Contenu du sommaire : Entreprises ancrées, États en jeu ?
Revue | Politix |
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Numéro | vol. 33, no 132, 2020 |
Titre du numéro | Entreprises ancrées, États en jeu ? |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Éditorial : Entreprises ancrées, États en jeu ? - p. 3-4
Dossier : Entreprises ancrées, États en jeu ?
- Introduction : Entreprises, territoires et pouvoirs politiques : localiser l'analyse du capitalisme extractif - Jacobo Grajales, Guillaume Vadot p. 7-21 Vingt ans après le début du boom des commodities, qu'en est-il des formes d'autorité politique qui prévalent dans les espaces dédiés à l'extraction des matières premières et souvent présentés comme les nouvelles frontières du capitalisme ? En prenant pour terrains d'enquêtes des sites miniers, pétroliers, métallurgiques et agro-industriels ainsi que les entreprises qui les exploitent, les contributions rassemblées dans ce dossier témoignent toutes des complications que subit, au local, le projet de cantonnement de l'État dans un rôle de courtier pour les investisseurs. La présente introduction se propose de revenir sur les processus qui produisent, le plus souvent à leur corps défendant, ces ancrages politiques et sociaux des entreprises extractives. Le recul historique dont on dispose depuis la grande vague de privatisations et de libéralisation économique de la fin des années 1990 permet désormais d'observer ces nouveaux espaces extractifs dans la durée et dans leur quotidienneté. Au vu de la résurgence de mécanismes de représentation et de formes d'autorité qui, nourries souvent par des mobilisations locales contestataires, échappent aux entreprises et parviennent même souvent à s'emparer d'un certain degré d'étaticité, il nous apparaît manifeste que ces dernières ne sont pas les enclaves extractives qu'un certain imaginaire du capitalisme contemporain continue à postuler. Au contraire, ces processus incrémentaux tendent à en faire des parties prenantes de territoires politiques négociés et qu'il s'agit de prendre au sérieux.Two decades after the beginning of the last commodity boom, what is the state of political authority in places dedicated to the extraction of raw materials and often seen as new frontiers of capitalism? By taking mining, oil, metallurgical, and agribusiness sites—and the companies that come along—as fields of investigation, the contributions gathered in this special issue are a testament to the failed endeavor of bounding the state to the mere role of a broker, charged with facilitating the operations of international capital. This introduction outlines a synthetic view of the multiple processes that are responsible for the social and political anchoring of extractive companies, most often despite these latter's intentions. The historical perspective granted by the almost three decades passed since the great wave of privatization and liberalization of the 1990s enables a more accurate view of these extractive spaces; one that is attentive to longer term trends and everyday life. Nurtured by local mobilizations, a variegated panel of forms of representation and authority have sometimes gained a certain autonomy from companies and have even been able to successfully invoke statehood in their quest for legitimacy. In that sense, we argue that these firms can seldom be described through the popular image of extractive “enclaves.” As a matter of fact, these incremental processes tend to strengthen their embeddedness within larger political topographies.
