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Par réaction contre une analyse trop rapide qui le faisait dépendre avant tout de l'influence des penseurs et des hommes d'action qui ont guidé l'opinion, les historiens de l'après-guerre ont interprété le développement de la politique sociale britannique au XIXe siècle comme une réponse nécessaire de la société aux problèmes sociaux posés par l'industrialisation. Cette analyse «fonctionnaliste» est très insuffisante et doit faire place à une étude plus sérieuse des objectifs et de la stratégie des groupes en présence.

L'analyse de l'intervention d'un psychosociologue dans un service d'hôpital psychiatrique fait apparaître les résistances auxquelles se heurte , de la part du personnel, la mise en œuvre d'une nouvelle politique de traitement et permet de se rendre compte de l'intérêt que présentent les techniques non directives pour comprendre et faciliter le changement.

Les sciences sociales aujourd'hui prennent volontiers l'action comme notion centrale. Mais elles la comprennent de manière extrêmement diverse. Un dialogue est-il possible entre les sociologues, pour qui, par définition, l'action est sociale, et des auteurs comme von Mises et Kotarbinski ? La question méritait d'être posée.

Le développement n'est pas simplement un fait économique ; il est le but de mouvements sociaux dont les objectifs et les caractères dépendent du type de société sous-développée ou en développement où ils se forment. La diversité de ces mouvements commande la multiplicité des voies d'accès à la civilisation industrielle.