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Revue Futuribles Mir@bel
Numéro no 444, septembre-octobre 2021
Texte intégral en ligne Accès réservé
  • Deux visages de l'État - Hugues de Jouvenel p. 3-4 accès libre
  • Les géants du Net face aux États - Jean-François Soupizet p. 5-23 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    La première vague de Covid-19 et le strict confinement des populations qui l'a accompagnée au printemps 2020 ont montré le rôle crucial des technologies de l'information, d'Internet, des plates-formes et de tous les outils qui y sont liés, dans la poursuite des activités courantes. Paradoxalement, alors que de larges pans des économies nationales s'effondraient, les entreprises du numérique voyaient leur activité exploser, tout comme leurs bénéfices. Et dans ce secteur, les parts du gâteau se répartissent entre une poignée de groupes mastodontes, principalement américains et chinois. Leur puissance va croissant et ces géants du Net sont devenus incontournables pour la plupart des usagers-consommateurs de biens et services, mais aussi pour de plus en plus de pouvoirs publics.Dans ce contexte, de nombreuses questions se posent quant aux conséquences de cette puissance exponentielle et de l'expansion tentaculaire de ces géants : comment protéger les données des utilisateurs ? Comment les États peuvent-ils préserver leur indépendance et leur souveraineté dans certains domaines massivement investis par ces Big Tech ? Quelles régulations peuvent être envisagées pour contrecarrer leur influence croissante, sur fond de rivalité accrue entre les États-Unis et la Chine, avec une Europe à la traîne ?Jean-François Soupizet propose ici un certain nombre de clefs permettant de comprendre cette ascension des géants du Net et leur immixtion dans les rouages de notre quotidien ; il montre comment les États, sur différents continents, tentent de réguler leur activité, tant bien que mal, dans une économie mondialisée. Il esquisse enfin trois scénarios d'évolution possible dans l'équilibre des pouvoirs entre ces géants et les États, et les issues qui pourraient en découler. 
    The first wave of Covid-19 and the strict lockdowns that accompanied it in spring 2020 revealed the crucial role played by IT, the Internet, digital platforms and all the other related tools in the conduct of everyday activities. Paradoxically, while large swathes of national economies were collapsing, digital businesses saw an explosive rise in activity — and profits. In that sector, the cake is largely divided up between a handful of — mainly US and Chinese — tech colossi. Their power increases daily and the Internet giants have become essential to most users/consumers of goods and services — and also to an increasing number of public-sector bodies.In this context, many questions arise about the consequences of that exponential power and the tentacular expansion of these giant corporations: how is user data to be protected? How can states preserve their independence and their sovereignty in certain fields where these tech giants have a massive presence? What forms of regulation can be envisaged to counter their growing influence against a background of increased rivalry between the USA and China, with Europe lagging behind?In this article, Jean-François Soupizet provides a number of pointers for understanding this rise of the Internet giants and how they have become enmeshed in our everyday lives; he shows how states on the different continents are trying as best they can to regulate their activities in a globalized economy. Lastly, he sketches out three possible scenarios for how the balance of power may evolve between these tech giants and nation-states, and the outcomes that might ensue.