- L'enclave et l'officiel : Comment les plantations industrielles géantes intègrent le territoire politique au Cameroun - Guillaume Vadot p. 23-48 En s'appuyant sur les monographies comparées de trois complexes agro-industriels dans les années 2010 au Cameroun, l'article rend compte des processus qui ont vu ces espaces concédés à des entreprises entamer leur intégration au territoire politique. Dans un contexte marqué par les privatisations et l'augmentation des surfaces, il décrit le redéploiement à première vue surprenant des pouvoirs locaux et du langage de l'officiel au sein et aux abords de ces espaces isolés et enclavés. Pour cela, il suit le positionnement particulier des quelques cadres d'entreprises qui atteignent des formes de notabilisation à l'échelle locale. Il se penche également sur la sociogenèse, dans le creuset des relations sociales auxquelles donne lieu la plantation, d'institutions locales toujours plus nombreuses et reconnues par l'administration (collectivités locales, subdivisions administratives, chefferies de tous types). En faisant le récit des mobilisations qui ont affecté les entreprises de plantation ces quinze dernières années, l'article montre également que ces différents complexes, y compris le seul d'entre eux à avoir conservé son statut d'entreprise parapublique, ont été exposés à des revendications similaires et à l'imposition d'obligations sociales comparables envers leurs employé·es et les communautés riveraines. Entre bricolages et compromis, ces espaces ont ainsi suivi chacun à leur manière une trajectoire d'intégration au maillage politique du territoire tel qu'il s'est redéployé ces deux dernières décennies. L'article témoigne en ce sens du dynamisme des pouvoirs locaux au Cameroun dans le contexte d'une décentralisation politiquement verrouillée.Based on a comparative ethnography of three Cameroonian agribusiness complexes in the 2010s, this article describes the processes through which these spaces, landlocked and granted to powerful enterprises, have been progressively integrated into the political territory. In a context marked by privatization and a rise in the areas dedicated to industrial agriculture, it describes an a priori surprising burgeoning of local authorities and spread of the language of officiality inside and nearby these isolated “enclaves”. To that purpose, it follows the making of local notabilities out of some specific members of each company's staff. It also studies the sociogenesis, rooted in the daily interactions that characterize the industrial plantation areas, of a rising number of local institutions able to gain official recognition from the public authorities (local communities, administrative subdivisions, chiefdoms of different kinds). By describing some of the numerous mobilizations that have affected these companies over the last decade, this article shows that all the complexes (even the only one that remained a parastatal) have been exposed to similar demands and the imposition of comparable social obligations toward their employees and neighboring communities. Through improvisation and incremental accommodations, each of these diverse spaces has therefore in its own way followed a trajectory of integration into the political and institutional framing of the territory as it has been reinvented over the last two decades in Cameroon. In that sense, this article also bears witness to the vitality of local authorities in that country, in the framework given by a politically locked decentralization.
- Hégémonie industrielle et économie morale dans une ville sidérurgique ukrainienne - Denys Gorbach p. 49-72 L'article interroge les configurations de pouvoir industrielles (factory regimes) à Kryvyi Rih, une ville minière et sidérurgique située à l'est de l'Ukraine. En s'appuyant sur un travail de terrain ethnographique, il retrace la reproduction de l'hégémonie industrielle au travers des transformations postsoviétiques (la privatisation et les mesures d'austérité). La comparaison de trois cas qui représentent des configurations hégémoniques différentes (des mines privatisées par des Ukrainiens, une aciérie achetée par une société étrangère et des carrières faisant partie d'une société ukrainienne intégrée verticalement) permet de repérer nombre de variations de ce processus, dues au degré d'autochtonie du nouveau propriétaire et à sa capacité répressive, au caractère des relations informelles dans le processus de travail et dans la scène syndicale, ainsi qu'à l'encastrement social du propriétaire à l'échelle de l'usine et au niveau urbain. L'article montre comment la construction et le maintien du bloc hégémonique entre le groupe dominant et des groupes subalternes à l'échelle de l'entreprise reposent sur une économie morale vernaculaire, dans laquelle sont encastrées les activités économiques de chaque entreprise. Le paternalisme industriel postsoviétique est le produit des attentes populaires, qui sont elles-mêmes dynamiques et susceptibles de changer sous l'influence des politiques des propriétaires légitimes.This article investigates factory regimes in Kryvyi Rih, a mining and metalworking city in eastern Ukraine. Based on ethnographic fieldwork, it studies the reproduction of industrial hegemony in the context of major post-Soviet transformations (privatization and austerity measures). The comparison of three cases representing different hegemonic configurations (mines privatized by Ukrainian businessmen, a metalworking factory bought by a foreign company, and quarries acquired by a Ukrainian vertically integrated holding) sheds light on the variations of this process. This variability is due to the degree of the new owner's indigeneity and his repressive capacity; to the kind of informal relations regulating the labor process and the union scene; and to the social embeddedness of the owner on the scale of the factory and at the city level. The article shows how the construction and preservation of a hegemonic bloc between the dominant and the subaltern groups at the enterprise level rely on a vernacular moral economy in which the factory's economic activities are embedded. Post-Soviet industrial paternalism is the product of lay expectations that are, in their turn, dynamic and prone to change under the influence of the policies of legitimate owners.
