Contenu du sommaire : Taïwan des années 1930 aux années 1950

Revue Monde Chinois Mir@bel
Numéro no 58, 2019/2
Titre du numéro Taïwan des années 1930 aux années 1950
Texte intégral en ligne Accès réservé
  • Formose entre deux Empires. La Chine au Maghreb et en Méditerranée - Emmanuel Dubois de Prisque, Jean-Yves Heurtebise p. 5-6 accès libre
  • Dossier. Taïwan des années 1930 aux années 1950 : la naissance d'une société pluraliste

    • Taïwan des années 1930 aux années 1950 : la naissance d'une société pluraliste - Philippe Chevalérias p. 7-13 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Entre les années 1930 et les années 1950, Taïwan fut l'otage des politiques menées par trois grandes puissances – le Japon, les Etats-Unis et la Chine – soucieuses de préserver leurs intérêts dans la région. Au cours de ces années, l'île perdit son statut de colonie japonaise, et même d'une certaine manière celui de province chinoise, pour suivre sa propre voie dans la limite des contraintes imposées par le contexte géopolitique. Les deux régimes autoritaires qui gouvernèrent Formose durant cette période marquèrent chacun de leur empreinte la société taïwanaise. Au travers d'une approche interdisciplinaire englobant les domaines économique, socio-politique, ou encore artistique (danse, peinture, littérature), ce dossier spécial apporte un éclairage sur le processus qui a conduit à l'émergence d'une société pluraliste à Taïwan à un moment où les Formosans, qui avaient été soumis à l'influence des Japonais pendant un demi-siècle, étaient tiraillés entre les efforts du gouvernement nationaliste pour (ré)imposer la culture chinoise et la tentation de se rapprocher une nouvelle fois du Japon.
      Between the 1930s and the 1950s, Taiwan was a hostage of the policies carried out by three leading global powers – Japan, the United States and China – that were eager to protect their interests in the region. During these years, the island gave up its status as a Japanese colony, and even in some ways as a Chinese province, to follow its own path within the constraints imposed by the geopolitical context. The two authoritarian regimes that ruled Formosa at that time both left marks on Taiwanese society. Through an interdisciplinary approach including economic, political and social aspects, as well as arts (dance, painting, literature), this special issue sheds light on the process that led to the emergence of a pluralistic society in Taiwan at a time when the Formosans, who had been subject to the influence of the Japanese for half a century, were being torn between the Nationalist government's efforts to (re)impose Chinese culture and the temptation to move closer to Japan again.
    • 1945-1949 : une période charnière pour l'économie de Taïwan. Crise économique et nouvelles opportunités - Philippe Chevalérias p. 14-27 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      De 1945 à 1949, Taïwan connut une crise économique sans précédent. Les Formosans confrontés à la flambée des prix virent leurs conditions de vie se détériorer très fortement ; une situation d'autant plus dure à supporter que les nationalistes alors au pouvoir semblaient moins se préoccuper des difficultés endurées par la population taïwanaise que de la guerre contre les communistes qu'ils menaient toujours sur le continent. Pourtant, cette période critique fut aussi le prélude à un renouveau de l'économie de l'île. Le contexte géopolitique de la fin des années 1940 qui conduisit Taïpei à se rapprocher de Washington et Tokyo allait être à l'origine de nouvelles opportunités économiques. D'une part, l'interruption des relations à travers le détroit protégea Formose des excès du régime maoïste. D'autre part, les relations privilégiées qui furent nouées avec les Etats-Unis et le Japon en termes de commerce extérieur, d'investissements directs étrangers et de partenariats entre multinationales américaines/japonaises et firmes locales ouvrirent la voie au développement économique de Taïwan après-guerre.
      From 1945 to 1949, Taiwan went through an unprecedented economic crisis. The Formosans experienced a dramatic deterioration in their living conditions as they were confronted with hyperinflation, a situation that was particularly hard to bear because the Nationalists in power at the time seemed to care less about the hardship endured by the people than about the war they were still waging against the Communists on the Mainland. Yet, this watershed was also the prelude to a new start for the island's economy. At the end of the 1940s, the geopolitical context that led Taipei to draw closer to Washington and Tokyo turned out to be a source of new economic opportunities. On the one hand, the suspension of the cross-strait relations protected Formosa from the excesses of the Maoist regime. On the other hand, the special relationships it built up with the United States and Japan in terms of foreign trade, foreign direct investment and partnerships between American/Japanese multinational corporations and local companies paved the way to Taiwan's post-war economic development.