  • La société pré-Covid est morte. Et après ? - Virginie Tournay p. 25-39 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
    Les liens entre (science)-fiction et prospective font l'objet d'un intérêt particulier à Futuribles, comme en témoignent les deux derniers Rapports Vigie`renvoi id="re1no1" idref="no1" typeref="note"b1`/renvoib dans lesquels de nombreuses thématiques sont illustrées par l'apport d'œuvres de science-fiction sur les sujets traités, ou la série d'articles publiés en 2016-2017 dans la revue Futuribles`renvoi id="re2no2" idref="no2" typeref="note"b2`/renvoib. Dans l'article que propose ici Virginie Tournay, il s'agit également de recourir à l'apport de la littérature de l'imaginaire pour éclairer l'avenir qui pourrait se dessiner dans le contexte de choc, de crise que nous connaissons depuis un an et demi, suite à la pandémie de Covid.À la fois directrice de recherche au CEVIPOF et auteur de fictions, Virginie Tournay mobilise les deux registres rationnel et imaginaire pour expérimenter les réactions de notre société, les manières de se restructurer suite aux changements de vie collective. Après avoir identifié divers signaux faibles et en s'appuyant sur la fiction spéculative (« Et si… »), elle montre comment l'état d'urgence sanitaire pourrait, en France, affecter les principes de la cohésion nationale. S'appuyant également sur les travaux de la Red Team (dont elle fait partie), elle explore, à partir de la fiction, les conséquences de la crise sur le vivre ensemble et le rapport aux gouvernants : ce qui a été perdu et ce vers quoi l'on pourrait se diriger en accentuant le trait des évolutions amorcées avant cette crise (en termes de libertés publiques, de confiance envers les institutions, etc.). Mais si la fiction contribue à décrire ce que l'on a perdu de la vie d'avant, elle témoigne aussi des dangers de ce qui vient en remplacement, comme le caractère illusoire de la recherche d'une société du risque zéro. Et c'est là l'enjeu de la sortie de crise : continuer à faire société en acceptant une part d'imprévisible… 
    The connections between (science-)fiction and foresight studies are of particular interest to us at Futuribles, as is attested by the last two ‘Vigie System' Reports in which a number of themes are illustrated with relevant extracts from works of science-fiction or by the series of articles published in 2016-17 in Futuribles journal. Virginie Tournay also draws in this article on a contribution from imaginative literature to cast light on the future that might be emerging out of this state of shock and crisis that has existed over the last year and a half in the wake of the Covid pandemic.Tournay, who is both a research director at the CEVIPOF (Reference Centre for Political Science) and a fiction author, mobilizes the two — rational and imaginary — registers to test out the reactions of our society and the ways it might restructure itself following the changes to collective life we have experienced. After identifying various weak signals and drawing on speculative fiction (What if…?), she shows how the health emergency might affect the cornerstones of national cohesion in France. Drawing also on the work of the ‘Red Team' (of which she is a member), she starts out from a fictional base to explore the impact of the crisis on our ways of living together and our relation to government: to assess what has been lost and what we might be moving towards, as developments that were emerging before the crisis (in terms of public freedoms, trust in institutions, etc.) are accentuated. But if fiction contributes to describing what we have lost of our pre-Covid lives, it can also speak of the dangers of what is replacing that, such as, for example, the delusional pursuit of a zero-risk society. And here is where the challenge lies as we emerge from the crisis: we have to continue to function as a society while accepting a degree of unpredictability…
  • Tribune

    • Covid-19 : place aux citoyens éclairés ! - Jacques Testart p. 41-46 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      La pandémie de Covid-19, qui a vu se succéder plusieurs vagues épidémiques, chacune assortie de mesures de restrictions évoluant en fonction de la maladie, a suscité, outre l'angoisse propre au risque de contracter le virus, des agacements, des doutes, de la méfiance, voire un rejet à l'égard des gouvernants et de ceux qui les conseillent — experts scientifiques, médecins ou autres. Dans le contexte d'une épidémie vécue en temps réel et hypermédiatisée alors même que les connaissances n'étaient pas stabilisées, et d'une prise de parole à tout-va et à toute heure, le citoyen se trouve fort dépourvu et peine à trouver le bon canal pour se faire une idée objective de la situation et des réponses les plus pertinentes pour y faire face.Dans cette tribune, Jacques Testart revient sur les « raisins de la colère » — les raisons, légitimes, qui ont pu plonger les citoyens français dans le doute et la défiance vis-à-vis de la gestion de la crise sanitaire par leurs dirigeants. Il plaide pour une mutualisation des efforts de tous, citoyens inclus, afin d'offrir à l'opinion une information éclairée et éclairante, dénuée de partis pris, et de permettre aux citoyens de participer effectivement à la prise des décisions relatives à la crise (mesures barrières, confinements, vaccination, etc.). Comme il l'écrit en conclusion : « L'objectif des mesures que nous proposons est de restaurer la confiance indispensable entre la population, les sachants et les gouvernants en instaurant une véritable démocratie sanitaire. » S.D.
