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L'Amérique du XIXe siècle trouvait très naturel d'attribuer de grandes ambitions aux gens les plus humbles ; celle du XXe siècle prend le contrepied : elle considère que les couches inférieures de la société manquent d'ardeur à monter dans l'échelle sociale, à rechercher la réussite. Les classes moyennes, au contraire, auraient plus d'ambition. Un examen plus attentif montre que cette façon de voir est très contestable. L'auteur n'a pas cherché à passer en revue la totalité de la documentation disponible : son argumentation repose sur un certain nombre de données choisies pour leur vertu démonstrative.

Peut-on mieux comprendre le niveau d'aspiration professionnelle et sociale des jeunes ouvriers en le mettant en rapport avec le statut socio-professionnel et le revenu de leur famille ? Ce problème a soulevé, de longue date, l'intérêt des sociologues et, tout spécialement, des sociologues américains. Les résultats d'une enquête récente apportent de nouveaux éléments d'interprétation.

Quelques indices récents permettent de penser que le système américain de négociations collectives entre patrons et syndicats passe par une crise assez profonde. Les valeurs fondamentales sur lesquelles s'appuyait ce système évoluent rapidement. L'auteur étudie quelques aspects de cette évolution.

Au cours d'une enquête sur les modes de recrutement du personnel menée en février 1961 dans trois branches importantes des industries de la région parisienne, l'auteur a eu l'occasion de recueillir une série de données concernant les mouvements de la main-d'œuvre. Elles ont paru assez nouvelles pour faire l'objet d'une étude dont cet article expose les résultats essentiels.