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Résumé. — L'objet de cet article est de présenter les principaux résultats des recherches récentes sur les glaciations quaternaires dans les Cascades entre le 47e et le 49e degré de latitude nord et dans les Andes méridionales entre le 40e et le 42e degré de latitude sud. A s'en tenir aux grandes lignes, les événements majeurs qui ont marqué la dernière glaciation sont, semble-t-il, contemporains. L'hypothèse mono- glacialiste relancée récemment à propos de ta cordillère des Andes doit être abandonnée. La région des lacs chiliens apparaît tout particulièrement privilégiée pour la recherche dans le domaine de la géomorphologie glaciaire. Les données qui permettraient de proposer une corrélation solide entre les avancées des glaciers sur le versant chilien et celles sur le versant argentin manquent encore. Aussi de nouvelles recherches doivent-elles être menées dans les Andes avant de préciser davantage comparaisons avec la chaîne des Cascades.

Résumé. — Cette étude est consacrée à exposer une méthode photographique de télédétection destinée à analyser les facteurs d'évolution de la montagne alpine. La différenciation des types de couvertures nivales, notamment, est possible par colorimétrie en utilisant les emulsions photographiques en fausses couleurs uniquement dans les bandes spectrales éloignées du Bleu et du Rouge (Mont Blanc, haut Queyras, etc.).

Résumé. — L'alpage de Loriaz possède une vieille histoire dont le 1er document date de 1439. Communautaire dès l'origine, il fut jusqu'au XVIIe siècle menacé par des empiétements individuels. Du milieu du XVIIIe siècle, jusque vers 1880, le troupeau inalpé s'accroît et les alpa- gistes, faute de pouvoir valablement l'agrandir, s'efforcent, avec plus ou moins de bonheur, de l'améliorer. A partir de 1925 le troupeau se réduit irrémédiablement ; en 1963 l'alpage ferme. Une vocation touristique pourrait se dessiner.

Résumé. — Une analyse socio-économique comparative de trois communautés rurales de montagne, situées dans un contexte régional identique (canton du Tessin, Suisse), a introduit une problématique des facteurs influents et des réponses correctives dans l'évolution d'un groupe humain. La régulation économique prédominante adoptée, l'émigration (saisonnière, lointaine définitive, pendulaire professionnelle), a entraîné des changements démographiques et sociaux importants. Actuellement, les trois régions étudiées présentent des situations très différentes : l'une a encore précipité son déclin jusqu'à un seuil probablement irréversible ; la seconde s'est stabilisée, mais sans initiative locale elle reste dépendante d'une zone urbaine; la dernière amorce une phase de développement. L'étude des facteurs influents et de leurs conséquences nous a permis de mettre en évidence le rôle prépondérant de l'intervention humaine et sociale dans l'évolution d'une collectivité.

Résumé. — Les eaux des torrents de haute montagne sont un milieu instable en perpétuelle transformation. Après leur récolte, elles évoluent vers un état d'équilibre qui peut ne pas refléter systématiquement les propriétés qu'elles auraient acquises en restant au sein des rivières. L'étude de l'acidité (pH, T.A.C. et teneurs en CO2 dissous) montre que cette donnée se modifie rapidement en fonction des conditions de l'écoulement et de la charge solide transportée. Il semble que la mise en équilibre avec le СОг atmosphérique dans les secteurs d'eau calme, ou son expulsion en zone turbulente, soit une des principales causes de variation de l'acidité. Ces fluctuations se répercutent sur la minéralisation qui affecte tous les torrents à des degrés divers (résistivité). C'est naturellement en domaine sédimentaire qu'elle est la plus marquée, et cette opposition suivant les zones géologiques se retrouve dans la répartition des principaux éléments dissous (Na, K, Ca, Mg, SiO2...). Enfin, les eaux du bassin de la haute Romanche ne sont pas fondamentalement différentes de celles d'autres régions montagneuses, mais les analyses révèlent une aptitude certaine à l'érosion chimique dont le potentiel n'est pas encore épuisé au sortir de la région étudiée.