Contenu du sommaire : Parcours professionnels de documentalistes

Revue I2D - Information, données & documents (anciennement : Documentaliste - Sciences de l'information) Mir@bel
Titre à cette date : i2D : information, données et documents : pratiques & recherche
Numéro no 2, novembre 2019
Titre du numéro Parcours professionnels de documentalistes
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Des témoignages qui sont autant de voyages - Danielle Dufour-Coppolani p. 5 accès libre
  • Présentation du dossier - Chantal Pasquier p. 6-10 accès libre avec résumé
    Dans ce dossier, des professionnels de l'information, de la communication, de la veille, des experts de la donnée, nous parlent avec passion de leur parcours. Ils nous offrent, à chaque fois, bien plus qu'un bilan et un témoignage : un véritable autoportrait, riche et singulier. Et dans le même temps, se dégage de cette diversité un certain nombre de traits communs. De quoi nous aider à mieux définir les contours d'une profession que nous avons parfois tant de mal à expliquer à nos amis, notre famille, nos collègues... On nous dira que ces parcours sont exceptionnels, à l'image de leurs auteurs. Certes. Mais gageons que vous vous y reconnaîtrez au détour d'une phrase, d'une anecdote, d'un défi. Et tant mieux si l'on y trouve matière à inspiration !
  • Parcours professionnels de documentalistes

    • En lisant, en travaillant : regard rétrospectif d'une conservatrice des bibliothèques à mi-parcours - Nathalie Clot p. 11-19 accès libre avec résumé
      2019. Cela va faire vingt ans que je travaille pour des bibliothèques, dont six comme directrice de la bibliothèque universitaire d'Angers. Arrivée en haut de ce premier versant de ma vie professionnelle, je saisis avec joie l'occasion qui m'est donnée ici de revenir sur le cheminement qui m'a amenée là. En bonne lectrice et bibliothécaire, j'ai construit le récit de mon parcours autour de six livres : chacun, à sa manière, m'a aidée à construire une identité intellectuelle et professionnelle. J'ai tenu aussi à mettre l'accent sur les rencontres humaines, si importantes, qui m'ont donné confiance, qui ont influencé ma vision et mes pratiques.
    • De la doc à la com : un itinéraire guidé par le terrain - Sabine Mendy p. 20-25 accès libre avec résumé
      J'ai eu de la chance. A 27 ans, j'ai trouvé l'alliance parfaite entre ma formation initiale en géographie tropicale et les métiers de l'information ! Je suis entrée chez Egis, un groupe de conseil et d'ingénierie de la construction, tourné vers l'international. Longtemps gestionnaire de l'information et de la documentation, j'assure aujourd'hui le pilotage de toute la communication du Groupe. Mon envie d'ailleurs ne m'a pas quittée. Je continue à la vivre, en développant une vision multiculturelle, en conjuguant l'approche globale de la communication corporate avec l'approche terrain. Dans mes missions de par le monde, j'ai trouvé la dimension opérationnelle que je recherchais. J'ai compris comment l'information pouvait devenir un véritable outil d'aide à l'action, et au-delà, le pouvoir d'une communication bien maîtrisée. Retour sur un parcours riche en émotions et en enseignements.
    • Dans le ciel des EPN, dans la mer des métadonnées : les aventures d'un steward devenu catalogueur au sommet de l'État - Didier Thebault p. 26-33 accès libre avec résumé
      C'est l'histoire d'un garçon qui se rêvait steward et qui atterrit avec bonheur… dans une bibliothèque. Après avoir volé sur quelques tapis magiques : des slides au kilomètre, des écrans tactiles interactifs. Comment passe-t-on des bassins d'entrainement d'Air France à l'auditorium de la Bibliothèque nationale de France ? Du tunnel sous la Manche aux Espaces publics numériques ? De steward, à coordinateur des métadonnées du catalogue du Centre de documentation des services du Premier Ministre ? D'expert process pour Renault et Thalès, à Président de la Fulbi, et vice-président de l'IABD ? Mon parcours professionnel est jalonné d'heureux hasards et de belles rencontres. Et j'ai su, parfois, forcer le destin.