    • The distinctive features of urban primacy in Taiwan from Japanese colonial context till early KMT authority regime - Chun-ya Liu p. 28-41 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Les années 1930 à 1950, la période avant et après la Seconde Guerre mondiale, ont été une période remarquable pour les pays coloniaux de la région Asie-Pacifique, y compris Taïwan. Ces pays étaient caractérisés par la fin de la colonisation, la croissance démographique rapide et l'urbanisation, qui ont tous conduit à la primauté urbaine dans leurs capitales. En particulier dans de nombreux pays d'Asie du Sud-Est, les capitales affichaient une domination écrasante, à la fois en termes démographiques et d'influence nationale effective. C'est aussi, d'une certaine manière, le cas – bien qu'à un degré moindre que dans l'Asie du Sud-Est – des capitales de Taïwan (Taipei) et de la Corée du Sud (Séoul) considérées comme des « villes capitales » depuis la période coloniale. Taipei est qualifié de « ville capitale » (de niveau faible mais stable en termes de primauté urbaine) des années 1920 aux années 1970, à l'exception des années 1940 où Kaohsiung devint une base importante pour l'extension de l'Empire japonais aux pays de l'Asie du Sud-Est. Cet article vise à illustrer comment différentes stratégies coloniales, du point de vue de l'aménagement du territoire, ont affecté le degré de primauté urbaine, en accordant une attention particulière à Taipei. D'une part, la forte primauté urbaine dans les pays d'Asie du Sud-Est peut s'expliquer par la centralisation urbaine des villes portuaires qui sont ensuite devenues des capitales coloniales sous la domination des puissances occidentales. D'autre part, la faible primauté urbaine à Taipei et à Séoul peut s'expliquer par la stratégie continentale des Japonais, qui non seulement se concentraient sur l'amélioration des capitales, mais prenaient également des mesures pour renforcer le réseau ferroviaire continental et améliorer d'autres villes coloniales par le biais de projets de planification urbaine.
      The 1930s to 1950s, the period before and after World War II, was a notable period for Asia-Pacific colonial countries, including Taiwan. These countries were characterized by the end of colonization, rapid population growth and urbanization, all of which led to urban primacy in their capital cities. Especially in many Southeast Asian countries, the capital cities displayed an overwhelming dominance in both demographic terms and degree of effective national influence. It is also in some ways the case – though to a lower degree than in Southeast Asia – of the capitals of Taiwan (Taipei) and Korea (Seoul) considered as primate cities since the colonial period. On the whole, Taipei qualified as a primate city – with a low but stable level in terms of urban primacy – from the 1920s through the 1970s, except in the 1940s when Kaohsiung became an important base for the expansion of the Japanese Empire to Southeast Asian countries. This paper aims to illustrate how different colonial strategies, from the perspective of territorial spatial arrangement, affected the degree of urban primacy, with a special focus on Taipei. On the one hand, the high urban primacy in Southeast Asian countries can be explained by the urban centralization of port cities that later grew into the colonial capitals under Western powers' rule. On the other hand, the weak urban primacy in Taipei and Seoul can be explained by the continental strategy exercised by the Japanese who not only focused on improving the capitals, but also took measures to build the continental railway network and improve other colonial cities through urban planning projects.
