Contenu du sommaire : Tous assistés ?

Bien qu'ils se déploient depuis une trentaine d'années, les dispositifs de démocratie participative à l'échelon municipal mobilisent peu. Désintérêt citoyen ou défaut de conception ? Éléments de réponse.

Notion clé de l'œuvre de Serge Paugam, l'attachement social articule mémoire collective, contrôle social et prédispositions à agir. La prise en compte de ces dimensions donne matière à renouveler une solidarité indispensable à nos existences. Entretien avec le sociologue.

Face à la fragmentation du monde, la vie commune doit se penser à l'échelle planétaire autant que locale. L'anthropologie permet de faire résonner nos sociabilités au-delà des cultures, voire entre elles. Exemples en Afrique du Sud, au Togo et au Sénégal.

Vivre dans un même lieu crée des solidarités quotidiennes. Structurant l'espace vécu, ces solidarités de proximité sont essentielles et gagnent à être pensées en politique publique.

L'homme politique Léon Bourgeois concevait la solidarité comme une dette de chacun envers tous. Retour sur les fondements d'une solidarité nationale redistributive.

Face à la recrudescence des inégalités en France ces trente dernières années, l'impôt semble s'imposer comme un puissant outil redistributif. Intelligemment aiguillé, il est à même d'incarner une économie de la solidarité. Entretien avec l'économiste Lucas Chancel.

Considérée comme exemplaire, la cohésion sociale dans les pays nordiques se serait en partie construite sur une homogénéité culturelle et ethnique, aujourd'hui plébiscitée par l'extrême droite. Pourtant, le terrain révèle des solidarités nouvelles, féministes et antiracistes.

En 2018, le Conseil constitutionnel a consacré le « principe de fraternité », au bénéfice des exilés. Mais celui-ci continue de se heurter à l'hostilité des pouvoirs publics.

Au tournant du XXe siècle, la solidarité comme projet de société a abouti, en France, à la volonté de garantir au plus grand nombre soins et sécurité. Retour en dates sur l'héritage concret d'une notion polysémique.

La notion de solidarité est facilement instrumentalisée et réduite à une acception néolibérale. Les philosophes Jürgen Habermas et Axel Honneth nous aident à définir une solidarité véritablement démocratique permettant de résister tant au capitalisme qu'à une omnipotence d'État.

Le terme est galvaudé et sa définition varie au gré des intérêts. Pourtant, la solidarité est profondément politique. Le présent dossier aide à cerner les fondements de cette notion polysémique, d'en diagnostiquer les fragilités et de dessiner les voies d'un renouvellement démocratique. Retour en quatre points saillants.

En se protégeant individuellement contre les risques financiers, les banques peuvent déstabiliser le système dans son ensemble. Des politiques publiques systémiques permettraient de faire face à ces risques sans les amplifier. Mais les logiques microprudentielles profitent souvent aux plus gourmands…

Le ralliement catholique aux partis d'extrême droite n'a pas toujours eu cours historiquement, notamment en France. Le phénomène doit à une conjonction nouvelle des rejets de l'immigration et de « l'idéologie du genre ».

Le 30 octobre 2022, Lula a été élu à la tête du Brésil contre Jair Bolsonaro. La pratique du pouvoir du président sortant a néanmoins lourdement marqué l'armature institutionnelle du pays. L'équilibre démocratique du pays en serait-il compromis ? Mise en perspective, au crible de quatre ans de présidence.

Le patrimoine constitué par les bâtiments vacants offre un potentiel d'hébergement non négligeable pour les populations vulnérables et notamment migrantes. Un système de conventionnement avec les bailleurs offre une piste prometteuse. Exemple à Lyon.

Loin d'une rêverie anodine, l'analyse méthodique des possibles à partir d'une situation donnée relève d'une forme de rigueur scientifique. La distinction est d'autant plus pertinente face à la catastrophe écologique.

En moins de cent pages, Bruno Latour et Nikolaj Schultz balisent le chemin d'un futur gouvernement par l'écologie, subordonné aux conditions d'habitabilité de la planète. Où la dépendance – au vivant – devient émancipatrice.

Censément rationnel, l'être humain reste soumis aux croyances fausses, voire dangereuses. Un paradoxe qui tient à l'irréductibilité de la raison à la logique, rappelle le psychologue nord-américain Steven Pinker.