Contenu du sommaire : Les professions

Revue Sociologie du travail Mir@bel
Numéro vol. 14, no 2, avril-juin 1972
Titre du numéro Les professions
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Avant-propos - p. 2 pages accès libre
  • Carrière des dirigeants et contrôle de l'entreprise - Dominique Monjardet p. 14 pages accès libre avec résumé
    Mettant en question le thème de la professionnalisation croissante des dirigeants d'entreprise, fauteur, à partir d'une étude de carrières des présidents directeurs généraux des cent premières entreprises industrielles, analyse leur origine sociale, leur formation et leur itinéraire professionnel. Ces caractéristiques sont croisées par le mode de contrôle des entreprises : interne (famille) ou externe (État, banques, entreprises étrangères). Les correspondances montrent la dominance de trois types d'industriels : les P.D.G. propriétaires, les grands commis et les héritiers de l'aristocratie financière. La compétence apparaît davantage comme l'instrument du pouvoir que comme sa source. La relation entre mode contrôle de l'entreprise et type de carrière de ses dirigeants, ne se vérifie que partiellement.
  • Professions hospitalières et division du travail - Antoinette Chauvenet p. 19 pages accès libre avec résumé
    La bureaucratisation progressive de l'hôpital conduit à un sectionnement des carrières hospitalières qui est à l'origine de mouvements professionnels chez les infirmières et chez certains groupes de médecins. Les services de médecine générale tendent à se refermer sur eux-mêmes en se limitant à une fonction d'hébergement des catégories sociales défavorisées. Les services de spécialité sont également coupés des services de recherche. L'auteur analyse les implications de cette division du travail et de cette hiérarchisation des services sur l'évolution des fonctions hospitalières : ses répercussions sont différentes pour les fonctions médicales et pour les fonctions hospitalières subordonnées : infirmières, aides-soignantes. L'étude montre que l'évolution de la division du travail à l'hôpital fait intervenir d'autres considérations que la spécialisation des techniques : intervient la politique de qualification de l'administration ; la place privilégiée des services de pointe remplit une fonction de sélection sociale de la clientèle.
  • L'indépendance de l'avocat. Réflexions sur deux réformes récentes : la rénovation de la profession et l'aide judiciaire - Catherine Raguin p. 21 pages accès libre avec résumé
    La profession d'avocat repose sur les principes mêmes du libéralisme appliqués à l'institution judiciaire : autonomie du sujet juridique et indépendance de l'avocat, garanties par un certain nombre de règles institutionnelles : le monopole, la liberté de l'honoraire, le contrôle de l'ordre. Les réformes récentes visent à simplifier et élargir le service public de la Justice par la fusion de certaines professions juridiques et judiciaires et par l'extension de la gratuité de la Justice. L'échec des projets de loi initiaux met en évidence leurs contradictions. L'analyse souligne deux niveaux principaux d'explication : la rivalité des différents groupes professionnels concurrents et les contradictions de la société libérale entre l'idéologie quelle affirme et la réalité de son fonctionnement.
  • Professionnalisation et allégeance chez les cadres et les techniciens - Michelle Durand p. 28 pages accès libre avec résumé
    L'histoire et la critique de la notion de cosmopolitisme qui oppose professionnalisation et allégeance sert de guide à l'auteur pour comprendre les rapports entre l'individu au travail et son insertion dans l'entreprise. Adoptant la thèse de la bidimensionnalité du concept, quatre types d'attitudes, le cosmopolitisme, le localisme, l'utilitarisme, la double identification, sont dégagés à partir de l'interview de 500 ingénieurs et techniciens dans cinq entreprises industrielles. Pour rendre compte de l'organisation de ces attitudes selon les entreprises, trois hypothèses interprétatives sont envisagées : 1) Le cosmopolitisme est-il une stratégie de carrière ? L'hypothèse suggérée par P. M. Blau paraît infirmée : les orientations sont indépendantes des possibilités de promotion perçues ; 2) Le professionnalisme se réduit-il à une idéologie intégrative comme le croient Goldner et Ritti ? Là encore, le professionnalisme n'est pas un substitut de carrière et les filières parallèles que créent les entreprises ne sont pas professionnellement valorisées. 3) Si le cosmopolitisme ne se réduit pas à une socialisation des rôles , faut-il y voir le résultat d'un conflit plus structurel entre le travail et l'organisation sociale du travail ? C'est l'hypothèse que l'auteur retient et discute en référence à la thèse de Gloser.
  • Propos sur la sociologie des professions - Marc Maurice p. 13 pages accès libre avec résumé
    L'auteur fait une revue critique très complète des recherches sur la notion de profession. Les études socio graphiques sont axées sur la description des attributs des professions et leur classification. Les études sur l'émergence des nouvelles professions adoptent la perspective plus fructueuse des processus de leur développement historique, des conditions socio-économiques de leur apparition et de leurs processus de socialisation. Des courants plus récents analysent les rapports entre professions et organisations , notamment pour les professionnels salariés. Enfin, l'auteur déplore que ne soit pas plus développée l'étude des rapports entre professionnalisme et syndicalisme et entre professions et classes sociales.
  • Questions de stratification et de mobilité sociale - Daniel Bertaux p. 10 pages accès libre avec résumé
    Partant d'une analyse critique des communications du congrès de Varna sur la stratification et la mobilité sociales, l'auteur constate à la fois l'abondance de la matière, qu'elle vienne de l'Ouest ou de l'Est, et sa pauvreté théorique. Il explique cette anomalie par le refus généralisé de ces études empiriques de considérer les phénomènes de mobilité et de stratification à la lumière d'une théorie solide de la structure sociale . Une sociologie des rapports de classe risquerait en effet de remettre en cause les fondements de la sociologie traditionnelle.
  • Correspondance

  • Comptes rendus

  • Les éditeurs nous communiquent - p. 5 pages accès libre