      The Covid-19 pandemic, which has now passed through several successive waves, each with its own restrictive measures evolving to cope with the virus, has generated not only anxiety related specifically to the risk of contracting the disease, but also annoyance, doubt, and distrust or even rejection of those in government and their advisers — scientific experts from the medical and other professions. In the context of an epidemic receiving wall-to-wall media coverage in real time — even before the relevant knowledge-base was properly settled — and an environment of constant, unrestrained comment, the citizen is left adrift and struggling to find the right information channels to gain an objective grasp of the situation and the most relevant responses to cope with it. In this opinion piece, Jacques Testart confronts these present-day ‘grapes of wrath', examining the particular — legitimate — reasons why French citizens may have become dubious and mistrustful about the management of the pandemic by their leaders. He argues for a general, inclusive pooling of effort so that public opinion may be driven by enlightened and enlightening, unbiased information, enabling citizens to participate effectively in decision-making with regard to the crisis (barrier measures, lockdowns, vaccination etc.). As he writes in conclusion, “The aim of the measures we are proposing is to restore the essential trust between population, knowledgeable sources and government by instituting a genuine health democracy.”
    • La compétition internationale en recherche et développement : Le déclin français - Pierre Papon p. 47-57 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Alors que les États-Unis retrouvent une activité diplomatique classique depuis l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, et que Pékin manie de plus en plus le soft power pour renforcer sa position sur la scène internationale, les enjeux de puissance à l'échelle mondiale reposent et reposeront sans doute de plus en plus sur les capacités des États à s'imposer en matière scientifique et technologique. Technologies de l'information, conquête de l'espace, intelligence artificielle, recherche médicale…, sont autant d'enjeux d'avenir dans lesquels il s'agit désormais d'investir efficacement. Or, comme le montre ici Pierre Papon, la France est sur une pente déclinante en la matière. Les moyens financiers consacrés à la R&D stagnent depuis plusieurs années et malgré des incitations fiscales généreuses, les entreprises ne parviennent pas à s'élancer dans la compétition scientifique internationale avec suffisamment de vigueur pour rivaliser avec les leaders mondiaux. À l'heure où les modalités de la relance économique post-crise Covid sont encore à définir, il est urgent de relancer les efforts publics et privés de R&D, de donner à la France les moyens d'exister sur le plan scientifique et technologique, et de cibler les secteurs stratégiques des années à venir. Le diagnostic présenté dans cet article est un signal d'alarme pour que l'on trouve rapidement le remède à ce décrochage français en matière scientifique. S.D.
      While the United States has returned to normal diplomatic activity since Joe Biden's arrival in the White House and Beijing has increasingly been using soft power to strengthen its position on the international scene, the achievement of power on a global scale depends — and will doubtless increasingly depend — on the ability of states to assert themselves scientifically and technologically. Information technologies, the conquest of space, artificial intelligence, medical research etc. are so many key future areas in which efficient investment will be required. Yet, as Pierre Papon shows, France is on a downward slope in this area. The finances devoted to R&D have been stagnating for several years now and, despite generous tax incentives, companies are no longer able to pitch themselves into international scientific competition with sufficient verve to compete with the global leaders. At a moment when the form that a post-Covid-crisis economic recovery will take is still unknown, there is an urgent need to resurrect public and private R&D efforts, to equip France with the resources to play any sort of role in scientific and technological terms, and to target the strategic sectors of the future. The diagnosis outlined in this article is a wake-up call to find a remedy for the way France has fallen behind in the field of science and to do so quickly.
