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Revue Politique européenne Mir@bel
Numéro no 72, 2021/2
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Varia

    • Jean-Louis Quermonne (1927-2021) : Juriste « sceptique », constitutionnaliste « modéré », politiste « par nécessité » - Jean Leca p. 6-19 accès libre
    • Vendre l'Europe ? : Le sport comme vecteur de communication du projet européen (1966-1985) - William Gasparini p. 20-44 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      À partir de l'analyse des notes rédigées par le Service de Presse et d'Information de la Commission des communautés européennes de 1966 à 1985, l'article se propose de saisir les premiers usages européistes du sport dans le cadre d'une nouvelle politique de communication et d'un processus d'européanisation informelle. Pour comprendre comment émerge l'idée de « faire société européenne » par le sport, il convient de la replacer dans le contexte des transformations internes des Communautés européennes, des mutations du sport en Europe et de la politique de communication offensive de la Commission. Nous nous intéresserons également aux « entrepreneurs d'Europe » de la DG X et du Comité Adonnino pour « l'Europe des citoyens ».
      Based on the review of the notes written by the Press and information service of the Commission of the European Communities from 1966 to 1985, this article proposes to approach the early pro-European uses of sport as part of a new communication policy and informal process of Europeanization. In order to understand how the idea of “making a European society” through sport emerged, it is necessary to put it in the context of the internal transformations of the European communities, the changes in both European sport and the Commission's proactive communication. We will also deal with the “European entrepreneurs” of DG X and Adonnino Committee on “a People's Europe”.
    • Quand les votes ne font pas la force : Capacités d'influence et succès du gouvernement allemand dans les négociations au Conseil de l'UE en matière de JAI - Clément Perarnaud p. 46-67 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article explore les capacités d'influence des États membres dans le cadre des négociations au Conseil de l'UE autour des enjeux de justice et affaires intérieures (JAI). En prenant pour cas d'étude l'influence du gouvernement allemand, l'État membre disposant du plus grand pouvoir de vote au Conseil, à travers deux négociations récentes, cette recherche illustre comment de « grands » États membres n'ont pas systématiquement la capacité de façonner les décisions du Conseil, notamment en raison du profil individuel de leurs négociateurs et de l'efficacité de leur système de coordination.
      This article sheds light on the mobilization of member states on Justice and Home Affairs (JHA) matters in the context of negotiations at the Council of the EU. Investigating the case of the German government, the member state with the greatest voting power in the Council, through two recent negotiations, this research illustrates how "large" member states are not systematically able to shape Council policymaking processes, as a result of the individual capacities of their negotiators and the efficiency of their coordination system.
    • Bonne gouvernance ou post-démocratie ? : La rationalité eunomique de l'intégration européenne - Aliénor Ballangé p. 68-92 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Comment concilier le constat d'une « post-démocratisation » de l'Union européenne avec celui de son structurel « déficit démocratique » ? En analysant l'actualité, la fondation et les origines de la post-démocratie européenne, nous entendons nuancer l'hypothèse d'un changement de paradigme démocratique dû à la crise des années 2000-2010. Selon nous, la crise révèle, mais n'invente pas, une forme de gouvernance qui trouve ses origines dans les années 1950, alors que l'échelle supranationale européenne devient le laboratoire d'une rationalité eunomique au sein de laquelle les techniciens remplacent progressivement les politiques et les groupes d'intérêts les citoyens.
      How can we reconcile the observation of a "post-democratization" of the European Union with that of its structural "democratic deficit"? By analyzing the current events, the foundation and the origins of European post-democracy, we intend to qualify the hypothesis of a change of democratic paradigm due to the crisis of the years 2000-2010. In our opinion, the crisis reveals, but does not invent, a form of governance that has its origins in the 1950s, when the European supranational scale became the laboratory of a eunomic rationality in which technicians gradually replaced politicians and interest groups the citizens.
    • Hungary's renationalisation strategies: how a populist radical right government may seek control over (EU) migration policy - Florian Trauner, Philipp Stutz p. 94-117 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      De quelle manière un gouvernement populiste de droite radicale tel que le gouvernement hongrois sous Viktor Orbán peut-il limiter l'influence de l'UE dans le domaine des migrations ? En conceptualisant différentes « stratégies de renationalisation », l'article montre comment le gouvernement hongrois a réussi à renforcer le contrôle national sur les capacités de migration et la prise de décision. En s'opposant au droit de l'UE et en utilisant largement les lois d'exception privant le droit supranational de son sens, le gouvernement Fidesz a poursuivi un programme national anti-migration largement incompatible avec le droit européen et international. La Commission et d'autres acteurs de l'UE ont cherché à contrer ces stratégies, mais leur boîte à outils soit a été difficile à mettre en œuvre, soit n'est encore qu'à un stade précoce de développement.
      In which ways can a populist radical right government such as the Hungarian under Viktor Orbán constrain the EU's influence in the migration domain? By conceptualising different ‘renationalisation strategies', the article demonstrates how the Hungarian government has managed to enhance control over migration capabilities (policies) and decision-making (politics). By opposing EU law and extensively using emergency laws depriving supranational law of its meaning, the Fidesz government has pursued a national anti-migration agenda largely incompatible with European and international law. The Commission and other EU actors have sought to counter these strategies, but their toolbox has either been difficult to implement or is still at an early development stage.
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