Contenu du sommaire : Numéro spécial : Smart Cities

Revue Systèmes d'information & management Mir@bel
Numéro vol. 26, no 4, 2021
Titre du numéro Numéro spécial : Smart Cities
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  • Information technologies, knowledge and innovation in smart cities: current and future trends for management research - Amel Attour, Carine Dominguez-Péry, Ygal Bendavid p. 3-18 accès libre
  • Articles de recherche

    • L'acceptation des applications mobiles de MaaS : une application de l'UTAUT2 au contexte des villes intelligentes françaises - Norbert Lebrument, Cédrine Zumbo-Lebrument, Corinne Rochette p. 19-54 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Depuis quelques années, la mobilité intelligente inhérente aux projets de ville intelligente s'est traduite par la mise en œuvre d'offres de Mobility as a Service (MaaS) s'incarnant dans des plateformes accessibles à partir d'applications mobiles de services intégrés. Dans ce contexte, le but de cet article est de proposer un modèle d'acceptation des applications mobiles de MaaS (AMM) en s'appuyant, pour ce faire, sur le modèle UTAUT2 (Unified Theory of Acceptance and Use of Technology). Reposant sur un échantillon de 693 répondants, les résultats soulignent l'influence positive de la performance attendue, de la confiance en la technologie et de l'habitude sur l'intention d'utiliser les AMM. Ils démontrent également que l'habitude et l'intention d'utiliser les AMM possèdent un effet positif significatif sur le comportement d'usage réel des individus. Nos résultats soulignent la valeur prédictive de l'UTAUT2 pour comprendre et anticiper l'acceptation des AMM. Des recommandations managériales basées sur ces résultats sont formulées.
      In recent years, the smart mobility inherent in smart city projects has been translated into the implementation of Mobility as a Service (MaaS) offerings embodied in platforms accessible from integrated service mobile applications. In this context, the aim of this article is to present the findings from an application of the Unified Theory of Acceptance and Use of Technology (UTAUT2) model to mobile MaaS applications (MMAs). Based on a sample of 693 respondents, the findings highlight the positive influence of performance expectancy, trust in technology and habit on the user's intention to use MMAs. They also show that habit and intention to use MMAs have a significant positive effect on users' actual usage behavior. Our findings demonstrate the predictive value of UTAUT2 for understanding and anticipating MMAs acceptance. Managerial recommendations based on our findings are formulated.
    • Home, sweet home: How well-being shapes the adoption of artificial intelligence-powered apartments in smart cities - Lars Meyer-Waarden, Julien Cloarec, Carolin Adams, Dorothea Nilusha Aliman, Virginie Wirth p. 55-88 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      L'augmentation récente de l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) et de l'Internet des objets a donné lieu à des changements fondamentaux qui affectent la vie quotidienne des utilisateurs. Des objets connectés intelligents et des maisons intelligentes sont apparus. L'objectif de cette étude est de comprendre les facteurs d'acceptation et de résistance des maisons intelligentes basées sur l'IA en combinant la théorie unifiée de l'acceptation et de l'utilisation de la technologie (UTAUT) avec d'autres théories pertinentes (théories d'acceptation de la technologie issues de la recherche sur l'IA et les robots ; théorie des focus régulateurs ; théorie des usages et gratifications ; théorie de la réceptivité à la technologie) dans un modèle unifié. Des données interculturelles sont collectées dans des pays occidentaux (France, Allemagne) et dans un pays oriental (Chine) et analysées à l'aide d'un modèle d'analyse de chemin des moindres carrés ordinaires. Les résultats montrent que les consommateurs poursuivent des types de buts complémentaires lorsqu'ils prennent des décisions (par exemple, des buts utilitaires, orientés vers la prévention, et des buts affectifs, orientés vers la promotion et impliquant le bien-être). Nous avons trouvé un fort impact positif de la sécurité technologique, de la confiance et du bien-être des maisons intelligentes sur l'intention d'utilisation. Les risques perçus en matière de vie privée n'influencent négativement l'intention d'utilisation que dans les pays développés.
      The recent increase in the use of artificial intelligence (AI) and the Internet of Things has given rise to fundamental changes that affect users' daily lives. Smart connected objects and smart homes have appeared. The purpose of this study is to understand the acceptance and resistance factors of AI-based smart homes by combining the unified theory of acceptance and use of technology (UTAUT) with other relevant theories (technology acceptance theories from AI and robots research; regulatory focus theory; uses and gratifications theory; technology readiness theory) in a unified model. Cross-cultural data are collected in Western countries (France, Germany) and an Eastern country (China) and analyzed using ordinary least squares path analysis modeling. The results show that consumers pursue complementary types of goals when making decisions (e.g., utilitarian, prevention-oriented goals and affective, promotion-oriented goals involving well-being). We found a strong positive impact of smart homes' technology security, trust, and well-being on people's intention to use. Perceived privacy risks negatively influence people's intention to use only in developed countries.
  • Cas, expérience et pédagogie