    • D'une assimilation à l'autre : la transition des politiques éducatives japonaises à celles de la République de Chine à Taïwan dans l'après-guerre - Vladimir Stolojan-filipesco p. 42-52 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      La modernité de Taïwan a été marquée dans l'après-guerre par la collusion de deux expériences historiques très différentes. Cédée par l'empire Qing au Japon en 1895, l'île de Taïwan a connu une stabilité qui tranche avec les troubles traversant la fin de l'ère impériale et les premières décennies de la République de Chine. Période charnière dans l'histoire insulaire, la colonisation japonaise associe forte croissance économique, profonds changements sociaux et discrimination du colonisé Taïwanais malgré un discours assimilateur aux accents pan-asiatiques. Les politiques éducatives sont une bonne illustration de cette contradiction entre l'objectif revendiqué par les colonisateurs (faire, à terme, de Taïwan une province à part entière de l'empire japonais) et la réalité insulaire (le maintien d'une distinction stricte entre Japonais et Taïwanais, au détriment de ces derniers). En effet, même après le passage de décrets promouvant une mixité scolaire, l'enseignement dispensé aux Taïwanais reste de qualité inférieure à celui destiné aux jeunes résidents japonais. Malgré la défaite du Japon et le rattachement de Taïwan à la République de Chine en 1945, les Taïwanais ne sont toujours pas considérés par leurs nouvelles autorités de tutelle comme des citoyens à part entière. Pour le KMT, les Taïwanais ont été trop marqués par l'occupation japonaise et il convient de les « re-siniser » avant qu'ils puissent accéder aux mêmes droits que les Chinois des autres provinces de la république. Différentes politiques assimilationnistes sont menées, qui se traduisent à nouveau par une discrimination des Taïwanais au profit, cette fois, des Chinois et des Taïwanais alors résidant en Chine continentale et venus sur l'île avec le nouveau régime. Au niveau scolaire, plutôt que la mise en place de mesures reconnaissant formellement une distinction entre Taïwanais et Chinois, le gouvernement s'inspire d'initiatives qu'il avait prises en Chine dans les années 1930 pour renforcer son emprise sur les écoles et campus. Cette politisation de l'enseignement public atteint son paroxysme après la retraite de 1949. L'anticommunisme est intégré à différentes matières, tandis que le régime met sur pied des associations pour l'encadrement politique de la jeunesse. Cette extrême politisation de l'éducation est une caractéristique fondamentale de la société taïwanaise des années 1950.
      The Japanese colonization of Taiwan marks the beginning of the island's industrialization and the affirmation of a new society whose modernity contrasts with the traditional everyday life during the Qing era. Likewise, whereas the collapse of the imperial model and the early years of the Republican regime are characterized by a political instability, Taïwan is left unscathed by the troubles affecting China. If the Japanese colonial government contribute to the development of Taiwan, its policies are engineered only with the interests of the metropole in mind and Taiwanese are considered as second-class citizens, this despite the official discourse advocating their full assimilation into the Japanese empire. The implementation of a modern public education system is a good example of this contradiction between the official goal of the regime (to turn Taiwan into a province of the Japanese empire) and the everyday reality (a strict distinction between Japanese and Taiwanese, as well as the discrimination of the latter for the interests of the former). Despite the transfer of Taiwan from Japan to the Republic of China in 1945, the Taiwanese are still not considered by their new ruler as the equals of the other members of the national community. For Nankin, the Japanese colonization deeply influenced the local society and it is now necessary to “re-sinicize” the Taiwanese before granting them full citizenship. Several assimilationist policies are undertaken on the island, which, once again, lead to the marginalization of the Taiwanese for the benefit of the Chinese who came with the new regime and Taiwanese who lived in China before coming back in 1945. In term of education, rather than measures which would formally recognize a clear distinction between Taiwanese and Chinese, the government tries to enhance political socialization by strengthening its control of schools and campus. This process is intensified after the 1949 retreat. Anticommunism became a pillar of public education whereas, in the meanwhile, several groups dedicated to the youth are created by the Kuomintang as a mean to complete the political work made at school. This extreme politization of education is an essential characteristic of the Taiwanese society during the early 1950's.
    • Le corps dansant comme territoire politique. La transition par la danse dans la société taïwanaise - Chanyueh Liu p. 53-68 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Entre la dernière phase de la colonisation japonaise et l'arrivée à Taïwan du gouvernement nationaliste dirigé par Tchang Kai-chek, la danse a eu pour mission d'aider le pouvoir politique à s'enraciner dans la terre taïwanaise en participant aux transitions culturelles, sociales et politiques de la société. Pour autant, l'Empire japonais et le Parti nationaliste ne cherchant pas à récolter les mêmes fruits, semèrent leurs graines différemment. S'appuyant sur l'idée que le corps, y compris le corps féminin qui danse, est un terrain de recherche permettant de dévoiler le processus de transition d'une société, cet article cherche à comprendre les transformations de la société taïwanaise au travers des politiques imposées par le pouvoir sur la pratique de la danse entre les années 1930 et les années 1950.
      Between the last phase of Japanese colonization and the arrival in Taiwan of the nationalist government led by Chiang Kai-shek, dance was assigned the mission of helping the political power to take root on Taiwanese land through its contribution to the cultural, social and political upheavals of the society. However, as the Japanese Empire and the Nationalist Party sought to reap different results, they planted their seeds in different pastures. Assuming that the body, including the dancing female body, can unveil the transition process of a society, this article aims to understand the changes experienced by Taiwanese society by focusing on the policies imposed on the practice of dance from the 1930s to the 1950s.
