Contenu du sommaire : La sécurité en mer

Véritable fléau qui détruit une partie de la jeunesse, le trafic de stupéfiants constitue une économie parallèle dévastatrice et paralyse des quartiers entiers de la République. Aujourd'hui, la lutte contre le trafic de stupéfiants constitue une priorité de l'action gouvernementale afin de protéger les concitoyens, en particulier les plus jeunes.

La question de la lutte contre la piraterie est ancrée dans notre inconscient historique. Elle fait l'objet d'une littérature abondante pour tous les âges et se projette jusque sur les écrans de cinéma. Mais c'est aussi, depuis les années 2000, une réalité très actuelle à laquelle les États du monde entier, les organisations internationales et les acteurs économiques doivent faire face. Progressivement, le cadre juridique et la réponse à la menace se sont structurés pour sécuriser les flux maritimes. Dans l'ensemble des actions mises en place par les États, les équipes de protection de navire sont une partie de la réponse.

Même s'il n'a jamais atteint l'ampleur des menaces contre le transport aérien ou le milieu terrestre, le terrorisme maritime n'en demeure pas moins une préoccupation majeure de l'État français, qui dispose du deuxième espace maritime mondial. La réponse nationale de contre-terrorisme maritime bénéficie par conséquent d'un corpus de règlements et de doctrines étoffé. Le volet judiciaire y trouve toute sa place mais doit s'inscrire dans une organisation particulièrement complexe et transverse, qui trouve peu de similarité avec ses pendants terrestre et aérien. Cet article rappelle en premier lieu les caractéristiques générales du terrorisme maritime et les principes d'organisation de la réponse nationale en s'attardant sur son volet judiciaire. Il propose en conclusion quelques principes pouvant participer à une meilleure intégration de cette dimension au sein des opérations.

Notre propos, partant d'une démarche intempestive, est de considérer l'incertitude comme une vertu nécessaire à la lutte contre le terrorisme. Dire cela, ce n'est pas proposer que la lutte contre la menace terroriste soit basée sur une méconnaissance de la nature d'une menace complexe et qui fait du secret et de l'anonymat, comme l'illustre la figure des loups solitaires, ses points de force, c'est considérer que le besoin des politiques de lutte contre le terrorisme de réduire le plus possible leur degré d'incertitude conduit principalement à des dérives sécuritaires majeures qui donnent lieu en particulier à la généralisation des mesures de surveillance des citoyens. En d'autres termes, derrière le besoin de certitude des politiques de lutte contre le terrorisme se profilent l'objectif du zéro risque et l'émergence de la notion d'individu dangereux, notion qui fait de chaque citoyen un terroriste potentiel. En sollicitant les travaux sur le concept de gouvernementalité libérale de Michel Foucault et en faisant appel à la notion du vide stratégique de Philippe Baumard, à celle de l'interdiction de l'événement de J. Baudrillard et à la politique de l'inimitié d'Achille Mbembe, ainsi qu'au concept de securitisation, qui considère la sécurité comme une construction politique, nous proposons de comprendre, à partir d'une approche critique, comment les politiques de sécurité, en adoptant une posture de recherche de la certitude absolue, ont instauré une société du contrôle, du soupçon et de la surveillance généralisés Notre démarche vise aussi à souligner les vertus, dans la compréhension du terrorisme et la stratégie antiterroriste, d'une éthique de l'incertitude, selon laquelle la recherche de la vérité ne dériverait pas vers un besoin de certitude absolue, mais vers une audacieuse approche critique de la vérité.

Cet article présente un état des lieux détaillé des homicides commis en France au cours des années 2019 et 2020 à partir de données inédites. Le niveau de détail des informations collectées nous permet notamment de savoir que le taux d'homicide est plus élevé dans les départements et les collectivités d'outre-mer qu'en métropole ; que ces crimes de sang sont majoritairement commis dans un lieu privé, principalement durant la journée, et près des deux tiers d'entre eux à l'aide d'une arme. L'âge moyen des victimes est de 41 ans et 70 % d'entre elles sont des hommes. Dans la majorité des cas, la victime connaît son agresseur. La moyenne d'âge des mis en cause est de 36 ans et la plupart d'entre eux sont des hommes. Toutes ces informations participent à améliorer l'état des connaissances sur un crime étonnamment peu étudié en France.