    • Les Urban Living Labs, une plateformisation des villes intelligentes comme leviers d'expérimentations d'innovations ouvertes - Valérie Fautrero, Florence Orillard, Gilles Puel p. 89-115 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Situé à la frontière du management de l'innovation et de la géographie urbaine, ce papier analyse la mise en pratique des stratégies dites de smart city portées par les acteurs publics locaux qui s'appuient sur les expérimentations urbaines et les dispositifs de type Urban Living Labs (ULLs). Il apporte un éclairage empirique sur leur rôle dans les processus d'innovation ouverte opérés à l'échelle des villes. La recherche se fonde sur l'analyse d'expérimentations sociotechniques qui alimentent les stratégies urbaines portées par les métropoles européennes, et sur le rôle des « tiers-acteurs » qui les accompagnent, les ULLs. Elle étudie deux projets d'expérimentation situés au Royaume-Uni (projet « Careview ») et en France (projet « Tierce Forêt ») à partir d'une méthodologie qualitative, et défend l'idée que les ULLs se saisissent de leur position d'intermédiation pour centraliser les connaissances et opérer une forme de contrôle sur les innovations déployées dans la ville (expérimentations), et pour engager sa plateformisation. Par leur accompagnement au déploiement des expérimentations, ces dispositifs contribuent à accroître l'acceptabilité sociale et l'appropriation des services testés (territorialisation) ; par leur encadrement des acteurs socioéconomiques et de leurs offres, ils contribuent à enclencher une dynamique de plateformisation de la ville (pérennisation des offres, mise en relation, déterritorialisation, etc.). Ces processus s'intègrent dans le cadre plus général des stratégies dites smart city et organisent l'émergence distribuée d'innovations locales.
      Situated at the frontier of innovation management and urban geography, this paper analyses the implementation of smart city strategies led by local public actors who rely on urban experimentation and Urban Living Labs (ULLs). It sheds empirical light on their role in open innovation processes at the city level. Our research is based on the analysis of sociotechnical experimentations that feed the urban strategies of European metropolises, and on the role of the ‘third-party actors' that accompany them, the ULLs. Our empirical materials result from a qualitative study of two experimental projects located in the United Kingdom (‘Careview' project) and in France (‘Tierce Forêt'project). Within this framework, we defend the following theory: ULLs use their intermediation position to centralise knowledge and operate a form of control over the innovations deployed in the city (experimentations), and to initiate its platformisation. By supporting the deployment of urban experimentations, these sociotechnical systems (ULLs) help to increase social acceptability and local ownership of the services tested (territorialisation); by supervising socioeconomic players and their offers, they contribute to setting in motion a process of formalisation of the city (perpetuation of offers, networking, deterritorialisation, etc.). These processes are part of the more general framework of so-called smart city strategies and organise the distributed emergence of local innovations.
  • Vient de paraître