    • Entre France et Moyen-Orient, entre public et privé : les joies et les difficultés d'une professionnelle de l'information - Chantal Pasquier, Souad Odeh p. 34-38 accès libre
    • De Madrid à Paris en passant par Luanda : témoignage d'une documentaliste globe-trotter - Asuncion Valderrama p. 39-46 accès libre avec résumé
      Qu'est-ce qui passionne encore après 35 ans de carrière dans un environnement international ? Si la profession a sans aucun doute évolué, le cœur de notre métier reste le même : savoir répondre mieux et plus vite aux besoins d'information. Mais pour aller plus loin, il faut anticiper ces besoins, les faire naître dans des milieux qui y sont peu propices, cultiver les réseaux et identifier les personnes qui sauront, à leur tour, se passionner pour ce métier. Le tout sans se laisser décourager par les contraintes ! Dans ce monde changeant et imprévisible, je reste convaincue, non seulement de l'utilité de notre métier mais de la joie qu'il y a à partager et à découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles connaissances, de nouvelles rencontres. Notre profession participe à la mise en œuvre du mandat de l'Unesco, résumé dans la première phrase de sa constitution : « Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes et des femmes, c'est dans l'esprit des hommes et des femmes que doivent être élevées les défenses de la paix. »
    • Documentaliste dans une grande entreprise internationale : ouverture d'esprit et langue anglaise obligatoires ! - Béatrice Casanovas p. 47-50 accès libre avec résumé
      Curieuse et ouverte d'esprit, Béatrice Casanovas a développé ces aptitudes premières dans différents postes. Aujourd'hui, elle est responsable d'un Centre de documentation international, chez Saipem (ex-Bouygues Offshore). Sa maîtrise de la langue anglaise est un atout indispensable.
    • De Gand à Santiago : mon voyage en bibliothèques - Wouter Schallier p. 51-55 accès libre avec résumé
      Après une jeunesse à Gand en Belgique, ma passion pour les langues et les bibliothèques m'a conduit à effectuer un voyage professionnel et personnel à Rome. J'ai continué le voyage, à Louvain-la-Neuve, Bruxelles, Leuven, La Haye et Santiago du Chili. Des Catégories d'Aristote à la gestion des données de recherche. De la Bibliothèque du Vatican à la Bibliothèque de l'ONU. Le contexte change tout le temps, les technologies évoluent à une vitesse éprouvante. Mais la mission reste la même : garantir l'accès impartial à l'information de qualité pour toutes et tous, en développant l'innovation et la visibilité des bibliothèques de recherche.
    • Bibliothécaire au sein des Nations Unies : un parcours international et une vocation - Véronique Montes-Baffier p. 56-60 accès libre avec résumé
      Lorsque j'ai commencé ma carrière comme bibliothécaire, je n'imaginais pas qu'un jour je travaillerai pour les Nations unies, encore moins que je deviendrais directrice de la bibliothèque de la FAO ! Si je regarde en arrière et que je réfléchis aux choix que j'ai faits, il semble que toutes mes démarches ont été dirigées vers un emploi dans une organisation internationale, et vers la bibliothéconomie, en particulier les ressources en ligne : la complexité du contenu numérique vous oblige à être flexible, dynamique et réactif. Ma plus grande fierté : avoir contribué à reconstruire et à rendre visible l'une des plus importantes bibliothèques spécialisées en agriculture et en nutrition au monde.
