Contenu du sommaire : La sociologie industrielle en Pologne.

Revue Sociologie du travail Mir@bel
Numéro vol. 8, no 1, 1966
Titre du numéro La sociologie industrielle en Pologne.
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Introduction - p. 3 pages accès libre
  • Distance et mobilité sociale dans la société polonaise contemporaine - Adam Sarapata p. 16 pages accès libre avec résumé
    En comparant les résultats obtenus dans divers pays industriels occidentaux à partir d'échelles de prestige professionnel avec ceux mis en évidence en Pologne à l'aide de techniques analogues, l'auteur se propose d'examiner les points de convergence et de divergence qui se manifestent entre la société polonaise contemporaine et les pays de référence au regard des processus de distance et de mobilité sociale. Après avoir présenté la hiérarchie du prestige professionnel en Pologne, il énumère les différents facteurs qui peuvent rendre compte des originalités décelées.
  • La situation sociale des fonctionnaires dans la Pologne contemporaine - Krystyna Lutynska p. 14 pages accès libre avec résumé
    La période qui suivit la guerre, période «révolutionnaire », a connu un important brassage des couches et des classes sociales en Pologne. Celui-ci s'est particulièrement fait sentir dans l'administration, dont les effectifs ont subitement augmenté dans des proportions énormes , sans que ceux qui y entraient suivent un minimum de formation commune. Le mélange des catégories sociales y a donc été vaste et rapide. S'appuyant sur une enquête importante, l'auteur dresse un tableau des différents types de fonctionnaires en fonction de leurs emplois antérieurs, puis il compare leurs modèles de carrière. La conclusion tend à montrer, à l'image de ce qui se passe dans les sociétés capitalistes modernes, que les différentes catégories de fonctionnaires tendent à s'assimiler aux catégories sociales correspondantes.
  • Les opinions des ouvriers polonais sur leur travail et sur leurs entreprises - Włodzimierz Wesołowski p. 17 pages accès libre avec résumé
    Voici les résultats d'un important sondage d'opinion effectué auprès de plus de 5 000 ouvriers travaillant dans quatre branches d'industrie d'inégal développement technique : coton, cuir, électro-technique, construction mécanique. Il s'agissait de comparer leurs attitudes, en particulier sur des problèmes d'organisation du travail, sur leurs rapports avec la maîtrise, l'autogestion ouvrière, etc... On a ainsi un tableau inédit sur les rapports du travail en Pologne. Il éclaire de façon précise la mentalité actuelle des travailleurs polonais et les problèmes qui se posent dans les entreprises polonaises.
  • Les conditions psycho-sociales du travail dans les groupes scientifiques - Alexander Matejko p. 16 pages accès libre avec résumé
    La science moderne impose le travail en équipe. Celui-ci toutefois n est efficace que si l'équipe demeure un système ouvert capable de création. Un sondage effectué en 1964-1965 sur quatorze équipes scientifiques polonaises, au sein de sept disciplines différentes, a permis à l'auteur de mesurer les divers aspects du système social que constitue une équipe, en fonction d'un modèle sociologique préalable. Sur tous les points retenus, les équipes choisies présentent des caractéristiques diverses, voire opposées. Il n'a pas été possible de mettre ces caractéristiques en relation avec les résultats de leurs recherches. Mais des hypothèses ont pu être formulées à propos du problème fondamental : comment concilier le postulat de la liberté de création avec la nécessité d'un haut degré d'organisation du travail collectif.
  • Les fonctions non-productrices d'une entreprise industrielle - Jolanta Kulpinska p. 10 pages accès libre avec résumé
    Une entreprise est aussi une communauté sociale. Elle exerce à l'égard de son personnel des fonctions d'enseignement, d'éducation générale, de tutelle et enfin des fonctions politiques. D'autre part son action sur le milieu environnant peut suivre plusieurs types : le paternalisme des riches mécènes a soulevé autrefois l'opposition du mouvement ouvrier. Aujourd'hui à d'autres types de paternalisme, soit le paternalisme socialiste et utopique, soit celui des cités ouvrières autour d'une très grande usine, s'opposent le pluralisme des grandes villes et l'effort d'auto-gestion de la communauté des travailleurs.
  • Notes de recherche

    • I. Le conformisme des travailleurs aux pièces : Etude de cas - Kazimierz Doktor p. 13 pages accès libre avec résumé
      Se fondant sur les résultats d'une étude plus générale consacrée aux relations humaines à l'intérieur d'une très grande entreprise polonaise de construction mécanique et sur une longue expérience personnelle d'observation participante, l'auteur pose le problème des comportements ouvriers à l'égard des normes de travail. Dans une première partie sont présentés les indices de l'existence d'une forte norme de groupe qui redéfinit la journée de travail : heures d'arrivée, intensité du travail, modalités de la relève. Les différents paramètres de la production sont également aménagés pour chaque équipe : normes subjectives de temps d'opération, freinage avant chronométrage , etc... L'article analyse comment cette pression sociale à l'intérieur du groupe ouvrier fait apparaître un faible groupe de déviants dont l'effectif peut varier selon les ateliers. Un questionnaire d'attitudes à l'égard de la normalisation de la production montre que ces déviants sont rejetés, mais aussi que les règles acceptées par la majorité du groupe, ou métanormes, ne coïncident pas forcément avec l'intérêt de toute l'entreprise ; elles représenteraient non pas un phénomène de pathologie industrielle, mais un comportement rationnel d'adaptation au régime industriel et au milieu social des travailleurs.
    • II. Les membres d'une conférence d'autogestion ouvrière (K.S.R.). Notes sur quelques résultats d'une recherche - Maria Jarosz p. 8 pages accès libre avec résumé
      Que signifie la composition d'une conférence d'auto-gestion ouvrière et quel portrait peut-on faire d'un membre de ce comité ? L'auteur a essayé de répondre à ces deux questions par l'analyse de la composition d'une conférence et par le dépouillement d'un sondage d'opinion effectué auprès des salariés d'une entreprise. Une hiérarchie tend spontanément à se former parmi ceux-ci et elle se reflète dans la composition des comités de même que dans les jugements portés sur ses membres. Si tous admettent la nécessité d'une majorité ouvrière dans les K.S.R. , beaucoup pensent que, parmi les ouvriers, seuls peuvent y siéger avec compétence ceux qui ont une qualification supérieure. En tout cas, le type «militant social » n'est pas très prisé dans cette charge et on y envoie plutôt ceux qui font preuve de qualités humaines.
    • III. Le milieu des ingénieurs - Jan Hoser p. 7 pages accès libre avec résumé
      L'essor industriel de la Pologne d'après-guerre a provoqué un accroissement considérable du nombre des ingénieurs. Quel est le comportement de ce nouveau milieu ? L'auteur analyse son attitude par rapport au métier, au type de carrière souhaitée ; il constate la répugnance des ingénieurs au travail administratif : ceux-ci préfèrent souvent renoncer à une promotion que de passer aux postes de direction. Il étudie aussi le milieu professionnel et extra-professionnel des ingénieurs : ils ont tendance à vivre repliés sur eux-mêmes, un peu en circuit fermé.
  • Informations - p. 8 pages accès libre