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Revue Sociologie du travail Mir@bel
Numéro vol. 11, no 1 ,janvier-mars 1969
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Cosmopolitisme et professions intellectuelles - Colin Fletcher p. 21 pages accès libre avec résumé
    On dit que l'argument d'autorité n'a pas sa place dans la science moderne, pourtant il est assez rare de voir de grandes études, tenues pour classiques, refaites et leurs résultats discutés à la lumière des comparaisons possibles entre l'original et la réplique. C'est ce que l'auteur tente de faire ici, à partir des deux études qui ont rendu célèbre l'opposition entre «cosmopolitisme » et «orientation locale ». C'est d'abord le problème de l'unidimensionnalité du concept qui est discuté, avant que ne soient envisagées les hypothèses qu'il permet de faire sur les voies et les modalités de la socialisation dans les organisations.
  • Théorie des jeux et sociologie des organisations - Jean-Louis Peaucelle p. 22 pages accès libre avec résumé
    La théorie des jeux fournit une réflexion logique, formalisée par le raisonnement mathématique, pour comprendre ou conseiller l'action d'acteurs libres, s'affrontant dans des conditions de combat déterminées. Elle paraît bien adaptée pour aider l'analyse sociologique, en tant que support logique, dans des champs où les acteurs gardent une certaine liberté de choix. Telle est l'idée à laquelle l'auteur s'efforce de donner corps. Il reprend les résultats d'une enquête très connue de Michel Crozier pour les présenter suivant cette optique. Cette analyse secondaire utilise les résultats de l'enquête empirique et ceux du raisonnement inductif pour les présenter selon un schéma déductif qui permettrait de retrouver les résultats observés. Cette démarche représente le début d'une réflexion et montre une voie nouvelle encore insuffisamment frayée à l'analyse sociologique.
  • Sur quelques dimensions empiriques de l'aliénation - Jules Van Dyck, Mart Van Oers p. 17 pages accès libre avec résumé
    Dans la ligne de travaux bien connus visant à opérationnaliser la notion d'aliénation, les auteurs, après avoir critiqué les dimensions proposées par Blauner et par Seeman, arrivent au terme d'une analyse factorielle, à tenir pour essentielles une aliénation au système industriel qui connote une expérience de l'impuissance et une aliénation au travail lui-même, reliée à une expérience de non-sens. Un essai pour préciser une relation entre ambition et aliénation n'aboutit pas à des résultats nets. La question peut se poser de savoir si la mise en œuvre d'une analyse factorielle supprime le risque d'artefact.
  • Un cas de faux concept : la notion d'aliénation - Daniel Vidal p. 22 pages accès libre avec résumé
    Réflexion théorique et critique, l'article qu'on va lire est d'abord une vaste revue de l'ensemble des efforts tentés pour appliquer à l'étude empirique la notion d'aliénation. L'auteur montre que ces tentatives appartiennent pour l'essentiel à deux courants, l'un qui situe l'aliénation dans le système social et donc la réifie, l'autre qui, à l'inverse, la place dans le sujet et en donne une interprétation fondamentalement psychologiste. Et de montrer que même l'essai, combien plus lucide, pour définir l'aliénation à la fois comme rupture et comme conscience, ne suffit pas pour donner à cette notion statut de concept sociologique . Critique sévère d'efforts comme ceux de l'article précédent, ce texte fait la lumière sur ce qu'ils ont d'insatisfaisants.
  • Le mouvement ouvrier bolivien et la révolution nationale - Robert Vandycke p. 20 pages accès libre avec résumé
    De la Révolution Nationale de 1952 au Coup d'État du général Barrientos en 1964, la Bolivie a connu un régime politique où le mouvement ouvrier, triomphateur de la première heure , a finalement perdu le pouvoir au profit d'une junte militaire. Mise entre parenthèses d'objectifs de classe dans la revendication des groupes ouvriers , bureaucratisation des syndicats liés aux partis et chargés , par eux, d'un rôle intégrateur, conception intégratrice aussi du contrôle ouvrier, impuissance économique enfin, ont été les causes profondes de cette perte de pouvoir. Ces contradictions ont fait l'échec du mouvement, révélant son manque de visées sur la société globale et, ainsi, son absence de stratégie.
  • Note critique

  • Informations - p. 3 pages accès libre