Contenu du sommaire : Numérique et territoires

Les discours prônent un avenir radieux pour les territoires ruraux aux termes de la transition numérique achevée. Un examen critique de cette perspective serait-il irrecevable ? Cette communication introduit à un examen critique dans une perspective qui est celle de la gouvernementalité des territoires. Dans le cours actuel de la transition numérique, la gouvernementalité numérique des territoires en institue la fracture numérique, économique, sociale, sociétale. Nous ne sommes pas à l'aube d'une régulation équilibrée de la gouvernementalité des territoires si celle-ci s'inscrit dans l'emprise des technologies gouvernementales instituées par la gouvernementalité numérique.

L'objet de cet article est d'analyser les impacts socio-économiques d'Infrastructures de Données Spatiales (IDS) basées sur l'imagerie satellitaire dans les politiques publiques environnementales, agricoles et territoriales. Nous nous appuyons pour cela sur le cas de l'IDS de l'Equipex GEOSUD à la Maison de la Télédétection à Montpellier. Après une analyse détaillée des téléchargements d'images satellites sur l'IDS GEOSUD pour qualifier le champ des politiques publiques concernées, l'article étudie la structure des effets liés à l'action de GEOSUD. L'hypothèse est que la mise à disposition gratuite d'informations satellitaires pour les organismes de recherche et les services publics, renforce l'accès à ce type de données et génère des économies de mutualisation et des gains significatifs d'efficacité pour les services publics.

Les Smart-cities, considérées ici comme des dispositifs TIC (Technologies de l'information et de la communication), se sont développées dans notre pays depuis 2010. Installées dans les plus grandes villes de France, notre propos est de nous interroger si une forme de « nouvelle gouvernance » du numérique existe répondant aux enjeux annoncés au travers du prisme des sciences de l'information et de la communication. En interrogeant, certains responsables des smart-cities, nous débutons ici une étude exploratoire nous permettant de nous engager par la suite dans un travail de recherche plus approfondi sur cette gouvernance du numérique des villes intelligentes.

Ce travail contribue à l'analyse des politiques numériques menées par les départements français. Pour cela, nous exploitons une base de données originale, constituée à partir des Schémas directeurs territoriaux d'aménagement numérique (SDTAN) et des sites web des départements, et réalisation une analyse factorielle multiple (AFM) et une classification ascendante hiérarchique (CAH). Ces analyses ont partitionné les départements en cinq classes selon leur degré de volontarisme en matière de déploiements d'infrastructures numériques et de dématérialisation des services publics locaux.

Grâce à des entretiens semi-directifs avec les diplomates / les professionnels en communication muséale et l'analyse netnographique des posts de Weibo publiés par les musées français entre 2016 et 2017, cet article appréhende, d'un point de vue théorique, les mutations de la communication stratégique et de la diplomatie culturelle française à l'ère digitale.Pourquoi et en quoi les musées français lancent-ils les projets communicationnels dans les médias sociaux chinois ? Dans quelle mesure les stratégies de communication des musées français sur les médias sociaux chinois participent-elles conjointement à l'attractivité de ces musées auprès des publics chinois et à une forme de communication stratégique territoriale, voire de diplomatie parallèle culturelle de la France ?

La conception de serious games est une tâche complexe en raison des profils variés nécessaires à sa réalisation : informatique et multimédia (3D, sonorisation, game play), psychologique, pédagogique et artistique (apprentissage, storytelling, acteurs), ainsi que managériale (objectifs RH, formation). Bien que des frameworks comme Scratch et Alice facilitent certaines tâches, les résultats restent encore basiques face aux possibilités offertes par les moteurs de jeux vidéo. La coordination des équipes est également un défi que le management de projet propose d'aborder en particulier par les méthodes agiles et scrum dans ce domaine. La connaissance académique sur la conception de ces artefacts est encore restreinte et une démarche par la Design Science permettrait de l'augmenter. Alors que la théorie de l'activité permettrait de replacer ces activités dans les matrices sociales composées d'individus et d'artefacts dans lesquelles elles sont insérées. Quelle est la place de la Design Science dans la conception des serious games ? Comment la mettre en œuvre en la combinant à la théorie de l'activité ? Nos interviews indiquent que la Design Science n'est pas encore mobilisée par les concepteurs de serious games. Mais cette démarche pourrait être entreprise par la modélisation des activités, par la théorie de l'activité.

Nous souhaitons contribuer aux disciplines des Sciences de l'information et la communication et des Sciences de la gestion en nous intéressant à l'impact des technologies de l'information et du numérique sur les stratégies des organisations. Nous nous servons de deux méthodes, le principe des cinq forces de Porter et la matrice du changement, afin de mener ce diagnostic. La première méthode sert à déterminer l'environnent concurrentiel dans lequel une organisation opère. La deuxième méthode est utilisée pour anticiper les interrelations entre les pratiques organisationnelles existantes et à venir. Nous étudions un cas de la transformation numérique d'une entreprise de taille intermédiaire (ETI), pour analyser l'organisation du changement des pratiques organisationnelles face à un environnement concurrentiel et à la variabilité du numérique.

