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Très récemment, les revendications des syndicats en Grande-Bretagne et les résultats des négociations de salaires se sont situés à un niveau très élevé par rapport aux périodes antérieures. L'auteur examine ces revendications dans le cadre de l'évolution du contexte des relations industrielles, et montre en quoi elles peuvent être interprétées comme une réponse classique à des initiatives patronales et où réside leur nouveauté.

L'auteur part d'une enquête sur le patronat français ; il fait une typologie fondée sur les modes d'accès à la fonction dirigeante : fondateurs, héritiers , nouveaux propriétaires, managers , et il analyse la croissance des firmes en fonction de cette typologie.

S'appuyant sur la théorie de Selig Perlman fauteur remet en cause les interprétations «européennes» du syndicalisme de métier qui lui paraissent mésestimer son originalité. Sentiment de classe et identification à des communautés professionnelles concrètes ne sont pas contradictoires. L'étude empirique de trois syndicats cégétistes de métier prouve la constance des références syndicales à l'identité professionnelle et aux pratiques revendicatives de défense de la profession. La solidarité professionnelle agit comme mise en cause de la logique économique de l'entreprise et du marché. Le syndicat de métier oppose ainsi une logique ouvrière à la logique capitaliste, s'affirme comme classe, même si l'identité du métier se transfère, dans les branches les plus modernes en défense du statut.