Contenu du sommaire : Mouvements sociaux d'aujourd'hui.
Revue | Sociologie du travail |
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Numéro | vol. 16, no 3, juillet-septembre 1974 |
Titre du numéro | Mouvements sociaux d'aujourd'hui. |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Les conditions de transport : objet de mobilisation - Jeannine Verdes Leroux p. 22 pages Entre 1969 et 1971 plusieurs manifestations, campagnes d'affichage ou d'inscriptions ont dévoilé l'importance des insatisfactions en région parisienne devant les conditions de transport en commun. On n'en parlait pas usuellement dans les plateformes revendicatives et voici que ce thème semblait voué à de grands succès de mobilisation. Or, non moins brutalement, il a quasiment disparu de l'actualité sociale, au moins pour l'instant. Pourquoi ? Comment les grandes organisations se sont-elles situées sur ce point ? Comment pouvaient-elles être entendues ? L'auteur analyse ici les matériaux fournis par la documentation écrite.
- Mouvements sociaux en Bretagne - Louis Quéré, Renaud Dulong p. 18 pages Dire d'un mouvement social qu'il est régionaliste , est-ce plus que baptiser l'ignorance ? Inversement, vouloir réduire la dimension régionale aux spécifications de variables socio-économiques universellement applicables, n'est-ce pas faire en sorte de laisser échapper le phénomène ? Sortir du dilemme est difficile car la dimension régionale est grosse de paradoxes unissant des catégories par-delà les clivages ordinaires sur la base d'accords éphémères dans le contenu mais puissants par la force de leur renouvellement potentiel, de leur élargissement possible. L'étude de quatre conflits, deux du monde paysan, deux du monde ouvrier répartis sur deux périodes contribue à défricher un domaine peu connu.
- Grèves et rapports sociaux du travail : modèles classiques ou schémas nouveaux ? - Nicole de Maupéou-Abboud p. 26 pages Comment les grèves aujourd'hui prennent-elles place dans les rapports sociaux du travail ? Pour répondre à cette question, en évitant de majorer indûment l'écho de certaines grèves à grand retentissement dans la presse , l'auteur a tenu à appliquer à un échantillon de plus d'une centaine de grèves une grille d'analyse élaborée dans une recherche plus vaste et déjà présentée ici (n° IV, 73). Ses conclusions nuancées montrent l'importance des conditions qui, de longue date, font les grèves qui comptent mais contribuent aussi à expliquer l'exemplarité des exceptions. Parmi les problèmes soulevés dans le débat actuel sur les grèves, celui de leur capacité à transformer, de façon plus ou moins durable, plus ou moins profonde, les rapports sociaux du travail n'est pas l'un des moins intéressants. Le problème des conditions et des facteurs qui influent sur l'efficacité et la qualité de cette pratique vient aussitôt s'y greffer, faisant apparaître tout le sens de la polémique qui s'est développée, depuis quelques années, à propos d'un prétendu «supplément de conscience» des «couches nouvelles» (femmes, jeunes, O.S.), du degré de radicalisation des différents syndicats, du rapport existant entre le degré de modernisation technique et sociale des entreprises et le degré d'institutionnalisation des conflits du travail. L'analyse des résultats d'une enquête sociologique portant sur 123 grèves survenues en France en 1971 permet d'apporter des éléments de réponse à ces questions. Les dimensions qu'elle traite ne se recoupant avec aucun des aspects étudiés par d'autres chercheurs ayant participé à cette étude, l'approche qu'on adoptera ici a sa spécificité propre.
- Travail féminin et revendications féministes - Alain Charraud p. 28 pages A côté des revendications syndicalistes pour l'égalité des salaires féminins et de la revendication plus globale d'égalité entre hommes et femmes portée par des associations féminines ou non, s'est développé depuis peu un féminisme très nouveau, pour qui il n'est pas certain que l'émancipation des femmes passe par le travail ni même par l'égalité et qui vise davantage une reconquête de la différence. En faisant largement abstraction d'autres liaisons explicatives, ne trouve-t-on pas dans l'évolution objective du travail féminin, dans sa physionomie actuelle , très différente de ce qu'elle était à l'heure des suffragettes, des raisons à la fois d'un changement dans les revendications féministes les plus radicales et également de leur écho limité ?
- A propos de l'article d'A. Charraud - Jeannine Verdes Leroux, Olivier Guillot p. 4 pages L'article d'Alain Charraud a suscité les deux commentaires critiques ci-dessous qui ont également l'intérêt d'indiquer avec précision les directions dans lesquelles l'observation et l'analyse doivent progresser. Dans un prochain numéro, on trouvera une réponse de l'auteur de l'article.
Note critique
- Grèves d'hier et d'aujourd'hui : Michelle Perrot et «Les ouvriers en grève» 1871-1890 - Sabine Erbes-Seguin p. 5 pages
Comptes rendus
- Edmond Preteceille, La Production des grands ensembles Paris-La Haye, coll. «La Recherche urbaine» - Manuel Castells p. 3 pages
- Jacques Wolff, Sociologie économique Tome 2, Sociologie de la décision économique, 1973 - Dominique Monjardet p. 1 page
- Serge Moscovici, La Société contre nature, 1972 - Jacques Lautman p. 2 pages
- Alan Fox, Beyond contract : work, power and trust relations, 1974 - Pierre Dubois p. 3 pages
- Les éditeurs nous communiquent - p. 1 page