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Revue | Finance |
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Numéro | volume 41, no 2, 2020 |
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- Making a Difference: European Mutual Funds Distinctiveness and Peers' Performance - Sophie Béreau, Jean-Yves Gnabo, Henri Vanhomwegen p. 7-51 Les gestionnaires de fond commun en actions « talentueux » peuvent développer des stratégies innovantes visant à battre leurs concurrents. Nous testons empiriquement l'impact de ces stratégies et dévoilons leurs différentes causes. Nous concentrons l'analyse sur les fonds européens, et proposons une nouvelle procédure pour mesurer et tester le caractère distinct des stratégies de fonds en prenant en compte les problèmes d'endogéneité des styles et de bruit d'échantillonnage lors des comparaisons de performance de fonds. L'impact des stratégies distinctes sur la performance est fort, robuste et positif. Cependant, l'effet marginal diminue avec le niveau de distinction.Skilled managers of equity mutual funds can develop innovative strategies to outsmart their style peers. We unveil various causes of distinct investment strategies and test whether they enable to outperform peer competitors. We frame our paper in the context of European funds and propose a novel procedure for measuring and testing the impact of strategy distinctiveness that deals with endogenous style classification and sample noise in the comparison of peer performance. We find a strong, robust, and positive impact of strategy distinctiveness on financial performance. Yet, the marginal effect decreases with the level of distinctiveness.
- Cash Holdings and the Selection Effect in the Eurozone - Philippe Dupuy, Michel Albouy, Christophe Bonnet, Safwan Mchawrab p. 53-106 Nous mettons en évidence un accroissement des liquidités moyennes détenues par les sociétés cotées de l'Eurozone entre 1986 et 2015. Cet accroissement est principalement dû à un saut significatif à la fin des années 1990 lié à une modification soudaine de la population des sociétés cotées (effet de sélection). Nous observons notamment une augmentation de la proportion de firmes intensives en R&D, dotées de fortes perspectives de croissance et fortement détentrices de liquidités. La plupart de ces entreprises appartiennent aux secteurs de la santé et de la technologie et semblent avoir bénéficié de conditions favorables d'introduction en bourse durant cette période. Ni les changements des caractéristiques des entreprises, ni ceux de leurs politiques de trésorerie, n'expliquent de façon significative la tendance observée (absence d'effet intra-population). Les différences de niveaux de liquidités moyens entre pays de l'Eurozone sont principalement expliquées par les différences de proportions de firmes intensives en R&D, et non par les différences d'environnements juridiques ou financiers.We document an increase in the average cash holdings of public firms in the Eurozone core countries between 1986 and 2015. A significant jump in the time series at the end of the 1990s accounts for most of the observed change during the sample period. We can attribute this jump to a sudden modification in the composition of the population of public firms (selection effect), particularly the increase in the proportion of cash-rich R&D-intensive firms with high growth opportunities. Most of these firms belong to the healthcare and technology industries, which may have benefited from favorable IPO conditions within this specific period. Neither the changes in firms' characteristics nor those in firms' cash policies significantly justify the observed trend in average cash holdings (no within effect). At the country level, differences in average cash holdings are mainly justified by heterogeneous proportions of R&D-intensive firms across countries and not by differences in countries' financial development or legal environment.
- The Ups and Downs of European Real Estate Markets' Integration - Jean-François Carpantier, Christelle Sapata p. 109-139 Les marchés immobiliers nationaux sont généralement considérés comme étant segmentés les uns des autres. Les avantages de la diversification internationale se sont avérés dans le passé plus importants dans l'immobilier que dans les marchés d'actions ou d'obligations. Les nouveaux développements en Europe (marché unique, union monétaire et coordination des politiques macroprudentielles depuis la crise) devraient renforcer l'intégration et réduire ces avantages. Nous étudions le degré d'intégration variable des marchés immobiliers européens sur la période 1971-2017 en estimant le pouvoir explicatif d'un modèle linéaire multifactoriel. Nous constatons que l'intégration a été relativement stable dans le temps, avec une augmentation temporaire au cours de la crise financière de 2008. Nous notons également que les dynamiques d'intégration révèlent une évolution mondiale plutôt qu'européenne, dès lors que l'intégration des marchés nationaux européens avec les facteurs non-européens suit la même trajectoire que l'intégration intra-européenne. Nous ne détectons pas non plus de grappes d'intégration régionales stables. La diversification internationale des investissements immobiliers reste bénéfique.National real estate markets are usually considered to be segmented from each other. The benefits of international diversification in real estate markets have been shown to be greater than those in equity or bond markets. New developments in Europe (the single market, monetary union and post-crisis coordination of macroprudential policies) are expected to increase integration and reduce these benefits. We study the time-varying degree of integration of European real estate markets over the period 1971-2017 by estimating the explanatory power of a multi-factor linear model. We find that the integration has been relatively stable over time, with a temporary rise during the 2008 financial crisis. We also note that the integration dynamics within Europe have not become stronger than with non-European countries. The data do not detect stable regional clusters of integration. The international diversification of real estate investments still matters.