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Revue | Revue historique |
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Numéro | no 614, avril-juin 2000 |
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La France au XIXe siècle : approches du politique.
- Du bon usage du pacte : les passeries dans les pyrénées occidentales à la fin du Moyen-Age - J. P. Barraqué. Les traités de lies et passeries sont des pactes conclus entre communautés villageoises dans les Pyrénées et leur piémont. Ils sont conclus après une séquence assez stéréotypée : actes de violence strictement codifiés par la coutume, imposition d'une paix qui rétablit l'harmonie sociale et, enfin, conclusion d'un accord qui définit un nouvel état stable. Cela amène à considérer la violence non comme l'expression d'une brutalité intrinsèque à des sociétés archaïques, mais comme l'expression parfaitement ritualisée d'une demande de négociation, comme un élément du jeu social. Les accords sont souvent des arbitrages, mais peuvent prendre parfois la forme de jugements. Ils présentent trois parties distinctes : la paix proprement dite acceptée par les parties, les réparations religieuses et/ou pécuniaires qui liquident les séquelles du conflit et la délimitation de nouveaux droits d'usage de pâturages, de bois, de terrains communaux, etc. Ces procédures laissent en dehors l'autorité vicomtale. La société béarnaise développe, en effet, un discours politique pactiste qui privilégie le règlement par contrat au détriment du jugement dans tous les types d'affaires, et qui trouve son origine dans la conception même du pouvoir, affirmée dans le préambule des fors à la fin du XIVe siècle. Cette pratique s'enracine dans une société dont la cellule de base, l'ostau ou la maison casalère, affirme la primauté des organisations collectives sur les individus.
- La dissolution de la Chambre des députés sous la restauration : le difficile approvisionnement d'une pratique institutionnelle ambigüe - O. Tort.
- La conspiration solitaire d'un ouvrier théophilantrope : Louvel et l'assassinat du duc de Berry en 1820 - G. Malandain.
- L'imaginaire social et politique de la rumeur dans la France du XIXe siècle (1815-1870) - F. Ploux. Le dépouillement de la correspondance des magistrats et des préfets avec le pouvoir central permet de mettre au jour les mécanismes de diffusion des rumeurs dans la France du XIXe siècle, ainsi que le rôle de ces dernières dans la production des imaginaires sociaux. Les rumeurs se multiplient notamment lorsque règne un climat d'anxiété latente : elles contribuent à rendre intelligible une réalité perçue de manière confuse par des populations généralement mal informées. Mais, manipulée par les forces d'opposition politique, la rumeur peut aussi être un instrument de propagande particulièrement efficace. La rumeur, par conséquent, a fréquemment un contenu politique : elle constitue en particulier, dans les premières années de la Restauration et sous le Second Empire, une forme d'expression du bonapartisme populaire. Les rumeurs qui circulent lors des épidémies de choléra ou en période de crise frumentaire, parce qu'elles attribuent les ravages de la maladie ou la hausse des cours à l'action malveillante des notables ou du clergé, revêtent quant à elles une dimension plus spécifiquement sociale.
- Du bon usage du pacte : les passeries dans les pyrénées occidentales à la fin du Moyen-Age - J. P. Barraqué.
- Lectures méditerranéennes d'Erasme au XVIe siècle - J. M. Le Gall.
- Des liens de casualité en Histoire : politiques maritimes et société - J. Meyer.