    • Une archiviste engagée internationalement : du Yémen à l'ONU Genève - Blandine Blukacz-Louisfert p. 61-64 accès libre avec résumé
      A priori, rien ne me destinait à une carrière internationale, si ce n'est une ouverture personnelle à « l'autre » et à « l'ailleurs », ainsi qu'un goût prononcé pour les langues et les voyages. C'est à l'Unesco et à l'ONU que j'ai trouvé mon bonheur : un environnement multiculturel, des fonds d'archives exceptionnels, une Bibliothèque prestigieuse à faire évoluer, des projets passionnants, d'extraordinaires enjeux politiques et humains…
    • De l'étude du tamajaq à la veille stratégique, il n'y a qu'un pas ! - Prunelle Charvet p. 65-72 accès libre avec résumé
      Je me suis toujours demandé si la vie professionnelle était le fruit du hasard ou si elle était prédestinée. Il est facile de réécrire l'histoire a posteriori pour donner du sens à son parcours. Peut-être le recul nous permet-il de mieux comprendre nos choix. Quoi qu'il en soit, de l'obtention de mon bac L il y a 24 ans, à mes études en Sciences du langage, de mon mémoire de maîtrise sur la description phonético-phonologique d'un parler touareg (le tamajaq) pratiqué au nord d'Agadez, dans la région de l'Aïr au Niger - toute ressemblance avec le film On connaît la chanson1 ne saurait être que fortuite -, à mon diplôme de chef de projet en ingénierie documentaire de l'INTD… tout me parait cohérent aujourd'hui. Je reviens ici sur les grandes étapes de mon parcours, les moments qui m'ont semblé décisifs. Au travers de ce récit, l'idée est de partager avec vous ce qui me plaît dans ce métier, les difficultés que j'ai pu rencontrer et les stratégies que j'ai mises en place pour y faire face. 
    • Du terrain à l'animation nationale, le parcours atypique d'une professeure documentaliste, régi par un trio gagnant : identité numérique, veille et réseaux - Brigitte Pierrat p. 73-77 accès libre avec résumé
      Co construire et valoriser : la puissance des réseaux À 14 ans, j'ai choisi mon métier : professeur documentaliste. Appelée par une vocation indéfectible pour ce métier en constante évolution, j'ai eu à cœur de le transmettre, en m'engageant très tôt dans la formation, initiale et continue, et de le faire évoluer, en participant ou animant des groupes de travail académiques et nationaux. Tout au long de ma carrière et de mes missions, je n'ai eu de cesse d'en explorer les confins. Avec, pour fil rouge, l'identité numérique et son écosystème : traces, mémoire, données, réseaux sociaux, veille…
    • Dans l'univers de la documentation audiovisuelle : le récit d'une expérience riche et pleine d'enseignements - Isabelle Roy p. 78-83 accès libre avec résumé
      Au début de mon parcours et, avant même, lors de ma formation, je n'imaginais pas la richesse et la diversité de ce métier ! Passionnée par l'image et par l'histoire, je suis devenue documentaliste audiovisuelle, puis consultante en ingénierie documentaire. J'exerce aujourd'hui dans une agence de communication. Dans la même journée, j'accompagne des clients, je pilote des projets avec mon équipe, je fais de la veille sur les outils, sur les formats, sur les aspects juridiques, droits d'auteur et droit à l'image… Et ce dans des secteurs très variés. Mon itinéraire a été marqué par trois grands chocs technologiques : l'arrivée d'Internet, la vidéo numérique et aujourd'hui l'intelligence artificielle. Tout évolue très vite, et il faut s'adapter aux usages et aux nouveaux défis. Mais sans jamais céder sur ce qui fait la beauté et la richesse de notre métier : le sens de la valeur.
    • Sous le signe des langues et de l'Europe : de l'enseignement du français à la relecture éditoriale, de l'Afrique au Grand-Duché de Luxembourg - Nathalie Maurice p. 84-90 accès libre avec résumé
      Après quelques années d'enseignement du français en Afrique et en banlieue parisienne, Nathalie Maurice trouve sa voie dans la documentation et la terminologie, et dans une institution européenne. Au sein du service linguistique de la Cour de justice de l'Union européenne, à Luxembourg, elle se consacre principalement à la rédaction et la relecture éditoriale, après avoir longtemps exercé ses responsabilités dans le domaine de la formation. Ses activités incluent aussi une veille média sur les outils d'aide à la traduction et la jurisprudence de la Cour. Travailler sur des sujets européens, avec des collègues de cultures différentes, lui permet de concilier son amour des langues, son goût pour la recherche et l'exploitation d'informations multilingues et son attachement à la transmission pédagogique.
