Contenu du sommaire : L'agriculture

L'agriculteur et l'agricultrice d'aujourd'hui ressemblent de moins en moins à ceux d'hier, et sans doute peu à ceux de 2030. Portrait de ces hommes et de ces femmes aux origines sociales, à la formation et aux aspirations bien différentes, redevenus des acteurs majeurs de la société, avec des objectifs (produire une alimentation saine, protéger la biodiversité, réanimer la vie rurale) bien éloignés du dogme de ces dernières décennies.

Traditionnellement structuré autour du couple formé par l'agriculteur et sa femme, le modèle de la ferme emprunte aujourd'hui bien d'autres formes, plus collectives, tant pour sortir de l'isolement que pour expérimenter de nouveaux modes de coopération et entrer en complémentarité avec d'autres métiers ou filières. Récit à travers champs au pays des expérimentations, des Femmes des territoires aux chantiers écologiques massifs (CEM) en passant par les SyAM et autres groupements fonciers agricoles.

Parce que leur pratique nous relie à la terre (le sol) et à la Terre (la planète), les paysans et paysannes d'aujourd'hui laissent s'exprimer les forces duales et complémentaires qui constituent chaque être humain. Celles de la vie et de la mort, de la nature et de la culture, du féminin et du masculin, du haut et du bas, du local et du global, du continu et du discontinu, fondateurs du rythme. Voyage en paysages nourriciers avec celles et ceux qui les façonnent, Guy, Carole, Sylvain et Jean-Éric.

Liam, aujourd'hui paysan-nourrisseur et animateur de la radio Les Imagineur.e.s, a été l'un des pionniers de l'Inode, la grande réinstallation des années 2020-2030 dans les bourgs et les campagnes. Il a même été surnommé « l'abbé Pierre du monde rural » lors de la crise de 2024. Il a accepté de revenir avec nous sur ces années 2020, les années du Grand Tournement.

Après un premier volet consacré à la façon dont Grenoble a construit son image de « ville verte », Philippe Teillet analyse ici les réalisations d'Éric Piolle et de sa majorité depuis 2014 en matière de politique écologique. Entre forces (zones à faibles émissions mobilité, rénovation thermique de l'habitat, politique de production d'énergies renouvelables…) et faiblesses (renoncement de l'opposition à l'élargissement de l'A480, règlement local de publicité intercommunal contesté…), l'exécutif grenoblois ne se retrouve-t-il pas finalement contraint par deux entraves structurelles : un jeu du chat et de la souris entre la Ville et la Métropole ; un ADN de technopole en héritage peu compatible avec l'ambition d'une transition plus affirmée ?

Voilà un an que la région naturelle du Boischaut Sud, située en plein cœur de la « diagonale du vide », jouit d'une importante dynamique de changement. Portée par une poignée d'acteurs résolus à bâtir la résilience locale avec l'ensemble des forces vives, la démarche Boischaut Sud en Transition (BSeT) est parvenue à construire une photographie sensible du territoire et une vision partagée de son développement à l'horizon 2030 à travers les questions de l'énergie, des transports et de la relocalisation de l'économie. C'est l'objet du deuxième volet de notre série sur le Boischaut Sud

Journaliste d'investigation et infatigable lanceuse d'alerte pour défendre les causes écologiques et sociales, on ne compte plus les livres et films documentaires de Marie-Monique Robin. En pleine épidémie de Covid-19, la lauréate du prix Albert Londres 1995 se devait bien sûr de mener l'enquête sur les causes des épidémies, retracée dans un livre et un film, La Fabrique des pandémies`. Au cours d'un tour du monde à la rencontre de nombreux scientifiques, elle a notamment poussé la réflexion avec l'épidémiologiste Serge Morand, chercheur au CNRS et au Cirad=, qui a étroitement collaboré à l'ouvrage. DARD/DARD les fait ici dialoguer sur les questions de santé en général et les causes des épidémies en particulier, au premier rang desquelles les activités humaines, qui précipitent l'effondrement de la biodiversité.=