    • La peinture à Taïwan des années 1930 aux années 1950 : échos artistiques du contexte socio-politique - Marie Laureillard p. 69-81 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Entre les années 1930 et 1950, l'art taïwanais, en particulier la peinture, reflète l'évolution politique de l'île et le passage de la gouvernance japonaise à celle du parti nationaliste chinois sous influence américaine. On distingue à la période japonaise deux courants, la peinture à la gouache sur soie dite nihonga et la peinture à l'huile à l'occidentale de style impressionniste. Le lendemain de la seconde guerre mondiale voit l'essor d'un réalisme qui s'accompagne d'une dimension critique nouvelle, avant que la tragique affaire du 28 février 1947 n'affecte profondément le milieu artistique. Puis, avec le repli de Tchang Kai-chek dans l'île en 1949, la peinture à l'encre traditionnelle chinoise devient bientôt le symbole de la « Chine libre ». Taiwan va s'ouvrir peu à peu aux tendances internationales et interpréter à sa manière l'expressionnisme abstrait alors en vogue aux États-Unis selon une voie radicalement opposée au réalisme socialiste prôné par la Chine communiste. Ainsi les choix esthétiques de l'époque peuvent-ils largement s'expliquer à la lumière de l'environnement socio-politique.
      Between the 1930s and the 1950s, Taiwanese art, especially painting, reflects the changes in the political situation of the island and the shift from a Japanese government to the governance of the Chinese Nationalist Party under American influence. We can see two strands during the Japanese period, gouache painting on silk called “nihonga” and Western oil painting in an impressionist style. After the Second World War, a new critical realism emerges, before the tragical 28 February Incident of 1947 profoundly affects the artistic community. Then, after the withdrawal of Chiang Kai-shek into the island in 1949, Chinese traditional ink painting soon becomes a symbol for “free China”. Taiwan progressively opens to international trends and interprets in its own way abstract expressionism, which is in fashion at the time in the United States, in the very opposite direction of socialist realism promoted by communist China. Thus, the aesthetic choices of the period can largely be explained in light of the socio-political environment.
    • Miyuan, (re)imaginings of the Japanese legacy, and the making of postcolonial discourse in 1990s Taiwan - Coraline Jortay p. 82-93 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Cet article analyse la réception dans les journaux et les magazines littéraires du roman Miyuan (Le jardin des égarements) publié par Li Ang en 1991, et ses convergences avec les débuts de la localisation des théories postcoloniales à Taiwan. En effet, si Miyuan est généralement considéré comme une œuvre-clef de la littérature dite « du 28 février », notre analyse tend à montrer que la phase initiale de réception dans la presse périodique ne s'est pas tant intéressée au roman dans son rapport aux événements du 28 février ni à la Terreur blanche, mais plutôt aux (ré)imaginations de l'héritage colonial japonais, ainsi qu'aux continuités et discontinuités ayant résulté de la transition entre le régime japonais et celui du Kuomintang dans des domaines aussi variés que le système scolaire, les questions d'ethnicité, les discriminations, les langues ou encore le jardinage. Ces débats furent parmi les premiers à surimposer dans une même grille de lecture une œuvre littéraire locale, les premières traductions des théories postcoloniales en chinois et le contexte de leur introduction sur la scène littéraire taïwanaise. En ce sens, elles préfigurent le plus large « débat de 1992 » auquel on fait généralement remonter le début des débats postcoloniaux à Taiwan, et contribuent à délimiter les rapports entre discours littéraire et travail de mémoire dans les années quatre-vingt-dix.
      This paper analyzes the reception of Li Ang's 1991 novel Miyuan (The Lost Garden) in newspapers and literary magazines in Taiwan, exploring its articulations with the early localization of postcolonial theory. Indeed, while Miyuan is generally regarded as a token of 228 literature, my findings indicate that the initial reception of the novel was not so much concerned with 228 or the White Terror, but rather with unpacking the book's (re)imaginings of the Japanese colonial heritage, and the continuities and discontinuities that had occurred in shifting from Japanese to KMT regimes in areas as varied as the school system, ethnicity, discrimination, language use, or even gardening. Such discussions are significant because they were among the first readings of local literary works alongside early translations of postcolonial thought into Chinese, and introduction thereof onto the local literary scene. They prefigure the rise of the “1992 debate”, usually posited as the beginning of the debate on postcoloniality in Taiwan, and contribute to discussions on literary discourse as co-constitutive of memory work in the 1990s.
