Contenu du sommaire : Articles à paraître prochainement

Revue Travail et emploi Mir@bel
Numéro no 166-167, 2021/3-4
Titre du numéro Articles à paraître prochainement
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Introduction. Emploi, travail et environnement : l'heure des transitions ? - Camille Peugny, Géraldine Rieucau p. 5-18 accès libre
  • La pénibilité au travail dans les professions de l'économie verte : Les enseignements des enquêtes Sumer 2010-2017 - Nathalie Havet, Caroline Bayart, Alexis Penot p. 19-45 accès libre avec résumé
    Ces dernières décennies, les politiques publiques mises en place aux niveaux national et européen ont permis une forte croissance des emplois relevant de « l'économie verte ». Dans ce contexte, il est pertinent de se demander si ces emplois, censés limiter les nuisances environnementales, garantissent également des conditions de travail satisfaisantes et durables. En se basant sur les deux dernières éditions de l'enquête française Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels ( Sumer) de 2010 et 2017, cet article propose d'étudier l'évolution de l'exposition des salariés aux facteurs de pénibilité sur leur lieu de travail (contraintes physiques marquées, environnement physique agressif, rythmes de travail atypiques). L'objectif est de comparer les professions de l'économie verte et les professions des autres secteurs, et d'étudier l'évolution des indicateurs de pénibilité entre les deux enquêtes. Nous chercherons à savoir si le développement de l'économie verte peut être un levier pour réduire certaines inégalités d'exposition aux risques professionnels ou si, au contraire, il contribue à la dégradation des conditions de travail de groupes de salariés déjà fragilisés.
  • Gestion des déchets, recyclage et qualité de l'emploi - Olivier Baguelin, Jean de Beir, Sylvain Sourisseau p. 47-73 accès libre avec résumé
    La gestion des déchets est centrale dans la transition écologique ; l'étude de ce secteur est donc particulièrement éclairante pour saisir les enjeux de cette transition, notamment en termes d'emploi. Le présent article applique les techniques de la statistique exploratoire aux données sectorielles de l'Insee (Ésane, Alisse) pour mener une analyse comparée, sur la décennie 2010, des diverses activités de gestion des déchets. On considère plus particulièrement deux activités aux implications écologiques opposées : le traitement-élimination (mise en décharge ou incinération, modalité brune) et la récupération-recyclage (modalité verte). En dépit d'interventions publiques favorables à la seconde activité, celle-ci présentait jusqu'en 2015 un emploi de moins bonne qualité. Cela tenait probablement aux économies d'échelle dont bénéficie le traitement-élimination. Elles lui permettaient une productivité du travail et une rémunération du capital supérieures, ces atouts encourageant l'investissement d'opérateurs privés. Sur la décennie 2010, si les deux activités ont en commun un emploi peu dynamique, le traitement-élimination concentre sa masse salariale sur des postes d'ouvriers qualifiés et de techniciens, en lien avec un effort d'équipement visant la production d'énergie. L'analyse met donc au premier plan le rôle de l'investissement dans la qualité de l'emploi.
  • Quelle professionnalisation dans le réemploi des déchets ? : Les enseignements paradoxaux d'une ressourcerie en autogestion - Sylvain Celle p. 75-102 accès libre avec résumé
    Les ressourceries constituent aujourd'hui des acteurs importants du réemploi des déchets. Étant majoritairement des associations d'insertion par l'activité économique, elles participent aussi au réemploi des personnes (chômeurs, etc.). Dans ce secteur pionnier dans les solutions pour économiser et réemployer les ressources, la précarité du travail et de l'emploi est encore prédominante. Pour y remédier, les ressourceries revendiquent la professionnalisation du travail de réemploi. Cet article s'intéresse à cette professionnalisation à partir d'une étude de cas, les Ateliers de la Bergerette. Cette association a contribué à valoriser le travail de réemploi par son rôle précurseur dans l'invention du modèle de « recyclerie », mais aussi en défendant, en son sein, des emplois durables et l'autogestion du travail.
  • Des reconversions professionnelles en train de se faire. Ethnographie au sein d'une formation en maraîchage biologique - Jean-Baptiste Paranthoën p. 100-101 accès libre
  • L'engagement au travail chez les « petit·es » producteur·ices biologiques : (ré)ajuster les pratiques de care au quotidien - Agathe Lelièvre p. 102-103 accès libre
  • Participation au débat sur les pesticides : agriculteurs et salariés agricoles mis en (in)capacité - Agossè Nadège Degbelo, Jacqueline Candau, Ludovic Ginelli p. 104-105 accès libre
  • Le conflit éthique environnemental au travail. Une première analyse empirique à partir de l'enquête Conditions de travail 2019 - Thomas Coutrot p. 106-107 accès libre
  • La conscience écologique des étudiants de l'élite scolaire face à leurs valeurs du travail - Hugo Touzet, Gauthier Delozière p. 108-109 accès libre