Contenu du sommaire : Mieux prévenir, prendre soin de nos cadres de vie

Il est désormais établi scientifiquement que les conditions de vie et les facteurs environnementaux pèsent largement sur la nature et le développement des maladies comme sur les décès. Ce que l'on mange, boit, respire a une incidence majeure sur notre santé. D'où la nécessité de repenser le système de santé sur les bases de la prévention et d'une modification de nos comportements, à l'échelle collective. Avec le mutualisme pour outil et un nouveau modèle économique comme condition.

Compte tenu des conséquences avérées de la dégradation de l'environnement sur la santé, il est urgent d'établir une vraie démocratie dans ce domaine essentiel. Cela passera par une politique fondée sur la prévention et par une approche transversale de tous les acteurs (publics et privés, professionnels de la santé, chercheurs et citoyens). Les collectivités locales disposent de véritables leviers pour agir, pour peu qu'elles en aient la volonté politique puisque la santé-environnement ne relève pas de leurs compétences.

Souffrant du manque d'attractivité de son territoire et de la mauvaise santé de sa population en raison de son activité industrielle persistante, la Communauté urbaine de Dunkerque a décidé de faire de la santé-environnement une priorité politique. Avec une approche conjuguant diagnostic, observation et implication citoyenne qui ne demande qu'à porter ses fruits.

Le dérèglement climatique et la progression de la pollution urbaine obligent depuis plusieurs années les élus, aménageurs et architectes à revoir le modèle de villes conçues sur le paradigme du tout-voiture, de la bétonnisation, de l'énergie en abondance et de la climatisation. Il y va de la santé (physique et mentale) des citadins. De nombreuses pistes sont explorées : végétalisation, présence accrue de la nature, prise en considération des conditions climatiques et météorologiques locales, isolation des bâtiments…

Au moment où la pétition « Santé unie », lancée en novembre 2053, est sur le point de recueillir le nombre de voix nécessaire pour créer une assemblée citoyenne délibérative (ACD), il nous a paru intéressant de faire dialoguer deux professionnels de la santé reconnus : Alba Martin-Diop, soignante médicale, et Karim Puig, prévenant mutualiste.