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L'objectif de cet article est d'apporter un éclairage sur la notion de mythe dans le processus d'institutionnalisation tel que défini par la théorie néo institutionnelle. Les organisations en quête de légitimité institutionnalisent leurs pratiques suivant des isomorphismes ou des stratégies de réponses. Le processus d'institutionnalisation peut s'engager par la diffusion de mythes. Cependant, ce phénomène est peu décrit dans la littérature. Pourtant, il apparaît que dans le cas des nouvelles technologies, la notion de mythe est particulièrement motrice. Cet article vérifie cela dans le cas du Big Data. Ainsi, en comparant les théories structuralistes sur les mythes (Levi-Strauss, 1958 ; Bronner, 2006), il est possible de reconnaître des socles communs aux mythes (mythèmes) dans le travail institutionnel discursif. L'analyse lexicométrique de 251 articles de presse par le logiciel Iramuteq permet de les faire apparaître. Le rôle de médiateurs crédibles est confirmé dans le changement institutionnel avec une forme discursive de création, contre, déplacement ou détournement (Ben Slimane, 2012).

Compte tenu des ressources limitées des PME industrielles africaines en général et camerounaises en particulier, leur performance est largement tributaire de celle de leurs salariés qui sont les principaux acteurs de la production. Dès lors, les dirigeants de ces entreprises se doivent d'adopter des mesures adéquates d'incitation afin d'accroître la performance des employés. La justice interactionnelle serait un déterminant de premier ordre dans l'explication de la performance des salariés. Cependant, son effet sur la performance au travail pourrait être altéré en fonction de la culture organisationnelle des entreprises. Pour aborder cette question, nous avons mené une recherche empirique quantitative auprès de 297 cadres de PME industrielles, précédée d'une étude exploratoire. Il en ressort que la justice interactionnelle, à travers sa facette interpersonnelle et informationnelle, influence positivement la performance des employés. Cette influence est plus importante dans des PME ayant une culture collectiviste ou une distance hiérarchique élevée. Au regard de ces résultats, des implications managériales ont été développées.

Depuis la loi du 13 août 2004, le parcours de soins a fait une entrée discrète mais réelle comme levier de maîtrise des dépenses de santé mais aussi comme outil d'amélioration de la coordination et de la qualité des soins. Dans cet article, notre réflexion porte sur le parcours de soins et sur son intégration dans le système de santé français : en quoi le parcours de soins peut-il amener de nouvelles perspectives en termes d'organisation et de financement des activités de santé, en France ? Pour cela, nous mobilisons un travail de terrain, effectué au Pays Basque espagnol, qui apporte un éclairage intéressant sur cette question du financement et de l'organisation des parcours de soins. Une enquête auprès des professionnels de santé a en effet été menée sur ce territoire entre 2013 et 2019. A partir de ce cas et des différentes réformes en cours, nous discutons alors des perspectives pour une évolution de l'organisation et du financement du système de santé français. Nous soulignons particulièrement l'intérêt des expérimentations en cours, portant sur les différentes organisations favorisant la coopération et la coordination dans la prise en charge du malade, ainsi que les financements possibles des parcours de soins. L'ensemble de ces considérations devrait aider à préparer les modalités et le financement à venir des activités de santé en France.

Cet article présente les processus longs et les temps patients du modèle de la RAPéth (« Recherche Action Participante et éthique ») que nous avons développé pour prendre en compte dans notre processus de recherche les principes éthiques et ceux de la responsabilité sociétale. Ce modèle est ancré dans le constructivisme et le pragmatisme, mais sa spécificité tient dans son attachement aux principes éthiques, et notamment au fait que les acteurs du terrain et plus généralement les praticiens sont invités à participer au processus de recherche en devenant des co-chercheurs qui vont intervenir dans notre processus de recherche, autant que nous allons participer à l'analyse et à la transformation de leurs pratiques. À travers l'illustration d'un cas, nous montrons que ces processus réflexifs et itératifs, souvent médiés par des instruments de gestion, prennent beaucoup de temps mais assurent un processus de recherche rigoureux et fiable, et des résultats pertinents et transférables.

La stratégie de transformation digitale renvoie à l'ensemble des actions qui doivent être mises en œuvre autour du numérique par une organisation en vue d'atteindre ses objectifs. Elle intègre à la fois de façon native une orientation « business » aux potentialités et aux usages des outils numériques. La capacité absorptive et la maturité digitale offrent un cadre d'analyse de la stratégie digitale.L'article consiste en une étude exploratoire qui s'appuie sur le cadre empirique d'une entreprise du secteur agroalimentaire pour traiter la problématique du succès d'une stratégie de transformation digitale. Les résultats de cette étude montrent qu'au-delà du sentiment d'urgence, les facteurs tels que la communication, la responsabilisation des parties prenantes, la production de livrables visibles dans des délais relativement brefs et immédiatement exploitables ont été appréciés comme essentiels pour réussir une stratégie de transformation digitale.

L'écosystème bancaire et financier est aujourd'hui fortement influencé par la digitalisation et son corollaire, le développement des Fintechs. La concurrence imposée par ces nouveaux entrants pousse les banques à développer une capacité d'absorption (CA). L'objectif de cet article est d'identifier et d'analyser les déterminants de la CA des banques à intégrer le crowdfunding, l'un des sous-segments des fintechs les plus dynamiques depuis quelques années. L'intégration des compétences externes permet aux banques de suivre le rythme d'une industrie du financement en évolution, en s'appropriant des services et modèles commerciaux disruptifs, tout en tirant parti de leurs propres forces.