L'impact des ERP sur le contrôle de gestion est un sujet très débattu ces dernières années. La revue de la littérature sur cette thématique montre des perspectives différentes concernant l'évolution des pratiques et des métiers de cette fonction dans les organisations.En se basant sur une étude de cas comparative, les principaux résultats mettent en évidence que les changements demeurent conditionnés par la prise en considération du degré d'intégration de l'ERP. Toutefois, ces transformations doivent être examinées en tenant compte de la façon avec laquelle les structures et les comportements interagissent dans un contexte donné.

Les entreprises ont progressivement pris conscience de la possibilité, voire de la nécessité dans un contexte concurrentiel, de valoriser leurs données. Le big data pose actuellement des défis aux entreprises qui souhaitent s'inscrire dans cette démarche de valorisation. Deux concepts peuvent être rapprochés de big data : les big data analytics basés sur les algorithmes de fouille de données et le machine learning fondé sur l'apprentissage artificiel. Ces concepts connus des spécialistes de la business intelligence et des systèmes interactifs d'aide à la décision connaissent de nouvelles contraintes avec les grandes masses de données – big data. Ces méthodes doivent s'articuler voire évoluer vers des outils permettant de traiter ces masses de données dans un temps raisonnable. Ceci a amené plus récemment au développement puis à la popularisation de plateformes de parallélisation comme Hadoop qui proposent le développement d'algorithmes mapreduce. Ces algorithmes laissent entrevoir la possibilité d'appliquer le machine learning à grande échelle et de manière plus intensive. Peu de recherches se sont penchées sur l'intégration des réseaux de neurones dans les algorithmes mapreduce. Dès lors nous proposons d'étudier : Comment les réseaux de neurones peuvent-ils être utiles pour traiter les big data dans les organisations ? Pourquoi les réseaux de neurones pourraient être intégrés dans les algorithmes mapreduce ? Cette recherche est notre réponse à ces questions. La mise en œuvre de celle-ci …un réseau de neurones pour la prédiction de faillite sur les données de banques américaines montre un taux d'erreurs relativement faible. Elle permet de mettre en lumière l'intérêt de ce processus et de proposer une démarche.

Les politiques de déploiement du numérique fortement impulsées par les pouvoirs publics dans la plupart des pays se sont massivement orientées vers les métropoles et les ensembles urbains. Depuis quelques années cependant, d'autres mouvements se dessinent, allant dans le sens de la réappropriation des espaces naturels et ruraux. Dans ce contexte, l'expansion des usages et applications liés aux technologies numériques peuvent-il constituer une plus-value pour le développement de ces territoires ?

Un constat s'impose, le territoire est antérieur au numérique. Dès lors, la question se pose de l'apport spécifique du numérique au territoire et de la façon de le garantir. La matérialité du territoire, les différents usages qui en sont fait et la variété des situations qui s'y déroulent ne permettent pas d'envisager une seule réponse définitive. La question devient alors permanente à toute tentative de passage au numérique sur un territoire. Une démarche ontologique permet de fonder le développement du numérique sur des échanges de concepts dont une part s'inscrit dans la matérialité. Cette démarche est à inscrire dans une ligne politique et une gouvernance publique. Le sujet est illustré par un projet de constitution et évaluation de politique publique sur le bassin territorial de Valenciennes Métropole.

Le parcours de soins peut devenir un parcours du combattant dans un système où les structures de santé ne sont pas configurées pour se centrer sur le patient. Dans un contexte d'appropriation par le patient de sa santé et de numérisation, l'article présente un modèle de parcours de santé qui intègre la dimension numérique via les dispositifs de télémédecine. Le recours au numérique est envisagé comme un moyen de faciliter l'accès au soin, à l'information et au suivi dans le cadre d'un échange entre la personne qui délivre le soin et celle qui le reçoit, et non comme un substitut de la relation.

Notre article entend démontrer qu'il existe une certaine opposition entre les concepts de territoire et le numérique, voire un oxymore. Le GAFA a joué un rôle important dans le monde numérique et leur influence est bien souvent nettement plus importante que celle des États. Néanmoins, certaines initiatives locales montrent que les initiatives locales peuvent concilier les deux mondes et permettre aux acteurs locaux de jouer un rôle dans le monde numérique. Nous avons montré qu'à travers le territoire de créolisation et le numérique, il pourrait y avoir une alliance. Notre contribution tente de montrer que la contradiction entre les deux mondes, c'est-à-dire le numérique et la vie réelle, peut laisser un accès à la réflexion sur leurs interactions, en tenant compte de l'humain qui est au centre de ces questions.