Contenu du sommaire : Transition écologique : état d'urgence

Revue Futuribles Mir@bel
Numéro no 436, mai-juin 2020
Titre du numéro Transition écologique : état d'urgence
Texte intégral en ligne Accès réservé
  • Covid-19, et après ? - Hugues de Jouvenel p. 3-4 accès libre
  • Pour une métropole circulaire, ici et maintenant - François Grosse p. 5-22 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Comme le soulignait à nouveau Jean Haëntjens dans notre numéro de janvier-février 20201, face à la lenteur sinon l'inertie des États en matière de lutte contre le changement climatique, les échelons locaux, et les villes en particulier, pourraient bien prendre les choses en main et devenir « locomotives » des États pour enclencher des actions concrètes. François Grosse va dans le même sens, dans cet article de notre deuxième volet de la série consacrée aux questions climatiques et énergétiques : il plaide pour la mise en place rapide de « métropoles circulaires » en France, afin de transformer au plus vite l'économie et les modes de vie pour répondre aux défis qu'impose l'objectif de ne pas dépasser un réchauffement supérieur à 2 °C d'ici la fin du siècle.Après avoir montré combien ces défis sont énormes (et largement sous-estimés en France faute de prendre en compte les émissions indirectes, importées) et urgents, et combien la stratégie française est « inconséquente » pour y répondre, François Grosse montre qu'il est devenu impérieux d'agir là où il est possible de le faire, là où l'ensemble des acteurs peuvent mobiliser leur intelligence et leur énergie autour d'un projet collaboratif efficace. C'est donc à l'échelon des métropoles et de leur périphérie immédiate, en allant bien au-delà de la notion de ville durable qui a émergé ces dernières décennies, en développant de véritables métropoles circulaires, que l'on pourra atteindre les objectifs nécessaires à une véritable transition écologique appréhendée au travers de toutes ses dimensions, et ainsi transformer radicalement le système socio-économique de sorte qu'il devienne compatible avec notre écosystème. S.D.
    As Jean Haëntjens again stressed in our January-February 2020 issue, in the face of states' slow reactions, if not indeed inertia, in the battle against climate change, local tiers of government — and cities in particular — might well take charge and become ‘powerhouses' for states by undertaking concrete initiatives. François Grosse argues along the same lines in this article in our second instalment in the series devoted to climate and energy questions. He argues for the rapid establishment of ‘circular metropolises' in France, to transform the economy and modes of life as quickly as possible, so as to respond to the challenges posed by the target of keeping global warming below 2°C to end of the century.After showing how massive and urgent these challenges are (and how, by failing to take account of indirect, imported emissions, they are largely underestimated in France) and how the French strategy fails to represent a coherent response, François Grosse shows that it has become essential to act at the level where it is possible to do so — i.e. where all the actors can invest their intelligence and energies in an effective collaborative project. So it is at the level of metropolises and their immediate peripheries — going far beyond the ‘sustainable city' notion that has emerged in recent decades — and by developing genuine circular metropolises, that it will be possible to achieve the objectives necessary for a genuine ecological transition, considered from all angles, and thus radically transform the socio-economic system to make it compatible with our ecosystem.
  • Le progrès technique, clef de la transition énergétique ? : Quelles technologies, pour quelles filières, à quel horizon temporel ? - Pierre Papon p. 23-39 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Si la réalité du changement climatique fait aujourd'hui l'objet d'un très large consensus scientifique, la façon dont nous pouvons y faire face, en revanche, n'est pas envisagée de la même manière par tout le monde. Comme dans toute crise de grande ampleur, les regards divergent suivant que l'on est du côté des pessimistes — qui envisagent le pire et vont parfois jusqu'à adopter des positions « survivalistes » — ou des optimistes — qui considèrent que l'on finira par s'adapter et trouver des solutions, notamment grâce au progrès technique. Ces optimistes convaincus du « solutionnisme technologique » ont-ils raison ? Le progrès technique sera-t-il au rendez-vous pour accompagner la transition énergétique ? Dans ce deuxième volet de la série que Futuribles consacre aux questions climatiques et énergétiques, Pierre Papon examine les différentes voies ouvertes par le progrès technologique pour faire évoluer nos modes de production énergétique. Après avoir rappelé la lenteur (constatée historiquement) des transitions énergétiques, il souligne que la « décarbonation » de l'énergie est intimement liée à celle de la production électrique dont un élément clef concerne le stockage pour faire face à l'intermittence des énergies renouvelables. Il précise les différentes évolutions ou ruptures techniques envisageables en ce domaine, ainsi qu'en matière d'énergie nucléaire (qui fait partie des énergies non carbonées), l'horizon auquel elles pourraient se concrétiser (rarement antérieur à 2050) et les obstacles qu'elles pourraient rencontrer. Une incertitude majeure subsiste : comment réaliser la neutralité carbone de l'industrie ? En somme, un peu d'espoir, une longue attente… S.D.
