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Le terme de sociologie industrielle semble trop restreint pour cette jeune discipline en pleine expansion qu'on appellerait plus justement sociologie du travail. Dans l'état actuel de la recherche, elle prend pour objet des réalités globales saisies sous divers angles et ne comporte qu artificiellement des secteurs bien délimités.

Dans la première partie de cet article, deux «modèles» de participation — l'une délibérément provoquée par le pouvoir patronal, l'autre née de l'action syndicale — sont présentés sous une forme schématique et examinés dans le contexte de cette confrontation permanente que constituent les relations du travail. Dans la seconde partie, on examine si les indications ainsi recueillies peuvent permettre de mieux comprendre quelques-unes des difficultés rencontrées par le Législateur français instituant les Comités d'entreprise.

Si l'ouvrier français semble peu mobile géo graphiquement, ce n'est pas la conséquence d'une prétendue mentalité particulière ; l'exemple du déplacement en Lorraine des mineurs du Midi constitue à cet égard un faux exemple — , mais bien plutôt le résultat de la pression des forces contradictoires qui s'exercent sur lui pour partir et pour rester.

L'intérêt des sociologues allemands pour l'industrie date de bien avant la guerre. Leurs recherches se sont beaucoup développées depuis 1945 sous l'influence de l'école américaine, mais aussi des problèmes nationaux tels que la cogestion. En Allemagne, comme dans les autres pays, la sociologie industrielle ressent aujourd'hui le besoin de confronter ses résultats, d'élaborer ses méthodes, de surmonter les obstacles financiers, culturels, institutionnels qui s'opposent à ses progrès.

La comparaison des attitudes ouvrières dans trois laminoirs à des stades très différents de modernisation permet d'analyser l'influence psychologique réelle du stimulant salarial et ainsi de mieux comprendre certaines des raisons pratiques du «freinage ».

La bureaucratie a été définie par Weber comme un type d'organisation. Mais si l'on considère les problèmes d'organisation dans leurs rapports avec l'ensemble des fonctions économiques, techniques et sociales de l'entreprise, on est conduit à modifier profondément cette définition et à adopter une vue plus relativiste, distinguant en particulier deux grands types de bureaucratie, correspondant à deux formes de décisions, le pouvoir concurrentiel et le pouvoir monopolistique.

Informations . In: Sociologie du travail, 1ᵉ année n°1, Octobre-décembre 1959. pp. 95-96.