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La reconnaissance d'un pluralisme structurel en science sociale oblige à poser en des termes nouveaux la question de la scientificité. L'auteur est ainsi amené à s'interroger sur la pertinence des classements sociaux (et épistémologiques) qui distinguent science et technologie d'une part, science pure et science appliquée de l'autre. Leur fondement est d'abord recherché dans les différences de rapports de production dont les professionnels des trois activités font l'expérience. La cohérence de leur discrimination sociale suppose la mise en résonance de cette première différenciation avec une différenciation associée dans les rapports de sens. L'auteur arrive ainsi à un modèle de la délimitation sociale de la scientificité susceptible de faire l'objet d'un programme de tests empiriques.

Partant d'une analyse de l'évolution des pratiques de restructuration des tâches notamment en Grande-Bretagne et dans les pays Scandinaves depuis les années 1950, fauteur souligne la multiplicité des facteurs à prendre en compte pour interpréter les évolutions : relation capital-travail , mais aussi circuit du capital, mécanismes du marché. L'exemple de la construction électrique vient illustrer une réflexion qui insiste sur la nécessité de prendre en considération, non seulement le cadre stratégique général de ces mesures mais leurs conditions de mise en œuvre.

C'est ici la relation entre certaines catégories sociales qui est en jeu. A partir d'une critique du marxisme orthodoxe, l'auteur analyse plus spécialement la manière dont les couches moyennes, pour penser simultanément l'unité et la division sociale, ou par corporatisme, développent des utopies. Il précise cette notion et cherche à montrer ce qui la lie et ce qui l'oppose à celle d'idéologie. Celle-ci, chez les couches moyennes serait avant tout méritocratique. Selon l'auteur, les cadres techniciens et les ingénieurs développent une référence constante, mais généralement implicite, à des modes de pensée directement inspirés de Claude Bernard.

A partir d'une analyse sectorielle des revendications salariales exprimées dans l'ensemble des grèves d'entreprises, cet article se propose d'examiner les relations qu'entretiennent les grèves salariales avec de grandes variables économiques comme la productivité du travail, le niveau des salaires et d'autres variables complémentaires ou intermédiaires. L'ensemble de ces interactions est examiné à l'aide d'analyses de correspondances sur des périodes différentes de la conjoncture économique générale. Les résultats sont comparés avec ceux obtenus par un historien à partir d'une analyse économique des rythmes annuels et trimestriels de grèves depuis le début du siècle.