de scènes culturelles. La consommation privée adressée aux actifs culturels permet d'activer le processus de création des aménités qui peut alors être qualifié de bottom-up. Différents enjeux socio-économiques liés à l'attractivité que génèrent les aménités sont discutés, notamment l'appropriation de la valeur des aménités et la gentrification.Classification JEL : Z10, R20

Cet article examine la possibilité de théoriser le capacity building et de lui conférer des accises scientifiques à partir de l'étude du cas de l'aéroport d'Ottawa. Le capacity building englobe un vaste éventail de pratiques et d'actions visant à créer des capacités nouvelles chez les individus, dans les organisations et dans les territoires concernés. Les aéroports constituent des vecteurs importants du développement économique des territoires sur lesquels ils sont implantés et contribuent au renforcement des capacités locales. Les activités du secteur de l'aviation agissent ainsi comme des leviers de construction de capacités à l'échelle locale, ce qui suggère l'existence d'un lien entre la performance des aéroports commercialisés et le dynamisme économique du territoire. Cette création de valeur locale est associée au concept du capacity building tel que les spécialistes du développement le conçoivent. Classification JEL : R49

La question abordée dans cet article porte sur le caractère territorial des attractions touristiques autour d'un port de pêche à forte identité. Face à l'épuisement des ressources, les territoires dépendants de l'exploitation des ressources marines vivantes tentent au cours des années 1990 des diversifications d'activité, notamment vers le tourisme. L'article retient le cas d'étude du port de pêche du Guilvinec sur lequel est implanté depuis 2000 un centre de découverte destiné à attirer une clientèle touristique. La méthodologie d'enquête est mobilisée pour délimiter le territoire sur lequel s'exerce une attractivité des activités de pêche et du centre de découverte. Une estimation des dépenses engagées par les visiteurs sur ce même territoire est proposée. Le modèle du panier de biens est adapté dans l'étude du comportement de la clientèle touristique. En effet, le centre de découverte offre une combinaison de biens au choix des visiteurs, avec un fort ancrage territorial.Classification JEL : 018, Q22, R11, L83