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À l'heure où la problématique du consentement en matière de relations sexuelles fait l'objet de débats passionnés en marge des répercussions de l'affaire Weinstein, il convient de revenir sur les difficultés auxquelles le juge répressif se trouve confronté dans la caractérisation des infractions d'agression sexuelle, en particulier lorsque celles-ci ont été commises dans la sphère conjugale. À ce titre, les motifs qui soutiennent un arrêt rendu par la Chambre criminelle le 29 mars 2017 (n° 17-80.237 1, à paraître au Bulletin) permettent de soulever certaines interrogations quant à l'état du droit positif en la matière.

Face aux difficultés de saisir en droit la provocation policière, nous tentons d'en clarifier les fondements et les objectifs et proposons un abandon de la distinction doctrinale entre « provocation à la preuve » et « provocation à l'infraction » pour recentrer la réflexion autour d'une seule et unique question : l'infraction aurait-elle été commise sans le concours de la police ? Un examen approfondi des jurisprudences de la Cour européenne des droits de l'homme et de la Cour de cassation à la lumière de cette question permet d'identifier les critères pertinents pour y répondre et ceux qui pèchent par leur imprécision.

Les normes pénales classiques peinent à s'adapter à la cybercriminalité car, outre les problématiques liées aux difficultés inhérentes au caractère transnational des enquêtes et des poursuites, les technologies en évolution perpétuelle génèrent pour les criminels de nouveaux modes d'action. Les innovations constantes couplées à leur ingéniosité posent de redoutables défis aux autorités répressives. La réponse à ces défis fait partie des problématiques majeures du droit positif en matière de lutte contre la cybercriminalité. L'UE, comme relais des actions des États membres dans le cyberespace, est confrontée à divers enjeux, par exemple la localisation des preuves numériques et leur recevabilité lorsqu'elles ont été acquises dans un autre État membre.

Nous reprenons ici une chronique longtemps tenue, avec science et rigueur, par le professeur J. Francillon. Sans empiéter sur nos autres engagements en termes de publication, nous nous efforcerons de conserver à cette chronique un champ d'investigations aussi vaste (allant du droit de la presse au droit de l'audiovisuel en passant par le droit de l'informatique). Mais ses autres qualités des livraisons précédentes nous semblent inégalables. Que ce passage de témoin soit l'occasion d'exprimer au professeur Francillon notre gratitude et notre admiration.