Contenu du sommaire : Espérer malgré tout

En Israël, comme dans d'autres régions du monde, le populisme entretient un rapport étroit avec la religion, notamment à travers la mobilisation d'émotions qui ont une forte coloration religieuse, comme la peur ou le dégoût. En sociologue des émotions, Eva Illouz montre comment, dans les mouvements populistes, la dimension religieuse de ces émotions renforce les frontières entre les groupes auxquels on appartient, principalement en Israël.

La représentation parlementaire des religieux est en plein essor en Israël. Cette subculture religieuse se répartit en trois courants : le sionisme religieux, l'ultraorthodoxie ashkénaze et le traditionalisme sépharade. Quels effets cette vitalité de la subculture religieuse a-t-elle sur la démocratie israélienne ?

Dans les médias, la construction de bassines pour retenir l'eau suscite un débat manichéen, comme le nucléaire et les pesticides : il faut être pour ou contre. Pas de demi-mesure : on doit choisir son camp. Il est dès lors difficile de défendre une position intermédiaire qui consisterait à s'en tenir aux faits et à douter. Un avis objectif apaiserait pourtant le débat, car la réalité montre que rien n'est simple, qu'il n'y a pas deux bassines pareilles et que le « tout-bassines » n'a pas plus de valeur que le « sans-bassines ».

Depuis le début du XXIe siècle, face à la dégradation de l'environnement, certains pays avancent sur la voie qui conduit à reconnaître une personnalité juridique à des entités naturelles : fleuves, rivières, forêts, montagnes… Durant l'automne 2019, Camille de Toledo a orchestré des « auditions pour un parlement de Loire » afin de réfléchir à la possibilité et aux conséquences de ce changement de statut : qu'est-ce qu'il modifie d'un point de vue culturel, juridique et économique ?

Pendant une période d'environ soixante ans, de la fin du XIXe siècle jusqu'au début des années 1950, des médecins ont utilisé le soleil comme traitement. L'héliothérapie s'inscrit dans cette étonnante parenthèse historique où l'on s'est mis à croire à une médecine hédoniste, bronzée, « naturelle ».

Le contexte actuel pousse au désespoir et au refuge dans des idéologies binaires qui génèrent intolérance et violence. Au contraire, l'espérance déchiffre les signes d'un nouvel âge pouvant ouvrir le possible. Mais, par contraste avec l'optimisme, elle s'appuie sur une sagesse tragique qui implique la conscience du mal et l'acceptation de la vulnérabilité et de la finitude humaines. À l'opposé de toute volonté de contrôle, l'espérance, qui suppose l'abandon de la toute-puissance, est porteuse de l'amour du monde.

En Afrique, le christianisme est associé à la colonisation. Quel peut être son avenir sur un continent devenu indépendant ? Un débat porte sur les religions traditionnelles : sont-elles (seulement) des préparations évangéliques ? En place de comparaisons, il vaut mieux aborder la question sous l'angle de la rencontre et de l'hospitalité. Un Dieu étranger peut être accueilli.

Quand les grandes questions de la vie rencontrent le plaisir du conte, quand le corps tout entier s'engage dans l'écriture, quand un soupçon d'anarchisme et de facétie s'en mêle, le roman ressuscite une joie très ancienne dont notre époque a bien besoin. Rencontre avec Laurine Roux, une romancière qui fait douter du désespoir.