    • Le combat de l'ADBS pour améliorer le statut des personnels de documentation dans la Fonction publique d'État : 40 ans de militance - Catherine Baude p. 91-102 accès libre avec résumé
      Depuis longtemps, l'ADBS œuvre en faveur de la reconnaissance professionnelle des personnels de documentation dans les services de l'État. Dès les années 80, s'appuyant sur les travaux de la Commission de coordination de la documentation administrative (CCDA), l'ADBS demande un statut pour les documentalistes de la fonction publique et développe un ensemble d'actions pour promouvoir le métier documentaire : élaboration d'enquêtes, publication d'un référentiel des emplois et des compétences, organisation de journées d'études. Cette démarche « militante » va lui conférer progressivement un rôle d'interlocuteur privilégié des pouvoirs publics sur la question de l'élaboration d'un cadre statutaire pour les documentalistes et archivistes dans l'administration.Dans les années 90, la commission Statuts mène un travail de sensibilisation auprès des pouvoirs publics. Elle obtient, en 1998, la création par décret d'un statut interministériel des chargés d'études documentaires (CED). Ce statut concerne actuellement environ 800 professionnels, documentalistes et archivistes, dans les ministères et administrations de l'État.Aujourd'hui, l'ADBS poursuit son action, via une stratégie inter-associative. En effet, si l'avenir du statut semble incertain, du fait de la faiblesse des recrutements dans le corps interministériel, un élargissement à d'autres métiers connexes, dans le cadre plus large des trois fonctions publiques, aurait tout son sens. L'administration ne saurait se passer de professionnels de la documentation qualifiés et bien formés pour l'accompagner, et notamment, organiser la gouvernance de l'information et répondre aux enjeux de la transformation digitale.
    • Sources et ressources documentaires - p. 103-108 accès libre
  • Recherche

    • La question des revues dans la science ouverte : une approche fonctionnelle - Joachim Schöpfel, Renaud Fabre p. 109-127 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La science ouverte est devenue une priorité de premier rang de la politique de recherche de l'État français. Parmi les axes de cette politique, se trouve l'ouverture des données de recherche et des publications scientifiques. A partir de ses fonctions traditionnelles (qualité, propriété intellectuelle, diffusion, conservation), l'article interroge l'impact de la politique de la science ouverte sur les revues scientifiques, en particulier dans trois domaines : leur rôle dans le fonctionnement des dispositifs d'évaluation et de suivi (fonction politique), leur rôle dans le fonctionnement des dispositifs de données, en particulier pour l'acquisition et l'exploitation des données massives par l'industrie de l'information (fonction Big Data), et leur rôle dans le fonctionnement économique des éditeurs, agrégateurs, agences etc. (fonction économique). Dans la mesure où l'accès aux revues devient gratuit, la question se pose si l'usage des revues ne devient pas le véritable produit des plateformes, par le biais des informations générées.
      Open science has become a top priority of the French government's research policy. One of the main areas of this policy is the opening up of research data and scientific publications. Based on its traditional functions (certification, registration, dissemination, archive), the article questions the impact of open science policy on scientific journals, in particular in three areas: their role in the functioning of evaluation and monitoring systems (political function), their role in the functioning of data systems, in particular for the acquisition and exploitation of massive data by the information industry (big data function), and their role in the economic functioning of publishers, aggregators, agencies etc. (economic function). Since access to journals becomes free, the question arises as to whether the use of journals does not become the real product of the platforms, through the information generated.