    Though there is broad scientific consensus today on the reality of climate change, not everyone takes the same view of how we can deal with it. As in any major crisis, views differ, depending on whether one is among the pessimists, who fear the worst and sometimes go so far as to adopt ‘survivalist' positions, or the optimists, who believe that we shall eventually adapt and find solutions, in particular by dint of technical progress. Are these optimists with their firm belief in ‘technological solutionism' right? Will technical progress be there for us when we need it to help carry through energy transition?In this second instalment in the series Futuribles is devoting to climate and energy questions, Pierre Papon examines the different paths opened up by technological progress to enable our modes of energy production to evolve. He first reminds us of the slowness of energy transitions (as attested by History), then stresses that ‘decarbonizing' energy very much depends on ‘decarbonizing' the production of electricity, a key factor here being the storage required to cope with the intermittent character of renewable energies. He specifies the different technological developments or breakthroughs that may be envisaged in this field, as well as in nuclear power (which counts among non-carbon-based energy sources), the timescale on which they could be achieved (rarely before 2050), and the obstacles they might encounter. One major uncertainty remains: how are we to achieve carbon neutrality in industry? All in all, a little hope and a long wait…
  • Les obstacles à la transition énergétique : Les résistances idéologiques et sociopolitiques - Jean Haëntjens p. 41-54 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Fin août 2018, le ministre français de la Transition écologique, en poste depuis un peu plus d'un an, Nicolas Hulot, jetait l'éponge. Force était de constater, selon lui, qu'avec la meilleure volonté du monde (et on ne pouvait la lui dénier), il était impossible de mettre en œuvre une transition écologique digne de ce nom sans la mobilisation de tous les acteurs, y compris économiques et institutionnels, de tous les secteurs. Opérer la transition écologique est bien une entreprise systémique ; elle implique un soutien et une coordination de tous, faute de quoi elle ne peut aboutir.Comme on l'a vu dans les différents articles déjà publiés dans la série que Futuribles consacre aux enjeux énergétiques et climatiques depuis mars dernier, la France et l'Europe ont de grandes ambitions en matière de transition vers la neutralité carbone. Pour autant, comme le montre ici Jean Haëntjens, confirmant le constat de Nicolas Hulot, les obstacles à la réussite d'une telle transition sont encore bien nombreux, et très souvent d'ordre idéologique et sociopolitique. Au-delà des comportements individuels, qui certes doivent changer (et qu'il faut inciter à évoluer), c'est bien au niveau des transformations des systèmes sociotechniques (transport, énergie, agriculture…), et de leur financement, que se situent les blocages. Face à ce constat et à des jeux d'acteurs complexes, l'urgence écologique fera-t-elle enfin bouger les lignes ? S.D.
    In late August 2018, the French Minister for Ecological Transition Nicolas Hulot, who had been in post for a little more than a year, threw in the towel. As he saw it, it had to be admitted that, with the best will in the world (and one couldn't deny that he had that), it was impossible to implement an ecological transition worthy of the name without mobilizing all the parties concerned, including economic and institutional actors, in all sectors. Effecting ecological transition is a systemic undertaking; it involves the support and coordination of everyone and cannot succeed otherwise. As we have seen in the various articles already published in the series Futuribles has devoted to energy and climate issues since last March, France and Europe have great ambitions for transition to carbon neutrality. And yet, as Jean Haëntjens shows here, confirming Nicolas Hulot's observation, there are still very many obstacles to the success of such a transition, and they are very often ideological and socio-political in nature. Above and beyond individual behaviour, which certainly has to change (and which has to be encouraged to evolve), it is in fact at the level of transformations of socio-technical systems (transport, energy, agriculture…) and their financing that the main obstructions occur. Given this finding, and the complex interactions involved, will the ecological emergency at last shift the dial?
  • Transition énergétique : Chine, États-Unis et Union européenne : Les technologies bas carbone à l'épreuve de la géopolitique - Marc-Antoine Eyl-Mazzega, Carole Mathieu p. 55-66 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Dans ce deuxième volet de la série que nous consacrons aux questions climatiques et énergétiques, nous reproduisons un extrait de l'étude intitulée « La dimension stratégique de la transition énergétique. Défis et réponses pour la France, l'Allemagne et l'Union européenne », réalisée par les auteurs. Cet extrait nous semble en effet particulièrement éclairant sur les chaînes de valeur européennes des technologies bas carbone.Après avoir rappelé l'urgence de la transition énergétique et ses inégales avancées, Marc-Antoine Eyl-Mazzega et Carole Mathieu montrent combien les politiques de l'énergie et du climat renvoient aujourd'hui à des enjeux géopolitiques et géoéconomiques majeurs. Ce texte révèle particulièrement la relative faiblesse de l'Union européenne au regard de la Chine et des États-Unis, en raison d'une part de sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur pour ses approvisionnements en métaux critiques ; d'autre part de son positionnement dans les chaînes de valeur des technologies bas carbone, qui jouent un rôle essentiel dans le déploiement des énergies renouvelables. H.J.