  • Repères

    • Hydrogène : une route encore longue - Véronique Lamblin p. 58-63 accès réservé
    • 2101, une rétrospective du climat : Le XXIe siècle revisité - David Salas y Mélia p. 65-78 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      La plupart des analyses traitant aujourd'hui des changements climatiques et de leurs conséquences s'appuient sur des ensembles de projections intégrant plusieurs scénarios plausibles d'évolution des émissions humaines de gaz à effet de serre. Or l'intensité de ces émissions futures est, par nature, incertaine car dépendante des évolutions socio-économiques, qui ne peuvent être prédites pour l'ensemble du XXIe siècle. Selon l'évolution future des émissions, le réchauffement planétaire simulé par les modèles en 2100 par rapport au niveau préindustriel varie de 1,5 °C à 5 °C ou plus. Cette approche permet donc d'associer à un scénario socio-économique un changement du climat, et d'en déduire les impacts dans de nombreux domaines. Réciproquement, il est également possible de déterminer les politiques mondiales d'émissions compatibles avec une cible de réchauffement donnée.L'article de David Salas y Mélia repose sur un autre mode de réflexion prospective, le backcasting, qui consiste, à partir d'une situation climatique future, à remonter le fil du temps et relater les événements y ayant mené. L'auteur se place ici en 2101 et examine l'enchaînement de circonstances qui ont conduit à un réchauffement de la température planétaire jusqu'à un pic de 3,1 °C en 2068, par rapport à l'ère préindustrielle, avec un focus sur l'océan dans le cadre de notre série consacrée à la mer. Il pointe l'insouciance des années actuelles qui ne permettra pas d'engager des actions suffisamment vigoureuses pour limiter le changement climatique ; il présente les techniques de géo-ingénierie envisagées pour pallier ces insuffisances, puis les conséquences des évolutions constatées ; et enfin, le choix du recours à la technique du « Grand Parasol » pour renvoyer le rayonnement solaire vers l'espace avant qu'il n'atteigne la Terre, qui permettra juste de ralentir l'évolution, de ne pas basculer dans le pire scénario, mais n'empêchera pas la régression de la vie et des pertes majeures dans nos écosystèmes. Mais nous ne sommes qu'en 2021… Est-il encore temps de sortir de l'insouciance pour entreprendre les actions drastiques qui s'imposent ? 
      Most analyses of climate change and its consequences today are based on projections that include within them a number of plausible scenarios for human greenhouse gas emissions. The intensity of these future emissions is, however, inherently uncertain, since it depends on socio-economic developments over the length of the 21st century which cannot be accurately predicted. Depending on how emissions evolve, as simulated by current models, the level of planetary warming in 2100 by comparison with pre-industrial norms varies between 1.5 and 5°C or more. Using this approach, we are able then to attach a level of climate change to a particular socio-economic scenario and deduce the impact in a variety of areas. It is also possible, conversely, to determine the global emissions policies compatible with a given temperature-change target.This article by David Salas y Mélia is based on a different style of foresight thinking known as ‘backcasting', which consists in taking a future climate situation, thinking backwards from it and relating the events that led up to it. Here the author imagines himself in 2101 and examines the chain of events that caused planetary temperatures to rise in 2068 to a peak of 3.1°C above pre-industrial levels, focussing particularly — as part of our series of articles devoted to things maritime — on the oceans. He points to the lack of concern in current times, which will not allow sufficiently vigorous action to be taken to actually limit climate change. He goes on to outline the geo-engineering techniques envisaged as ways of countering these shortcomings and the consequences of the developments that ensue. Finally, he describes the choice of the ‘Big Sunshade' technique to reflect the sun's rays back into space before they reach the Earth, which will make it possible to slow down the warming process and avoid the worst scenario, but will not prevent a decline of life on the planet and major losses to our ecosystems. But we are only in 2021… Is there still time to overcome our lack of concern and undertake the drastic actions required of us?
