Contenu du sommaire : Les suites des élections du Parlement européen de 2019 en temps de crise de la covid-19

Cet article examine les résultats de la famille socialiste, social-démocrate et travailliste européenne lors des élections européennes du printemps 2019. Moins spectaculaire et fort qu'annoncé, le recul électoral de cette famille politique est néanmoins important. L'auteur en propose une lecture dans le temps, en reprenant quelques étapes de la structuration européenne de cette famille politique. Outre des causes internes, ce fléchissement électoral important s'inscrit aussi dans un contexte de mutation du système politique européen, dans lequel la famille socialiste européenne et ses organisations liées ne sont pas parvenues à apparaître comme la force positive de rupture. Dans l'environnement politique européen actuel, l'auteur esquisse quelques voies susceptibles de contribuer à un regain électoral et à un rebond politique.

Cet article aborde l'évolution du rôle des partis politiques européens au travers du processus des candidats têtes de liste pour la présidence de la Commission européenne (processus Spitzenkandidat), dans le but d'indiquer que la politique peut se réinscrire dans la démocratie de l'UE. Bien qu'abandonné en 2019, le processus du Spitzenkandidat a consolidé le rôle des partis politiques européens, qui sont passés de simples prestataires de services à promoteurs de campagnes électorales. Les stratégies de campagne sont passées au crible, en particulier la structure interne et les activités quotidiennes des partis politiques européens lors des campagnes de 2014 et 2019. Les données se basent sur des entretiens qualitatifs, semi-directifs et directifs, menés avec des experts au premier plan de ces campagnes, pour une approche de l'intérieur. En discutant de l'évolution du rôle des partis politiques européens et des stratégies qu'ils ont adoptées pendant les campagnes électorales, nous souhaitons réfléchir au potentiel du processus Spitzenkandidat visant à renforcer la politisation de l'UE.

L'objectif de cet article est de mieux saisir la résurgence de la religion dans l'agenda politique d'une Europe laïque. L'accent est placé ici sur l'Union européenne (UE). Le facteur religieux est envisagé tour à tour comme un facteur d'influence sur les attitudes et les comportements politiques, comme une composante idéologique et partisane, et en tant qu'enjeu politique controversé. Nous analysons ainsi les effets du facteur religieux lors des précédentes élections européennes en tant qu'élément cadrant la perception de l'intégration européenne ainsi que le vote. Nous documentons ensuite la crise qui affecte la famille démocrate-chrétienne incarnée par le Parti populaire européen (PPE) et les récits concurrents sur la religion visant à revendiquer le leadership dans la redéfinition de l'idéologie centrale et des démarcations de cette famille politique. Deux études de cas sont développées : la « crise hongroise » et la politique identitaire promue par Viktor Orban ; et le processus Spitzenkandidaten destiné à sélectionner le candidat du PPE briguant la présidence de la Commission européenne. Enfin, nous étudions le traitement de la religion comme une question politique au sein du Parlement européen (PE), et l'envisagerons aussi en tant qu'éventuelle pomme de discorde pour la législature 2019-2024.

La COVID-19 a interrompu le cycle décisionnel de toutes les institutions européennes. Malgré le fait que l'Union ait déjà fait face à d'importantes crises, celle-ci était imprévisible et sans précédent. Jusqu'à présent, peu d'attention a été portée sur la manière avec laquelle les institutions de l'Union ont adapté leur fonctionnement interne pour pallier aux circonstances. Cette contribution propose une analyse de ces arrangements internes. Leur analyse est importante pour des raisons démocratiques, notamment de responsabilité. De la sécurisation à la transparence des réunions virtuelles, en passant par la recherche de méthodes permettant l'adoption valide d'actes, les défis qui se sont posés aux institutions ont été majeurs. Comme cette analyse le met en lumière, certaines institutions n'étaient pas prêtes pour ces changements. De nombreuses règles doivent être adaptées, modernisées ou créées. À cet égard, la Conférence sur l'avenir de l'Europe constitue une belle opportunité de tirer les leçons de cette crise.

« L'Europe, c'est la paix ». Il s'agit là d'une des formules les plus souvent mises en avant par les partisans de la construction européenne. Et pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, aucune étude approfondie n'a jamais essayé d'étayer une telle affirmation. Un tel travail est d'autant plus nécessaire que le lien entre “intégration européenne” et “paix” est désormais fortement contesté, particulièrement avec l'ascension de forces opposées à la construction européenne. L'objectif de cet article est de renouveler l'argumentation sur ce sujet. Pour ce faire, il n'hésite pas à contester certains poncifs véhiculés par les européistes (pro-Européens), tout en incorporant de manière dialectique certaines des objections avancées par l'approche eurosceptique.

Ce travail vise à réfléchir aux évolutions nécessaires pour des politiques publiques de drogues plus efficaces au sein de l'Union européenne. Nous suggérons d'orienter les efforts de prévention vers des pratiques nouvelles promouvant une éducation à la santé et la protection des droits individuels des usagers de drogues. Les programmes dits de renforcement familial pourraient pleinement jouer ce rôle.

Cet article examine les avantages et les inconvénients de l'intégration d'un petit pays dans un grand espace économique. Il tente d'analyser les gains et les pertes des accords d'intégration commerciale établis entre la Tunisie et l'Union européenne. Il discute aussi le récent projet intitulé Accord de Libre-Échange Complet et Approfondi (ALECA) proposé par l'UE à la Tunisie. Bien que l'impact de l'intégration soit indéterminé, ses gains sont importants et ses risques sont évitables grâce à une politique commerciale adaptée.