    In this second instalment in the series Futuribles is devoting to climate and energy questions, we reproduce here an extract from the study ‘The Strategic Dimension of the Energy Transition: Challenges and Responses for France, Germany and the European Union' by Marc-Antoine Eyl-Mazzega and Carole Mathieu. This piece seems to us particularly informative on the European value chains for low-carbon technologies. After reminding us of the urgent need for energy transition and the uneven progress made on this so far, the authors show how closely energy and climate policies are connected with major geopolitical and geo-economic issues today. In particular, this piece reveals the relative weakness of the EU with respect to China and the USA, on the one hand because of its dependence on foreign sources for its supplies of critical metals and, on the other, because of its position in low-carbon technology value chains, which play an essential role in the roll-out of renewable energies.
  • L'Europe de l'énergie : Une réalité qui contribuera au Green Deal - Thomas Pellerin-Carlin p. 67-81 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    C'est par l'énergie (à l'époque, essentiellement le charbon) que les pays européens ont jeté les bases de leur union dans les années 1950 (traité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier, signé en 1951). Si la CECA a pris fin en 2002 (intégrée dans l'Union), les questions énergétiques n'en sont pas moins demeurées essentielles dans l'agenda politique de l'Union européenne. Et dans le contexte de lutte contre le changement climatique, elles ont même pris une dimension croissante, l'Union occupant une place à part dans le monde, avec des objectifs ambitieux de transition vers la neutralité carbone.Quels sont les enjeux de cette transition énergétique pour l'Union européenne, et les mesures mises en place pour y répondre ? En quoi pourrait consister un Green Deal (Pacte vert) européen, tel qu'évoqué par la Commission européenne entrée en fonction fin 2019 ? Thomas Pellerin-Carlin présente ici, dans le cadre de ce deuxième volet de la série que Futuribles consacre aux questions climatiques et énergétiques, les réalités actuelles et objectifs de cette Europe de l'énergie. S.D.
    It was by way of energy (mainly coal at the time) that the countries of Europe laid the foundations for their union in the 1950s (the Treaty of the European Coal and Steel Community, signed in 1951). Though that community ended in 2002 (integrated into the Union), questions of energy have nonetheless remained crucial on the European Union's political agenda. They have loomed even larger in the context of the battle against climate change, as the EU occupies a special place in the world with ambitious objectives in terms of transition to carbon neutrality. What are the issues for the European Union in this energy transition? And what measures have been put in place to achieve it? What might be in a European Green Deal of the kind that the EU Commission which took office at the end of 2019 has raised? As part of this second instalment in the series Futuribles is devoting to climate and energy questions, Thomas Pellerin-Carlin lays out the present realities and objectives of this ‘Energy Europe'.
  • Repères

    • Covid-19 : esquisse de scénarios (2021-2022) - p. 82-86 accès réservé
    • Le trottoir, nouvel actif stratégique - Isabelle Baraud-Serfaty p. 87-104 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      « Le trottoir est à tout le monde » peut-on parfois entendre dans la rue à l'occasion d'un différend sur l'occupation de l'espace public. C'est le sentiment du promeneur et des habitants des villes qui en sont dotées. Mais est-ce encore vraiment le cas ? Le trottoir est-il encore un espace public, utilisable librement par tous et en toutes circonstances ?Isabelle Baraud-Serfaty, spécialiste des questions urbaines, pose ici la question et montre comment les trottoirs qui bordent la chaussée des villes ont évolué au fil du temps. De symbole de la « ville des infrastructures », il devient un enjeu d'intérêt à l'ère des nouvelles mobilités et des nouvelles fonctionnalités liées à la ville « intelligente ». À ce titre, il suscite donc de plus en plus de convoitises de la part des opérateurs de plates-formes numériques : une nouvelle couche, « informationnelle », se développe sur les trottoirs (plus particulièrement sur les bordures de trottoir), qui peut être exploitée à des fins de service aux usagers mais aussi à des fins commerciales. De fait, il devient indispensable, selon Isabelle Baraud-Serfaty, que les villes, les collectivités locales, l'intègrent dans leur gouvernance publique des espaces urbains, et que le trottoir fasse l'objet de régulations, de sorte que les informations qui le concernent ou qu'il recèle ne soient pas confisquées / monnayées par des opérateurs privés, aux dépens des usagers. Ces évolutions appellent enfin, selon elle, à considérer les trottoirs et, au-delà, ce que certains nomment les « rez-de-ville » comme de nouveaux « communs », stratégiques, dont il faut préserver les fonctions d'intérêt général. S.D.
