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Devant les transformations techniques, le syndicalisme peut-il se borner à une action de pure défense professionnelle ? Le chômage et le problème du Midi en Italie ne sont pas les seules raisons qui s'y opposent. D'après l'expérience de la C.G.I.L., une action revendicative efficace suppose qu'on influence la gestion des entreprises, et elle doit déboucher dans un programme économique régional et national.

L'euphorie politique et économique a pris fin aux Etats-Unis. Comment les syndicats répondront-ils à cette situation ? Non, sans doute, par des innovations spectaculaires, mais, dans l'ensemble, par une action défensive, cherchant à garantir la sécurité de leur clientèle traditionnelle.

Si l'on écarte les simplifications idéologiques, les grèves belges de décembre 1960 apparaissent comme un mouvement complexe ou plutôt comme la conjonction de différents mouvements. Sous les mots d'ordre, différemment interprétés et inégalement suivis, apparaissent les difficultés internes d'un mouvement ouvrier et les problèmes que soulève son action sur la vie économique.

L'ambition, chère aux syndicats allemands, de transformer les structures industrielles, notamment par la cogestion, tient de l'utopie, détourne leurs efforts de la lutte pour les salaires et les empêche de tenir toute leur place. Agir sur le marché de la main-d'œuvre aurait plus d'efficacité économique et sociale que bercer des rêves révolutionnaires.

Comment se répartissent les militants de la C.F.T.C. ? Pourquoi militent-ils ? Pourquoi les salariés, à leur avis , adhèrent-ils ou refusent-ils d'adhérer à la C.F.T.C. ? Quels rapports souhaitent-ils entre syndicalisme et politique ?