Contenu du sommaire : L'État à l'âge de la crise sanitaire

Le plus surprenant dans les épreuves que nous traversons n'est pas tant qu'elles nous accablent, mais que l'on puisse s'en remettre, oublier, et que la vie reprenne comme s'il ne s'était rien passé. Ce journal est la mémoire vive d'une épreuve vécue à l'échelle mondiale, celle d'un confinement lié à la pandémie, puis de la bascule dans le déconfinement et les inquiétudes qu'il suscite, avec les exigences d'une réflexion philosophique attentive aux intenses remaniements psychiques durant cette période, comme aux transformations politiques en cours.

En dépit de la présence militaire française depuis 2013, la violence dans la zone sahélienne ne connaît pas de répit. Elle a de multiples causes. La présence de groupes terroristes s'associe à la corruption des États et à leur incapacité à assurer la sécurité des populations. Une réponse essentiellement militaire risque plutôt d'accentuer les tensions et de renforcer la violence.

La pandémie de Covid-19 a provoqué un grand nombre de bouleversements dans la vie sociale. Mais l'État semble avoir bien résisté. L'obéissance à l'État contraste avec la défiance à l'encontre des instances politiques. Mais il y a un paradoxe : par certains côtés, l'État apparaît fort ; par d'autres, du fait d'une absence de stratégie, il est visiblement faillible et peut être mis en procès. Cela peut soit renforcer la démocratie par reconnaissance de ses erreurs, soit l'affaiblir en accentuant la crise de confiance.

L'adaptation au changement climatique est aussi incontournable que la réduction des gaz à effet de serre, si nous voulons que nos sociétés traversent le XXIe siècle dans des conditions acceptables. L'enjeu de l'adaptation est bien sûr mondial, mais la diversité des territoires, des sociétés et de leurs vulnérabilités impose d'avoir une approche différenciée, suivant les pays. L'analyse est ici restreinte au cas français, en l'abordant principalement du point de vue des territoires.

Une marchandisation croissante affecte les entreprises de l'économie sociale et solidaire. Soumises à la concurrence et aux appels d'offres, de grandes associations mettent très souvent une pression démesurée sur leurs salariés et nombreux sont ceux qui font des burn-out. Des mutuelles d'assurance et de santé, confrontées au privé lucratif, fusionnent et prennent des virages stratégiques radicaux, engendrant des conditions de travail parfois très douloureuses. La déception est grande.

L'examen de quelques ressources spirituelles du soin éclaire les capacités et les actes qui, par temps d'épreuve, permettent de prendre soin de soi, des autres et du monde : cultiver son intériorité, stimuler la quête de sens, hiérarchiser les valeurs, être attentif à la dignité de chacun jusque dans ses diminutions et par-delà son décès, s'entretenir mutuellement pour habiter le monde commun et y vivre bien.

Mary Ward est une figure peu connue du catholicisme européen. Son nom reste associé aujourd'hui, dans certains pays comme l'Italie, à un réseau d'écoles comparable à celui de Maria Montessori. Ce réseau des « dames anglaises » dont elle est à l'origine est réputé pour ses méthodes pédagogiques destinées à aider chaque enfant à développer au mieux son potentiel humain. Or, la conception de l'enfant – et, plus globalement, de l'être humain – sur laquelle repose cette pédagogie est fondée sur la spiritualité ignatienne de Mary Ward, laquelle s'explique en grande partie par sa vie.

Dans La Divine Comédie, Dante propose à son lecteur, sous la forme d'un voyage dans l'au-delà, un véritable pèlerinage intérieur. La première étape passe par L'Enfer. De cette connaissance du mal, des défigurations qu'il fait subir à l'homme intérieur, dépend la suite du chemin. Cet article est le premier d'une série consacrée aux trois volets de l'épopée mystique de Dante.