      ‘The sidewalk belongs to everyone' is a phrase you sometimes hear when a difference of opinion arises over the use of public space. That's how the pedestrian sees it — and the inhabitants of towns where sidewalks exist. But is this still really the case? Is the sidewalk still a public space that can be freely used by everyone in all circumstances?Isabelle Baraud-Serfaty, a specialist in urban matters, raises the question here and shows how the sidewalks that run beside our towns' roadways have evolved over time. From being a symbol of the ‘infrastructure city', they have become a relevant issue in the age of the new mobilities and functionalities associated with the ‘smart' city. In this regard, the sidewalk is increasingly becoming a coveted space for the operators of digital platforms: a new ‘data' level is developing on the sidewalk (or, more particularly, the curb), which can be exploited for providing services to users, but also for commercial ends. It has, in fact, become essential, according to Baraud-Serfaty for towns and local authorities to integrate the sidewalk into their public governance of urban spaces, and for it to be regulated, so that the information it conveys or harbours isn't seized or monetized by private operators at the expense of users. Lastly, these developments require us to regard sidewalks and, going beyond that, what she calls the urban ‘ground level' as new — strategic — ‘commons', whose public interest functions must be preserved.
  • Tribune

    • Quel avenir pour Taiwan ? : Les relations sino-taiwanaises : des perspectives divergentes - Inès Cavalli p. 105-112 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      La revue Futuribles n'a pas vocation à rendre compte des consultations électorales, mais celles-ci peuvent parfois nous inciter à réfléchir aux futurs possibles. Peut-être est-ce le cas des élections intervenues en janvier à Taiwan, île de 23,5 millions d'habitants divisée entre les tenants d'un rapprochement avec la Chine, et ceux qui sont convaincus de son identité propre, veulent la défendre, voire à terme assurer son indépendance.Taiwan est un acteur stratégique important dans la compétition sino-américaine dans la région Asie-Pacifique mais, au-delà de cet aspect, c'est avec Hong Kong un des bastions de la démocratie à l'occidentale dans le monde chinois. Il est donc intéressant d'en mieux comprendre la spécificité et les grandes tendances d'évolution. Tel est l'objet de la tribune que nous livre ici Inès Cavalli suite aux élections intervenues le 11 janvier 2020. H.J.
      We don't see it as the role of Futuribles to report on elections, but they can sometimes prompt us to reflect on possible futures. This is perhaps the case with this January's elections in Taiwan, an island of 23.5 million inhabitants split between advocates of rapprochement with China and others convinced of its own special identity, who want to defend it and ensure its independence in the long run.Taiwan is an important strategic player in Sino-American competition in the Asia-Pacific region, but it also ranks alongside Hong Kong as one of the bastions of Western-style democracy in the Chinese world. For that reason, it is useful to gain a better understanding of its specificity and the broad developmental trends at work. This is the aim of Inès Cavalli's article in the wake of the elections that occurred on 11 January 2020.
  • Chronique européenne

    • Le Groenland est-il encore à vendre ? - Jean-François Drevet p. 113-120 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Quand a fuité, en août 2019, l'information selon laquelle le président des États-Unis Donald Trump étudiait la possibilité d'acheter le Groenland, les réactions ont oscillé entre offuscation et ironie. Mais ce regain d'attention des États-Unis envers ce territoire de l'Arctique témoigne de l'intérêt croissant pour les régions polaires, en raison notamment de leurs ressources naturelles. Serait-il possible aujourd'hui à un pays, quel qu'il soit, d'acheter un territoire comme le Groenland, qui bénéficie, au sein du royaume du Danemark, d'un large statut d'autonomie mais qui, à ce titre, est aussi associé à l'Union européenne ? Quel est son statut ? Quelles sont ses sources de financement et ses atouts ? Quels sont les intérêts en jeu ? Jean-François Drevet fait le tour du sujet, montrant les différentes problématiques en jeu pour un territoire qui suscite les convoitises de ses voisins proches comme de la Chine. S.D.
      When it leaked out in August 2019 that US president Donald Trump was considering the possibility of purchasing Greenland, reactions ranged between indignation and irony. But US renewed attention towards this Arctic land reflects the growing interest in the polar regions, largely because of their natural resources. Might it be possible today for a country, whichever it might be, to purchase a territory like Greenland that has a large degree of autonomy within the kingdom of Denmark but is also thereby associated with the European Union? What is its status? What are its sources of finance and its assets? What interests are in play? Jean-François Drevet casts an eye over the subject, showing the different issues in play for a territory coveted by its near neighbours and also by China.
  • Actualités prospectives

  • Lu, vu, entendu