  • Traduction

  • Varia

    • La suprématie de l'Union européenne face à la Chine en Méditerranée - Jean-Christophe Defraigne p. 102-120 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Cet article analyse la pénétration commerciale chinoise dans la Méditerranée non européenne et comment elle affecte la présence économique de l'Union Européenne. En procédant à une analyse historique économique et géopolitique des pays de la région, il met en évidence leur hétérogénéité. Il montre en quoi la présence économique chinoise pourrait notamment s'expliquer par le positionnement géopolitique des différents pays de la région et du degré d'ouverture commerciale auprès des firmes européennes occidentales qui en a résulté depuis leur indépendance. Il analyse ensuite les sources de tension entre la Chine et l'Union européenne liée à l'expansion économique chinoise dans cette région.
      This article analyzes the Chinese commercial penetration in the non-European Mediterranean region and its impact on the EU hegemonic economic position in these countries. By adopting a long term approach relying on economic history and geopolitics, this contribution highlights the heterogeneity of this region and to what extent the Chinese economic presence in these countries could be explained by their respective geopolitical situation after their independence as this has determined in large part their degree of opening to Western European economic presence. The article then looks into the tensions between China and the EU resulting from the rising Chinese commercial presence in the region.
    • La route maritime de la soie et les terminaux portuaires en Méditerranée - Thierry Pairault p. 121-135 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Dénoncée ou courtisée, et à ces titres souvent fantasmée, l'empreinte de la Chine dans les ports méditerranéens est multiple et se manifeste tant par la présence de ses transporteurs maritimes, de ses opérateurs de terminaux, de ses fournisseurs ou de ses entreprises de BTP. Les craintes que suscitent les « acquisitions » chinoises de ports sont anciennes, la crise grecque et la privatisation du port du Pirée ont contribué à agiter de nouveau considérablement les esprits. Dans cette note nous allons nous interroger spécifiquement sur l'importance et la nature de ces opérations chinoises en Méditerranée après avoir précisé le sens des expressions utilisées.
      Rejected or courted, and in such a way that it is often fantasized, China's footprint in Mediterranean ports is multiple and manifests itself as much through the presence of its maritime carriers, terminal operators, suppliers or construction contractors. Fears about Chinese “acquisitions” of ports are old, the Greek crisis and the privatisation of the port of Piraeus have contributed to a considerable resurgence of public opinion. In this note we will specifically examine the importance and nature of these Chinese operations in the Mediterranean after having clarified the meaning of the terms used.Translated with www.DeepL.com/Translator
    • Les entreprises chinoises du BTP en Algérie : fonctionnement, main-d'œuvre locale et conflits - Hicham Rouibah p. 136-154 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais avec indexation
      Enquêter sur les entreprises chinoises du BTP en Algérie permet d'approcher un phénomène marquant et significatif du processus de globalisation. Il contribue à la compréhension, à la fois, de la situation des entreprises chinoises du BTP présentes dans le pays et celle de leurs concurrentes algériennes.Au-delà de sa dimension propre, il permet également d'analyser les mutations du marché du travail et met également en lumière les pratiques et représentations de l'altérité qui s'articulent aux rapports de production et de travail.Grâce à un travail de terrain auprès de trois filiales chinoises de BTP implantées au nord-est de l'Algérie, cet article met en avant des observations inédites. Elles présentent d'une part la mobilisation de la main-œuvre locale et chinoise par lesdites entreprises et le type d'organismes partenaires opérant avec elles sur les projets. De l'autre part, les stratégies qu'elles déploient pour adapter leur organisation au marché algérien et les questions conflictuelles autour des expropriations de terrain pour l'installation des bases de vie de ces entreprises ou pour l'exploitation des carrières de matières premières de construction.
      Surveys of Chinese construction companies in Algeria allow to approach a significant and significant phenomenon of the process of globalization. It contributes to the understanding, at the same time, of the situation of the Chinese construction companies present in the country and that of their Algerian competitors.Beyond its own dimension, it also makes it possible to analyze the changes in the labor market and also highlights the practices and representations of otherness that are articulated to the relations of production and work.Through field work with three Chinese construction subsidiaries located in northeastern Algeria, this article highlights unpublished observations. They present, on the one hand, the mobilization of local and Chinese labor by these companies and the type of partner organizations working with them on the projects. On the other hand, the strategies they deploy to adapt their organization to the Algerian market and the conflicting issues around the expropriations of land for the installation of the living bases of these companies or for the exploitation of the quarries of raw materials construction.
  • Notes de lecture