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Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer |
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Numéro | vol. 43, no 171, juillet-septembre 1990 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Etudes
- Le recul de la forêt dans le Nordeste brésilien : l'exemple des Caatingas des Cariris Velhos - Jean-Pierre Jambes p. 20 pages Dans le sertâo du Nordeste brésilien, les processus de déforestation ont connu, dans la première moitié des années 1980, un développement significatif. Ce phénomène trouve, en grande partie, son origine dans la demande grandissante en combustibles ligneux émanant du secteur industriel nordestin. Il s'explique par un changement d'attitude, au moins temporaire, des sertanejos vis-à-vis de la forêt sèche : jusque-là essentiellement considérée comme terrain de parcours pour l'élevage, elle est alors devenue une source directe de revenus. Cette exploitation économique n'a cependant jamais pris la forme d'une gestion rationnelle des ressources forestières et est demeurée une activité pionnière à môme d'aggraver l'évolution négative des milieux naturels sertanejos.The Retreat of the Forest in Northeastern Brazil. The example of the Caatinga of Cariris Velhos. In the sertâo of Northeastern Brazil, the rhythm of land clearing experienced a significant change in the first half of the 1980's. To a large extent, this change was brought about by growing demand for ligneous combustibles on the part of the Northeastern industrial sector. There was a change of attitude, at least temporary one, among the local people as respects the dry forest ; until then considered mainly as transition land for animal raisers, it has since become a direct income producing source. This economic exploitation, however, has never taken the form of a rational management of the forest resources, and it has remained a pioneer activity that has even aggravated the negative evolution of the natural sertanejos environnement.
- L'industrie du fer au Chili : prospérité et déclin - José Lazcano p. 34 pages L'industrie du fer au Chili est issue d'une longue tradition minière, vieille de plus de 70 ans, bouleversée par des impératifs économiques et des changements structurels liés à l'évolution récente du marché international du fer et par des mutations internes nées des différents choix économiques appliqués depuis 1971. La production de fer reste cependant pour la région du Norte Chico un des piliers de son économie et sur le plan national un des postes importants du commerce extérieur et de la balance des paiements.The Iron Industry in Chile ; Prosperity and Decline. The Chilian iron industry has its origins in a long mining tradition, which goes back more than seventy years and which suffered from economic constraints and, recently, from changes linked to developments in the international iron market and to internal modifications resulting from the different economic programs that have been applied in the country since 1971. Still, iron production remains one of the economic pillars in North Chico it is also one of the main revenue producers as respects foreign commerce and the nation's balance of payments.
- Villes et réseau urbain de Bolivie - André Franqueville p. 16 pages L'histoire du système urbain bolivien reflète étroitement celle de l'exploitation minière qui fit, jusqu'à ces dernières années, la réputation du pays. Au début du XVIIe siècle, Potosi était, grâce à ses célèbres mines d'argent, l'une des plus grandes villes du monde de l'époque ; elle déclina ensuite rapidement, rattrapée par Oruro, qui devint au cours du XVIIIe siècle le grand centre de production de l'étain. Au XIXe siècle s'affirme la prééminence de La Paz devenue capitale, suivie de Cochabamba dont la place de seconde lui est ensuite ravie par Santa Cruz, en plein essor aujourd'hui. La colonisation agricole de l'Oriente remplace à présent l'exploitation minière dans sa fonction urbanisante. Avec plus d'un million d'habitants sur les six et demi que compte la Bolivie, La Paz demeure cependant la plus grande ville du pays. Le site étroit sur lequel elle est née, celui de la vallée du rio Chukiyapu à 3 600 m d'altitude, ne pouvait pourtant suffire longtemps à l'accueil d'une population dont le taux de croissance annuel se situe actuellement entre 4 et 5 %. Une fois occupés les flancs raides de la vallée, le développement de La Paz consiste en un double mouvement de descente vers la zone sud et de remontée vers l'amont, d'abord vers la bordure de l'Altiplano, puis sur l'Altiplano lui-même où El Alto, à 4 000 m d'altitude, constitue aujourd'hui, avec ses quelques 600 000 habitants, un dédoublement de la ville originelle.Towns and Urban Network in Bolivia. The history of the Bolivian urban system is closely related to the mining exploitation which gave the country its reputation until the latter years. At the beginning of the 17th century, the city of Potosi was known as one of the largest in the world on account of its famous silver mines. It then declined rapidly and was overtaken by Oruro which, in the 18th century, became the largest centre of tin production. In the 19th century, the town of La Paz asserted its preeminence, followed by Cochabamba whose second place was subsequently taken away from it by Santa Cruz, today in full expansion. At present, the agricultural colonization of the Oriente has replaced the traditional mining exploitation in its urbanizing function. With more than a million inhabitants of the six and a half that live in Bolivia, La Paz still remains the largest city of the country. The narrow site on which it was founded, the Chukiyapu River Valley, standing at an altitude of 3,600 meters above sea level, can't cope much longer with a population increase whose annual growth rate is, at the moment, between four to five per cent. Therefore, once the steep valley slopes are occupied, the developement of La Paz must stretch out in two directions : down the Chukiyapu River on the southern side of the city and up-river on the other side, first to the edges of the Altiplano, and then on the Altiplano itself where the city of El Alto, standing at an altitude of 4,000 meters above sea level and with a population of 600 ,000 inhabitants, today constitutes an extension of the original city.
- La croissance démographique de Bogota au XXe siècle - Vincent Goueset p. 18 pages La Colombie, depuis le début du XXe siècle, a connu un «éclatement» de sa croissance urbaine ; son réseau urbain actuel est apparemment équilibré avec des métropoles, des villes moyennes et de petites villes, malgré un net processus de métropolisation de la capitale Bogota. Cette croissance urbaine de Bogota a reposé à la fois sur une forte immigration, en déclin actuellement, et sur un mouvement naturel fort lié aux progrès des conditions d'hygiène ; mais elle ralentit par suite du vieillissement de la population.Demographic Growth of Bogota During the Twentieth Century. Since the beginning of twentieth century, Columbia has experienced an «explosion» in its urban growth, but the present urban network is apparently well-balanced among the metropolises, cities of medium size and small towns, in spite of a distinct trend towards further urbanization of the Capital, Bogota. The urban growth of Bogota is due both to a strong natural movement linked to progress in hygiene conditions ; but the latter has been slowed down because of ageing of the population.
- Le système urbain et les nouveaux emplacements ruraux au Nicaragua - V. Ortells Chabrera p. 12 pages Au Nicaragua, les changements socio-politiques et économiques ont permis pendant ces dix dernières années la mise en oeuvre d'un autre modèle régional et la recherche d'une nouvelle hiérarchie urbaine. En plus, à cause des incursions militaires subies par les régions frontalières avec le Honduras et le Costa Rica, le développement de nouvelles implantations de population a été entrepris («asentamientos humanos»).The Urban System and New Rural Settlements in Nicaragua. Social, political and economic changes in Nicaragua in the past ten years have led to the institution of a different regional model and a new urban hierarchy. In addition, because of the military conflicts on the borders with Honduras and Costa Rica, an attempt has been made to develop new population settlements, called «asentamientos humanos ».
- Le recul de la forêt dans le Nordeste brésilien : l'exemple des Caatingas des Cariris Velhos - Jean-Pierre Jambes p. 20 pages
Chronique
Notes et comptes rendus
- Les Antilles française - Guy Lasserre p. 2 pages