- Des frictions dans l'espace pétrolier : Discipline entrepreneuriale, appropriations villageoises et normalisation d'une société frontalière en Amazonie péruvienne - Doris Buu-Sao p. 73-98 La rencontre des peuples autochtones avec des entreprises minières ou pétrolières est souvent appréhendée au prisme de la confrontation. Si la fréquence des contestations est indéniable, notamment en Amérique latine, les interactions nées de l'implantation d'industries extractives en milieu rural ne se réduisent pas à l'opposition frontale : parce qu'elles s'ancrent nécessairement dans des espaces où elles doivent composer avec leur entourage social, ces industries donnent souvent lieu à des interactions plus routinières et pacifiées, porteuses de profonds changements. C'est ce qu'étudie cet article, qui s'appuie sur une enquête ethnographique menée au Pérou, dans des villages autochtones de l'Amazonie confrontés au développement d'un site pétrolier emblématique de la région. Il analyse comment cette industrie extractive ancrée localement contribue à la normalisation d'une société frontalière. Tenant compte du caractère relationnel des interactions qui se jouent aux abords des sites extractifs, il appréhende cette topographie politique comme un « espace pétrolier » où se jouent des transformations profondes mais ambivalentes, qu'il s'agisse de l'importation de la discipline salariale dans les pratiques productives, de la restructuration hiérarchisée du collectif villageois, ou de l'inscription dans l'ordre territorial national propice à une certaine marchandisation du foncier amazonien.The encounter of indigenous peoples with mining or oil companies is often seen through the prism of confrontation. While the frequency of disputes is undeniable, particularly in Latin America, the interactions arising from the establishment of extractive industries in rural areas cannot be reduced to head-on opposition: because they are necessarily grounded in territories where they have to deal with their social environment, these industries often give rise to more mundane and peaceful interactions that bring about profound changes. This is the subject of this article, which is based on an ethnographic survey carried out in Peru, in indigenous villages in the Amazon facing the development of an emblematic oil site in the region. It questions how this locally grounded extractive industry contributes to the normalization of a border society. Taking into account the relational nature of the interactions that take place around extractive sites, it conceptualizes this political topography as an “oil space” where profound but ambivalent transformations take place, whether it be the importation of wage discipline into productive practices, the hierarchical restructuring of the village collective, or the inclusion in the national territorial order that is conducive to a certain commodification of Amazonian land.
