Contenu du sommaire : Controverses et convergences dans le champ de la communication organisationnelle/2

Cet article examine la place de la controverse dans le champ de la communication organisationnelle à partir des travaux publiés par la revue Communication & Organisation de sa fondation à nos jours (1992-2022). Après une étude bibliométrique effectuée sur les bases de données Cairn et Persée dressant un état des lieux de la controverse en SIC sur la période de référence, l'étude resserre la focale sur la contribution de la revue à la circulation de la notion. La controverse y apparaît comme une catégorie intermédiaire susceptible de faire pont entre l'objet de l'enquête et la posture de recherche, devenant ainsi le marqueur d'un déplacement de l'approche critique dans les travaux en communication des organisations.

Cet article interroge une controverse invisibilisée qui traverse le champ de la communication organisationnelle, et oppose différentes conceptions de la relation entre communication et organisations. Une première partie questionne les rapports communication – incommunication (Robert, 2005) et opère une mise en perspective avec différents modes d'agencement de l'action collective constitutifs des espaces organisés. Une seconde partie propose d'identifier différents paradigmes dans les recherches existantes, certains considérant que l'incommunication peut être dépassée de manière relativement aisée, et d'autres mettant davantage l'accent sur le caractère structurellement incommunicationnel du social, d'où émerge un ordre contraint et temporaire.

L'article propose une analyse réflexive sur les trente dernières années (1996-2022) des échanges scientifiques qui ont contribué à construire le champ des communications organisationnelles en France au sein du groupe d'études Org&Co de de la Société Française des Sciences de l'Information et de la Communication. Ces échanges – professionnels/publics – sont à la fois issus des formes communicationnelles empruntées et héritées du monde académique et du travail communicationnel des participants – professeurs, enseignants-chercheurs et doctorants –, impacté par les transformations des universités et des conditions de la recherche en sciences humaines et sociales. Il s'agit de comprendre pourquoi ce champ n'a pas vu émerger des « controverses ».

Cet article présente le tournant affectif opéré au sein de la recherche en communication des organisations/organisationnelle. Les affects ont constitué un objet d'étude largement minoré au XXe siècle avant de connaître l'engouement qu'ils rencontrent actuellement dans la recherche en sciences sociales. Nous étudions la manière dont les SIC, en tant qu'interdiscipline relativement récente, se situent par rapport à ce tournant affectif et quelle place est accordée dans notre champ aux émotions et aux affects, en particulier dans le domaine des communications organisationnelles. Il s'agit, enfin, d'ouvrir une réflexion quant aux défis et controverses auxquels se voit confronté le chercheur en communication des organisations/organisationnelle dans l'étude des communications affectives organisationnelles.

Se référant à la théorie de l'acteur-réseau (Latour 2007), l'article explore et analyse les interconnexions entre les acteurs humains et non humains impliqués au début de la pandémie COVID-19. Les objectifs de la recherche sont de comprendre et d'évaluer le rôle des médiateurs et de leurs alliances en menant une réflexion critique sur les pratiques médiatiques et sur l'impact des discours en réponse à la crise. Les questions soulevées par la pandémie permettent de souligner le rôle stratégique que la communication publique pourrait jouer dans la gestion des crises.

Les arbitrages de l'action publique locale sont inscrits dans les finances locales. Au sens propre, on y rend des comptes aux citoyens. La recherche propose un double score de performance et de communication financières, ainsi qu'une analyse des contenus de communication. Dans une cartographie inspirée de la théorie des parties prenantes, deux profils d'élus locaux sont identifiés : ceux à la performance financière « moyenne » gardent leurs administrés informés ; ceux à la performance financière « élevée » en font des acteurs clés. Les deux stratégies s'avèrent gagnantes dans une logique électorale. Au-delà, les pratiques de communication financière locale deviennent génératrices de performance publique.

Au Maroc, la crise sanitaire, provoquée par la covid-19, a révélé une fracture numérique quant à l'usage du digital dans les administrations publiques. Ce constat a obligé ces administrations à la mise en place de prestations digitales à la disposition des citoyens marocains afin de garantir la continuité des services publiques et aussi pour se moderniser. Cette étude met en lumière le processus inédit de la digitalisation de la CNSS. Les résultats montrent que ce processus digital a connu un grand succès auprès des usagers qui se présente comme un modèle à suivre pour les autres établissements publics.