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Revue Sociologie du travail Mir@bel
Numéro vol. 7, no 1, janvier-mars 1965
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Deux aspects du rôle des négociations collectives en France (I) - Frederic Meyers, Françoise Coquio p. 33 pages accès libre avec résumé
    L'auteur se propose d'éclairer l'activité des syndicats ouvriers français par deux études, l'une sur l'efficacité de la négociation des salaires, l'autre sur la signature de la convention d'assurance-chômage et les premières années d'expérience. La première partie, seule publiée dans ce numéro , tente une comparaison systématique entre les taux de salaires fixés par les conventions et les taux effectivement payés dans huit branches d'industrie. A Paris, se vérifie l'opinion courante selon laquelle l'écart entre les deux taux est considérable, sauf dans le cas du livre. En province, la situation est plus nuancée : il semble que si le S.M.I.G. vient encore faire pression sur les salaires les plus bas pour les manœuvres, la convention joue quelquefois un rôle analogue pour les professionnels.
  • Quelques problèmes majeurs concernant les groupes de diagnostic - Jean Maisonneuve p. 26 pages accès libre avec résumé
    Le nombre croissant des groupes de diagnostic révèle qu'il s'agit là d'un phénomène culturel dont il faut explorer la fonction latente (ouvrir une fenêtre dans l'impersonnalité du monde bureaucratique) autant que la fonction manifeste de formation psychosociale. Les ressorts du fonctionnement de ces groupes semblent, contre diverses interprétations jugées unilatérales par l'auteur, à la fois affectifs et rationnels ou plutôt à la fois recherche d'intimité et volonté de créer. Cette dernière peut être défensive autant que constructive, mais la première peut être narcissisme aussi bien que communion. Le rôle du moniteur est défini par l'empathie : sensibilité affective, mais non contagion ; distance , mais non détachement ; faute de quoi le moniteur, isolé ou entraîné dans une collusion, n'est plus en mesure de promovoir l'élucidation des processus. Enfin, l'auteur plaide pour une distinction claire entre groupes de formation et groupes thérapeutiques, les premiers limitant leur intervention au niveau des rôles, les seconds atteignant la personnalité. Des raisons déontologiques V imposent, mais aussi des raisons de prudence. Pour éviter les accidents psychologiques, il faut réserver l'accès des groupes de diagnostic aux individus adaptables et peut-être même à ceux dont le métier justifie ce risque,
  • Un programme de recherche sur la formation professionnelle des adultes aux États-Unis - Gerald G. Somers, Jean-René Tréanton p. 11 pages accès libre avec résumé
    Les initiatives récentes du gouvernement américain pour encourager la formation professionnelle des adultes — et surtout celle des chômeurs — ne donneront tous leurs fruits que si des recherches psycho-sociologiques viennent les éclairer. L'auteur examine les directions où ces recherches pourraient se développer. Différents problèmes intéressent : 1. les «réfractaires» à la formation ; 2. les «recalés» à l'entrée des stages ; 3. ceux qui, une fois admis, font défection, soit au début, soit au cours du stage. Ces échecs s'expliquent tantôt par un manque d'information , tantôt par une allergie à tout ce qui a apparence scolaire , tantôt par des difficultés économiques et familiales. La seconde partie porte spécialement sur le cas des handicapés du fait de l'âge, du manque d'instruction, de la durée du chômage antérieur, de la race ou sous ces quatre aspects cumulés. Enfin, fauteur se demande comment les avantages et les inconvénients de la formation se balancent, pour le travailleur, pour l'industrie et pour la société. En dépit d'un préjugé favorable, il conclut qu'il est très difficile de répondre à cette question par des chiffres précis et indiscutables.
  • Mobilité sociale, rapports de classe et nationalisme en Amérique Latine - Alain Touraine p. 12 pages accès libre avec résumé
    Une étude sociologique de l'industrialisation consiste non à chercher les conséquences ou les conditions sociales du développement économique, mais à élucider les orientations normatives de l'action qui définissent les mouvements sociaux. Appliquée au cas de l'Amérique latine, cette démarche permet de mettre en valeur trois principes d'analyse : mobilité sociale, rapports de classes et nationalisme. C'est par la combinaison, différente aux différents stades du développement, de ces trois principes, que l'on peut caractériser les types de mouvements sociaux. On distinguera notamment la révolte populaire, les mouvements nationaux populaires et les mouvements de front populaire. La dynamique qui fait passer d'une étape à l'autre repose sur les oppositions internes entre les trois principes. On distinguera deux types d'élite, celle qui dirige et celle qui déclenche. Le débordement de la seconde par la première explique le rôle ambigu des élites dans les mouvements populaires.
  • Poids et mesures

  • Comptes rendus

  • Bibliographie - Documentation - p. 3 pages accès libre