- En lisière de la plantation : Intermédiation, protestation et adaptation aux « accaparements » de terres en Côte d'Ivoire - Jacobo Grajales, Marie Saiget p. 99-122 Les investissements dans l'agro-industrie façonnent aujourd'hui de très diverses régions rurales. En Afrique, en Amérique latine et en Asie du Sud, mais aussi dans le monde postcommuniste, les entreprises de ce secteur sont décrites comme des « enclaves », face auxquelles se dresseraient des « communautés locales » opposées à « l'accaparement » de leurs terres. Tout en montrant les enjeux profonds de ces installations agro-industrielles, cet article propose de complexifier ce récit, mettant l'accent sur la façon dont l'implantation d'une entreprise reconfigure les rapports de force et les mobilisations à l'échelle locale. Il souligne alors l'existence d'un continuum entre les activités d'intermédiation, les`np pagenum="100"/b formes les plus visibles de protestation et des modalités plus prosaïques d'adaptation, qui apparaissent notamment lorsqu'on s'intéresse de près aux rapports entre mobilisations locales et militantisme transnational. Ces diverses formes d'action contribuent in fine à arrimer la société agro-industrielle dans l'espace social et politique local. Cette proposition est mise en application dans l'étude d'un territoire marqué par la culture agro-industrielle du palmier à huile : la région ivoirienne du Sud-Comoé, et est documentée par plusieurs séjours de terrain répétés entre 2016 et 2019.Agribusiness investment has an overarching and growing influence in a wide range of rural areas. In Africa, Latin America, and South Asia, but also the post-communist world, agribusiness territories are described as “enclaves,” encountering the opposition of “local communities” who fight in resistance against “land grabbing”. While reckoning with the intractable issues related to agribusiness activities, this contribution intends to complexify this narrative, emphasizing the multiple ways in which the establishment of a firm can reconfigure power relations and the dynamics of collective mobilization at the local level. It then highlights the existence of a continuum between intermediation activities, the most visible forms of protest, and the more prosaic modalities of adaptation, which become apparent as we look more closely at the relationships between local mobilizations and transnational activism. These various forms of action ultimately contribute to developing the social and political grounding of the corporation. This proposition is put into practice in the study of a territory marked by agribusiness palm oil production—the Ivorian region of Sud-Comoé—and documented by several repeated field trips between 2016 and 2019.
- Introduction : Entreprises, territoires et pouvoirs politiques : localiser l'analyse du capitalisme extractif - Jacobo Grajales, Guillaume Vadot p. 7-21
Varia
- Comment devient-on « prisonnier politique » en Russie ? : Métamorphoses d'une catégorie entre héritage dissident et expertise des droits de l'homme - Renata Mustafina p. 125-154 Qui décide de qui est un « prisonnier politique » et qui ne l'est pas ? Cet article se propose d'étudier l'évolution de l'expertise sur les prisonniers politiques de la fin de l'URSS à nos jours, en interrogeant la façon dont des institutions identificatrices – des dissidents soviétiques aux organisations des droits de l'homme professionnalisées – délivrent le statut à certains prisonniers et le refusent à d'autres. Fondé sur une recherche documentaire (archives, mémoires, articles de presse) et sur une enquête de terrain menée auprès des acteurs des droits de l'homme, cet article montre que deux tendances majeures – l'internationalisation et la juridicisation – marquent l'évolution de l'expertise russe sur les dossiers politiques. Cette expertise se tisse en effet à la jonction d'un héritage – celui de la dissidence – et d'emprunts à des pratiques internationales standardisées et adaptées au cas russe, ce qui montre que les « droits de l'homme » ne sont pas simplement un pur produit de l'importation symbolique mais qu'ils se définissent dans une tension continue entre des enjeux locaux et des processus d'internationalisation.Who decides who is a “political prisoner” and who is not? This article aims to study the evolution of expertise on political prisoners from the late Soviet period to the present day, by examining the way in which identifying institutions—from Soviet dissidents to professionalized human rights organizations—grant this status to certain prisoners and refuse it to others. Based on documentary research (archives, memoirs, press articles) and fieldwork among contemporary human rights actors, this article shows that two major trends—that of internationalization and juridicization within the post-Soviet human rights space—mark the evolution of expertise on political cases. This expertise is forged at the crossroads of the tradition of the legalist approach taken by dissidents and standardized international practices, which shows that “human rights” are not simply a pure product of a symbolic import but are defined through the continuous tension between local challenges and processes of internationalization.
