Contenu du sommaire : Par les yeux des femmes, l'exil

Testé à Grenoble, le dispositif de médiation d'initiative citoyenne est un format inédit de dialogue entre élus et habitants. Pour des résultats ambivalents, mais une confiance entre élus et citoyens en cours de restauration.

Les études migratoires ont trop longtemps éludé l'importance des mobilités féminines. Leur croisement avec les études de genre oblige à dépasser une approche androcentrée, alors même que le profil des migrantes a évolué.

Lors du franchissement des frontières, les femmes sont tantôt perçues comme des victimes à protéger, tantôt comme des clandestines à refouler. Un double regard qui n'est pas sans conséquences.

Réfugiée en France grâce au soutien de sa fille Valentyna, Dina y a bénéficié d'un accueil qui tranche avec celui habituellement réservé aux exilés. Mais le traumatisme reste lourd.

La prise en charge psychologique des exilées à leur arrivée reste un point aveugle de la plupart des parcours d'accueil. Au CHU de Bordeaux, une consultation transculturelle tente de soigner de lourds traumatismes.

Très fréquemment victimes de violences, les femmes exilées trouvent la réappropriation d'elles-mêmes dans le récit partagé. Exemple au centre Frantz Fanon de la Cimade, à Montpellier.

Les migrantes qui tentent de faire reconnaître leur minorité sont proportionnellement moins nombreuses que les garçons. Mais leur genre les expose à des violences spécifiques et la protection qu'elles reçoivent n'est pas toujours adaptée.

En situation régulière ou non, les travailleuses migrantes assurent des emplois indispensables à la collectivité et marqués par une forte pénibilité. Qui sont-elles ? Regard sur un profil de femmes aux vies fortement contraintes.

Les migrantes du pays réputé le plus pauvre du monde suppléent de plus en plus aux failles du soin dans l'hémisphère nord. Une voie « toute tracée » vers la domesticité, conséquence de la mondialisation et d'une cynique logique d'import-export.

Directrice de Femmes inter associations (FIA), Adolé Quaye témoigne de la capacité d'insertion des femmes migrantes, malgré des croyances bien ancrées. Un propos qu'illustre son propre parcours.

Les migrations féminines bousculent nos représentations et questionnent nos politiques d'accueil. Le genre s'avère un prisme essentiel pour appréhender l'exil et imaginer de possibles reconstructions. Retour sur ce dossier en cinq points saillants.

Les critiques du RSA font des allocataires les seuls responsables de leur difficile retour à l'emploi. Entre chiffres méconnus et insuffisance de l'accompagnement, l'urgence est à une politique d'insertion renforcée.

L'œuvre de l'anthropologue et militant anarchiste américain David Graeber jette une lumière neuve sur le déficit démocratique qui affecte nos sociétés. En cause : la dimension économique de la démocratie.

La suppression, à présent effective, de la contribution à l'audiovisuel public fait craindre pour l'indépendance du secteur. Mais restreindre le débat à ce seul enjeu comporte deux risques : occulter les imperfections de la redevance et oublier la mission de l'audiovisuel public.

Au Soudan du Sud, la frontière crée parfois des espaces de rencontre inattendus. Pour le jésuite Matthew Ippel, qui y a vécu trois ans, l'expérience fait écho à un événement particulier de l'Évangile de Marc. Analyse.

Éclipsé du discours public, l'aménagement du territoire détient, par son concept de planification concertée, l'une des clés d'une véritable transition écologique. À condition d'en rénover les finalités et les méthodes.

Inspirée par la mouvance écoféministe allemande, la sociologue Geneviève Pruvost nous invite à reconsidérer la portée politique des activités quotidiennes nécessaires à notre subsistance. Conscience dont la société industrielle nous a dépossédés.

Le Covid-19 a bouleversé tant la vie sociale que nos intimités. Que va-t-il rester de la mise à distance provoquée par la pandémie ? Au cœur de l'événement, Anne Muxel, sociologue, s'est penchée sur la question.