Contenu du sommaire : Les relations industrielles en question. Grande-Bretagne

Revue Sociologie du travail Mir@bel
Numéro vol. 21, no 4, octobre-décembre 1979
Titre du numéro Les relations industrielles en question. Grande-Bretagne
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Avant propos - Odile Benoît-Guilbot, Sabine Erbes-Seguin p. 3 pages accès libre
  • Vers la fin du «volontarisme» dans les relations industrielles en Grande-Bretagne ? Evolution depuis 1960 - Stephen Dunn p. 40 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Ces dernières années, pour faire face à ce qui est communément nommé la crise des relations industrielles en Grande-Bretagne, les pouvoirs publics , qui laissaient faire les syndicats et les employeurs à l'intérieur de certaines limites , sont récemment intervenus de plus en plus fréquemment dans ce domaine. L'alternance des gouvernements a fait et défait les institutions. L'auteur analyse ces changements dans les lois comme dans les pratiques, et tente d'y trouver une cohérence. Il la voit dans l'idéologie du «volontarisme », partagée par les parties à la négociation pour qui leurs relations sont une affaire privée et volontaire. Cette idéologie a réussi tant bien que mal à résister aux interventions corporatistes de l'Etat et a permis de les limiter , mais jusques à quand ? D'autant plus que les conditions économiques actuelles ne sont guère favorables au maintien de la libre négociation collective.
    In the past, British industrial relations developped as " voluntary relations " between employees — or unions — and employers, with very little State interference. However, to cope with the industrial relations crisis of this decade, the State came to intervene more frequently. Each government sets up its own regulations, which the next one turns down. How profound are these changes in law ? Do they also alter the behaviour and practices of the bargaining partners ? The author considers that the voluntarist ideology, still widely shared, has been somehow successfull in resisting State corporatist pressures and encroachments up to now. But what about the future ? Are not the now prevailing economic conditions propitious to corporatism ?
  • L'émergence d'élites parallèles dans l'organisation des délégués d'atelier ? - Michael Terry p. 17 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Certains aspects du rôle des shop stewards (délégués d'atelier) ont été largement sous-estimés, sous l'influence de la commission Donovan qui a contribué à polariser l'attention sur la négociation au niveau de l'atelier. Or l'auteur constate : 1) que le modèle dominant de la mécanique ne se reproduit que partiellement et que, dans certaines branches , les délégués d'atelier sont souvent sous le contrôle des directions } soucieuses d'introduire certains changements en douceur , grâce à des négociations au niveau de l'atelier ; 2) que l'accroissement de leur rôle s'accompagne d'une centralisation de la négociation des salaires au niveau de l'entreprise. Il en résulte l'apparition d'une hiérarchie interne entre délégués principaux et délégués de base , ainsi qu'un renforcement de leur contrôle sur les travailleurs. L'apparition des firmes à implantation multiple accroît et rend encore plus complexe cette différenciation interne , en transférant à un échelon de plus en plus élevé le lieu de la négociation. Les principaux bénéficiaires de cette évolution sont , jusqu'ici , les employeurs.
    The Donovan commission pointed out to the role of the shop stewards in shop floor level bargaining, but other aspects of their role were neglected. However, the author observed, the Donovan precise pattern of shop stewards action cannot be found in every industry : in fact, shop stewards may be under management control ; through them, and shop floor bargaining, directors may introduce changes with very little resistance. Besides, as their role increases, the wage négociation becomes centralized at company level. A new hierarchy of shop stewards appears, which reinforces their power over the rank and file. This hierarchy becomes more differentiated and complex in multiple plants firms. Up to now, this development seems to benefit mostly to employers.
  • La politique dans les relations industrielles : gouvernement et revendications syndicales dans les années 1970 - Colin Crouch p. 21 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La capacité qu'ont les syndicats d'agir au niveau politique, c est-à-dire en relation avec le gouvernement, est fortement influencée par les rapports qu'entretiennent entre elles les différentes instances des organisations de travailleurs : base, section d'entreprise, syndicat au niveau national. Ces rapports varient en fonction des deux grands types d'objectifs revendicatifs que distingue l'auteur : objectifs «matériels » ou «participatifs ». Chacune des trois instances des organisations syndicales s'y investit différemment. L'auteur en propose un modèle d'analyse. Il distingue ensuite cinq types principaux de négociation «politique » des syndicats, et en esquisse le mode de fonctionnement dans plusieurs pays d'Europe occidentale.
    There is an increasing tendency for governments to try to involve union leadership in relations with themselves : what happens then to unions ? C. Crouch distinguishes two main types of union goals : money goals, and participation goals. In theory, the main union actors : national leadership, shop floor organisation and individual workers have different interests in these potential goals ; the capacity of unions to act in the political bargaining forum depends heavily on the nature of the relationship between these actors. It depends also on the contents of the political bargain. The author seeks support to his elaboration in the union — government relations in various West-European countries.
  • La théorie des relations industrielles : une analyse matérialiste - Richard Hyman p. 21 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    S'interrogeant sur les fondements théoriques des relations industrielles, devenues en pays anglo-saxons une discipline académique distincte, l'auteur relie le postulat sur lequel elles reposent à la volonté d'agir sur les relations capital-travail, caractéristique des pays anglo-saxons, surtout dans l'après-guerre. La théorie, après avoir artificiellement isolé le niveau institutionnel, aurait à présent pour fonction de rationaliser a posteriori les nécessités de l'action politique. Mais cet a-théorisme coïnciderait aussi avec une certaine pauvreté de la recherche empirique marxiste , qui éprouve des difficultés à relier l'analyse de faction ouvrière et syndicale dans les pays capitalistes avancés, à une théorie qui reste, sur ce point, encore embryonnaire. Les approches marxistes seraient, dans leur état actuel, des façons de poser des problèmes plus que de les résoudre. Cependant, elles explorent des voies nouvelles d'analyse.
    Analysis of the organized interrelationships between employers and the collective representatives of labour was once conducted overwhelmingly in pragmatic and empiricist terms ; the subsequent elaboration of " industrial relations theory " was firmly rooted in the harmonistic presuppositions of functionalist sociology. But in recent years, this field of study has attracted a variety of more radical interpretations, and in particular has become the arena for a growing range of marxist and neo-marxist arguments. This paper explores the significance of such developments, raising in the process questions concerning both the nature of marxism and the adequacy of the conventional category of industrial relations.
  • Comptes rendus

  • English summaries - p. 2 pages accès libre
  • Informations - p. 3 pages accès libre