    • Habiter la mer : réalités et rêves - Jacques Rougerie, Denis Lacroix p. 79-89 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      En juillet-août 2020, Futuribles a lancé, en collaboration avec Denis Lacroix, une série consacrée à l'océan, la mer, les littoraux… Plusieurs articles ont été publiés depuis un an dans le cadre de cette série, sur la montée du niveau des océans, la biodiversité marine, l'artificialisation du littoral, etc. Tous témoignent des conséquences du changement climatique sur les écosystèmes marins. Et s'il faut persévérer dans les actions de lutte contre ce changement climatique, il faut aussi apprendre à s'y adapter. Pour ce faire, les urbanistes et architectes ont leur rôle à jouer, comme en témoigne ici l'expérience de Jacques Rougerie, architecte visionnaire, spécialisé notamment dans les habitats marins et littoraux. Dans cette interview menée par Denis Lacroix pour Futuribles, Jacques Rougerie montre combien il est important d'explorer les multiples possibilités d'aménagement durable des espaces marins et littoraux, en s'inspirant de la nature et en s'appuyant sur l'énergie des nouvelles générations, aujourd'hui très impliquées dans la protection de l'environnement. Il souligne également la nécessité de coopérer à l'échelle internationale pour défendre ce bien commun de l'humanité qu'est la mer, afin d'éviter une adaptation à deux vitesses permettant aux populations aisées d'échapper au pire, mais laissant les populations les plus pauvres à la merci des conséquences du changement climatique. S.D.
      In July-August 2020, in collaboration with Denis Lacroix, Futuribles launched a series devoted to the ocean, the sea and coastlines… As part of this series, a number of articles have already been published over the last year on the rise of sea-levels, marine biodiversity, the artificialization of coastlines and other subjects. All attest to the consequences of climate change on marine ecosystems. But if it is necessary for the struggle against such climate change to be maintained, we also have to learn to adapt to it. In that regard, urbanists and architects have a role to play, as is attested here by the experience of Jacques Rougerie, a visionary architect specializing particularly in marine and coastal living spaces. In this interview conducted by Denis Lacroix for Futuribles, Jacques Rougerie shows how important it is to explore the manifold possibilities for the sustainable management of marine and coastal spaces by taking inspiration from nature and drawing on the energy of the rising generations, who are very committed to protecting the environment today. He also stresses the need to cooperate internationally to defend the sea, which is one of humanity's shared resources, so as to avoid a two-speed adaptation process in which affluent populations escape the worst of the harm but leave the poorest at the mercy of climate change and its consequences.
  • Chronique européenne

    • L'Europe et ses territoires - Jean-François Drevet p. 91-98 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      La pandémie de Covid qui sévit dans le monde depuis près de deux ans a d'importantes conséquences sur la localisation des emplois et de l'activité, en raison de la limitation de la mobilité et du recours accru au télétravail qui l'ont accompagnée. Il est encore difficile de mesurer si la volonté parfois exprimée par une partie des travailleurs de quitter les grandes métropoles pour des villes moyennes ou la campagne, sera suivie d'effets, et ce de manière pérenne, mais de nombreux observateurs estiment que la période actuelle aura un impact sur l'aménagement du territoire, en France, comme dans bien d'autres États membres de l'Union européenne. Dans ce contexte et alors même que plusieurs pays européens avaient déjà entrepris de revoir leur organisation régionale, avant la pandémie, Jean-François Drevet fait ici le point sur les enjeux auxquels la politique européenne de cohésion et les autres acteurs de l'aménagement du territoire doivent et devront faire face prochainement. S.D.
      Because of the restrictions on mobility and the increased use of teleworking that have accompanied it, the Covid pandemic, which has been raging in the world for almost two years, has significant consequences for the location of jobs and economic activity. It is difficult as yet to gauge whether the desire, expressed at times by a section of the workforce, to leave the big cities for mid-sized towns or for the countryside, will have effects — and effects of a lasting nature — but many observers take the view that the current period will have an impact on land-use planning in France and many other EU member states. In this context and even though several European countries had already before the pandemic set about reviewing how they are organized regionally, Jean-François Drevet sums up the issues which the European Cohesion Policy and other actors in land-use planning are currently confronting or will have to confront in the near future.
  • Actualités prospectives

  • Lu, vu, entendu