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Revue | Revue de Géographie Alpine |
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Numéro | vol. 43, no 1, 1955 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Le relief de la Nouvelle-Zélande - Alain Huetz de Lemps p. 92 pages Résumé. — Les paysages de la Nouvelle-Zélande sont d'une étonnante variété, et ce petit pays a pu être qualifié de « musée de formes de relief». Une équipe de morphologues remarquables dirigés par le Professeur Cotton a entrepris l'étude du relief néo-zélandais, et cet article a pour but de faire le bilan des récentes recherches. La Nouvelle-Zélande est montagneuse. De puissantes chaînes et de petites plaines d'effondrement s'opposent brutalement. Les chaînes sont généralement constituées par un soubassement de roches dures, grès et schistes. Elles ont été mises en place au cours d'un plissement d'âge secondaire (Hokonui) et de deux orogénies tertiaires, la dernière très importante (Kaikoura). Les surfaces des blocs soulevés sont des fragments de pénéplaine. On trouve les restes d'une pénéplaine crétacée antérieure au premier plissement tertiaire et d'une pénéplaine fin-tertiaire. Les rapports entre les deux surfaces sont surtout complexes en Otago. Les blocs montagneux sont généralement limités par des escarpements de faille, mais les simples flexures sont peut-être plus fréquentes qu'on ne le pense. Dans la province de Marlborough, domine le type du bloc faille surplombant une vallée d'angle de faille. Horsts et fosses morcellent l'Otago central et la province d'Auckland. Naturellement ces blocs ont subi des déformations transversales et même des décrochements horizontaux considérables. Grâce à l'étude des « reverse scarplets », formés par les tremblements de terre récents, le professeur Cotton a souligné la possibilité d'un renversement du sens des mouvements tectoniques. L'érosion est très active en Nouvelle-Zélande et beaucoup d'escarpements de faille ont été très attaqués. Il est souvent difficile de savoir si ces belles murailles sont des escarpements originels, des escarpements de ligne de faille, ou même des escarpements composites. Le cas de la grande faille alpine, qui limite les Alpes néo-zélandaises à l'Ouest, est particulièrement complexe. Le tracé du réseau hydrographique pose également de nombreux problèmes. L'adaptation de certaines rivières est-elle originelle ou subséquente ? EU les rivières inadaptées sont-elles surimposées ou antécédentes ? Le deuxième chapitre de l'article est consacré au volcanisme, dont le rôle est majeur dans l'Ile Nord où se concentre l'activité actuelle. L'épanchement d'une énorme masse d'ignimbrite a constitué le plateau volcanique central. Dans ce plateau, se creusent des lacs occupant des cratères d'explosion, des vallées barrées ou des fossés complexes. Les cônes volcaniques présentent les aspects les plus variés suivant le type d'explosion qui leur ont donné naissance et l'importance de la dissection postérieure. Les édifices miniatures de la région d'Auckland n'ont guère été modifiés par l'érosion. D'autres au contraire, tel le grand volcan double de la presqu'île de Banks, ont été disséqués par des rivières rayonnantes envahies ensuite par la mer. Le relief glaciaire est, à Vinveťde du relief volcanique, surtout localisé dans l'Ile Sud. Les glaciers actuels se groupent autour du mont Cook et leur étude sérieuse a commencé depuis quelques années. Les formes glaciaires de la glaciation quaternaire sont généralement d'une fraîcheur remarquable, et les fjords néo-zélandais comptent parmi les plus beaux du monde. La morphologie pèriglaciaire n'a guère été étudiée jusqu'ici en Nouvelle-Zélande. Le littoral néozélandais reflète la variété et la jeunesse du relief. Les effets de la dernière transgression eustatique isont parfois prépondérants {Sounds de Marlborough) , mais dans une région aussi instable, il est souvent difficile de faire la part entre ces variations et les mouvements du sol. Des déformations transversales très récentes affectent la côte Ouest de l'Ile Sud, la région de Wellington et probablement, bien d'autres rivages. Le relief de la Nouvelle-Zélande évolue donc sous nos yeux avec une rapidité relativement grande. La Nouvelle-Zélande se trouve en effet située dans une des regions les plus instables du globe, sur un de ces arcs qui bordent la large cuvette du Pacifique.
- Le transport de force et ses répercussions en géographie industrielle - Germaine Veyret-Verner p. 25 pages
- Résultats d'une étude tectonique du massif du Pelvoux - P. Gidon p. 27 pages
- Une grande Compagnie industrielle française : Péchiney - Monique Périères p. 62 pages Résumé. — L'auteur a consacré cette étude à l'analyse d'une grande société industrielle,, originaire du Sud-Est de la France, dont les attaches alpestres ont été considérables dans le passé et le demeurent encore (7 usines d'aluminium ou ď électrochimie et ď électrométallurgie). Cette compagnie est le principal producteur français d'aluminium 80 %, et consacre également une grande partie de ses activités aux fabrications chimiques y compris les matières plastiques. Dans sa forme actuelle elle est le résultat de la fusion d'une branche Electro-métallurgique (Alpes) et ďune branche chimique (Salindres). L'auteur divise son étude en deux parties. Dans la première, elle retrace l'histoire de la compagnie et insiste sur le rôle des hommes (H. Merle, Héroult, Péchiney, A. Badin) dans révolution et la prospérité dé cette société industrielle. Elle termine cet historique par un tableau de l'état actuel (usines françaises, filiales en France et à l'étranger, principales fabrications). La deuxième partie est consacrée à l'examen du fonctionnement du groupe Péchiney. L'auteur en analyse les bases géographiques : problème de l'énergie, des matières premières et des transports, et insiste sur le fait que les usines électrométallurgiques ont été installées sur les sources d'énergie et ont entraîné le groupe Péchiney dans une politique de l'énergie et dans la mise en place d'un réseau personnel qui représentait, au moment de la nationalisation,, près de 15 % de la production hydroélectrique française. La nationalisation de l'énergie remet en question la situation géographique des mines électrométallurgiques, ďou les projets africains, les usines chimiques s'étant installées de préférence à proximité des matières premières. Après cet examen des bases géoqraphiques, l'auteur analyse les conditions économinues et leur évolution, la politique industrielle, la structure administrative de la compagnie. Il ressort de ces exposés que Péchineu a su moderniser et adapter sans cesse ses fabrications, se réserver des débouchés en France et à l'extérieur, faire admettre ses techniciens et ses techniqnes à Vètranger, y compris aux Etats-Unis, prendre place en Amérique dn Sud; le groupe Péchiney, d'origine alpestre en partie, a donc réussi à devenir une grande compagnie nationale et internationale.
Actualités
- Note sur l'évolution démographique mondiale depuis 1945 - Germaine Veyret-Verner p. 7 pages
- Réflexions sur des réflexions, à propos du rapport général au congrès de l'Economie Alpine - Jean-Marcel Jeanneney p. 4 pages
Comptes rendus critiques
- Blanchard (R.). — Les Alpes Occidentales. - Paul Veyret p. 3 pages
- Faucher (D.). — Le Paysan et la Machine. - Paul Veyret p. 3 pages
- Kayser (В.). — Cent ans d'expansion cannoise. La Campagne devant l'Urbanisation. - Paul Veyret p. 2 pages
- Isseijn (H.). — La Barre des Ecrins (4102 m). - Paul Veyret p. 2 pages
- Actes officiels du Congrès National du Bois. ― Bois et Forêt. - Paul Veyret p. 2 pages
- Isnard (H.). — L'Algérie. - Germaine Veyret-Verner p. 1 page