- Quelle transition l'eau doit-elle servir ? La politisation de la transition écologique dans les industries hydroélectrique et agricole - Arnaud Thomas p. 155-175 Mises en cause par les politiques de continuité écologique des cours d'eau qui visent à restaurer la biodiversité aquatique, l'article montre comment la défense des activités industrielles hydroélectrique et agricole passe par la politisation de leur rôle dans l'adaptation au changement climatique. Les acteurs de ces industries cherchent moins à dépolitiser la question de l'eau qu'à réaffirmer sa dimension politique en fournissant d'autres problématisations et d'autres cadres d'interprétation de l'urgence écologique. L'article s'appuie sur une analyse du travail politique multiscalaire des acteurs de ces industries à travers une cinquantaine d'entretiens et des éléments de la littérature grise. Les résultats montrent que la politisation de l'enjeu climatique leur permet de transformer les cadres de légitimation de la politique de l'eau et de reproduire leurs usages industriels des cours d'eau. Les résultats invitent enfin à observer la transition écologique moins comme un objet homogène opposé à d'autres principes d'action qu'à travers les usages politiques concurrentiels qui en sont faits.This article shows how, in the face of river continuity policies that aim to restore aquatic biodiversity, the defense of hydroelectric and agricultural activities involves politicizing their role in adaptation to climate change. Thus, actors in these industries seek less to depoliticize water issues than to reaffirm their political dimension by providing other problematizations and other frameworks for interpreting the ecological emergency. This article is based on an analysis of the multi-scalar political work of actors in these industries using some fifty interviews and gray literature. The results show that the politicization of climate issues enables them to transform the frameworks for legitimizing water policy and to reproduce their industrial uses of watercourses. Finally, the results invite us to observe the ecological transition less as a homogeneous object opposed to other principles of action than through the competing political uses made of it.
- Comment devient-on « prisonnier politique » en Russie ? : Métamorphoses d'une catégorie entre héritage dissident et expertise des droits de l'homme - Renata Mustafina p. 125-154
Lecture critique
- Les sciences sociales en gilet jaune : Deux ans d'enquêtes sur un mouvement inédit - Zakaria Bendali, Aldo Rubert p. 177-215 Cet article propose une recension thématique de la production scientifique sur le mouvement des Gilets jaunes parue depuis le déclenchement de cette mobilisation en novembre 2018. Il se donne pour but de faire la synthèse des principaux résultats qui émergent de la lecture des diverses analyses publiées principalement en sociologie et en science politique, avec quelques entrées vers l'histoire, la géographie, l'anthropologie et la théorie politique. Ce faisant, il entend dégager les caractéristiques saillantes du mouvement tel qu'il a interpellé le champ scientifique, les lignes de force interprétatives autant que les débats qui ont émergé autour de quelques « grandes questions ».This article aims to provide a thematic review of academic works on the gilets jaunes movement since its inception in November 2018. Its purpose is to synthesize the main results emerging from the authors' reading of the various studies published in the past two years, mainly in sociology and political science, with some forays into history, geography, anthropology, and political theory. In doing so, it outlines the most salient characteristics of the movement as described by the social sciences, as well as the main lines of inquiry and debates the gilets jaunes have sparked.
- Les sciences sociales en gilet jaune : Deux ans d'enquêtes sur un mouvement inédit - Zakaria Bendali, Aldo Rubert p. 177-215
Notes de lecture
- Lefebvre (Rémi), Taïeb (Emmanuel) (dir.), "Séries politiques. Le pouvoir entre fiction et vérité", Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur, coll. « Ouvertures politiques », 2020, 192 p. - Sébastien Segas p. 217-220
- Lecler (Romain), "Une contre-mondialisation audiovisuelle. Ou comment la France exporte la diversité culturelle", Paris, Sorbonne Université Presses, coll. « Sociologie économique », 2019, 313 p. - Jérôme Pacouret p. 221-225
- Tarragoni (Federico), "L'esprit démocratique du populisme : une nouvelle analyse sociologique", Paris, La Découverte, coll. « L'horizon des possibles », 2019, 371 p. - Valentin Soubise p. 226-232
- Authier (Jean-Yves), Collet (Anaïs), Giraud (Colin), Rivière (Jean), Tissot (Sylvie) (dir.), "Les bobos n'existent pas", Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « Sociologie urbaine », 2018, 208 p. - Émilie Aunis p. 233-236