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Revue Les Cahiers d'Outre-Mer Mir@bel
Numéro vol. 37, no 148, octobre-décembre 1984
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Etudes

    • A propos du développement dans les pays tropicaux - Pierre Vennetier p. 34 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le produit national brut (P.N.B) par tête est un indicateur couramment utilisé pour évaluer le niveau de développement d'un pays. A l'échelle mondiale, les écarts sont considérables, et toute amélioration de la situation se heurte à plusieurs obstacles. Dans les régions tropicales, l'augmentation du revenu national est rendue difficile moins par le surpeuplement et la pauvreté des sols — qui ne sont pas des cas généraux — que par la rapidité d'accroissement démographique qui exige des investissements très élevés et réduit leurs effets, parfois même les annule. Le niveau technique général encore médiocre, l'étroitesse des marchés nationaux, la concurrence des pays développés, sont autant de freins supplémentaires au développement de la production agricole et industrielle. Les 20 dernières années ont vu l'écart grandir beaucoup plus que prévu entre pays industrialisés et P.V.D. Les espoirs placés par ceux-ci dans la «révolution verte », dans la hausse des prix de l'énergie et des matières premières en 1973, ont été partiellement déçus, pour des raisons dont plusieurs étaient prévisibles. Ainsi, le rattrapage des pays développés par la plupart des autres semble illusoire dans un délai prévisible. Convient-il alors de viser des objectifs plus modestes, en cherchant d'abord à réduire les inégalités les plus choquantes entre les nations, les régions, les groupes sociaux ? Ceci exige cependant de grands changements dans les rapports entre pays riches et pays pauvres, ainsi que dans les mentalités des responsables nationaux. Mais ces nouveaux principes sont plus faciles à énoncer qu'à appliquer, et l'on reste quelque peu sceptique sur leurs chances de mise en œuvre rapide et généralisée.
      About development in tropical countries. The GNP per inhabitant is an economic gauge currently used to evaluate the growth level of a country. On a world scale, the gaps are significant, and every improvment of the situation comes up against several hurdles. In the tropical regions, the increase in the gross national product has been made difficult, less because of overpopulation, and poorness of the soils — which do not represent general cases — than because of the fast population increase, which requires very high investments and reduces their effects, and sometimes even makes them completely uneffective. The lowness of the general technical level, the tightness of the home markets, the competition with the industrialised countries, represent some other brakes upon development of the agricultural and industrial output. During the last 20 years the gap between industrialised and developing countries has become very much deeper than expected. The hopes of the developing countries concerning «the green revolution », the increase in energy and raw material prices in 1973, have been partially deceived ; several reasons of this failure were easy to foresee. So, for most of the developing countries, to catch up the industrialised ones seems something illusory in a foresseable time. Thus is it advisable to aim at more lower objectives, seeking first of all for a reduction of the most scandalous inequalities between the nations, the regions, and the social groups ? However this principle demands important changes in the relations between rich and poor countries, as well as in the mentalities of the heads of the states. But these new principles are more easy to state than to put into practice, and we remain somehow sceptical about the chances of success they have, as far as their quick and generalized implementation is concerned.
    • Le pétrole en Chine - Serge Lerat p. 32 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Au seuil des années 1980, la République populaire de Chine est devenue le septième producteur mondial de pétrole, la part du Nord-Est et, à un moindre degré, celle du Nord, éclipsant aujourd'hui largement celle du Nord-Ouest, qui fut pionnier en la matière. Cette production excède depuis une bonne décennie, une demande intérieure somme toute modeste, satisfaite par une industrie de raffinage largement modernisée et située à 70 % de sa capacité près des villes de l'Est : aussi la Chine exporte-t-elle une bonne dizaine de millions de tonnes de brut en majeure partie vers le Japon. Les réserves continentales n'étant pas aussi fortes que les estimations faites au début des années 70 l'avaient laissé espérer et leur mise en valeur onéreuse du fait des coûts d'extraction et d'acheminement aux foyers de consommation, la Chine se tourne activement vers la recherche en mer, en faisant appel à la technologie étrangère.
      The Oil Industry in the Popular Republic of China. At the beginning of the nineteen-eighties, the Popular Republic of China became the seventh largest producer of petroleum in the world. The portion of the North-East and, to a lesser degree that of the North, today greatly eclipses production in the North-West, where the pioneering work had started. For a good decade now, oil production exceeds domestic needs, which are not very high and which are satisfied by a relatively modern refinery industry, about 70 % of the refineries being situated near the large eastern cities. As a
    • De la Standard Fruit à Castle-and-Cooke, origine et développement d'une multinationale bananière - Jean-Claude Maillard p. 23 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Dans le grand effort de renouvellement qui caractérise le commerce international de la banane à partir du début des années 1960, la Standard Fruit occupe une position de premier plan. L'objet de cet article est de faire le point sur l'histoire de cette multinationale américaine aussi célèbre sans doute que mal connue d'un grand public trop facilement obnubilé par la personnalité écrasante de la United Fruit Company. Intégrée depuis 1968 au Groupe Castle-and-Cooke, la Standard Fruit a su tirer parti de cette situation pour effectuer en Asie une percée remarquée et s'impose aujourd'hui sur tous les grands marchés mondiaux comme la principale alternative à la puissance de la United Brands.
      From Standard Fruit to Castle-and-Cooke, origin and development of a multinational banana company. — In the great effort of renewal which has been characteristics of the International Banana Trade since the early 1960's, the Standard Fruit Company holds an outstanding position. In this article, we aim at restating the history of this American multinational company which, undoubtedly, is equally famous and misappreciated among people at large, people too easily dazzled by the overwhelming personality of the United Fruit Company. Integrated since 1968 to the Castle-and-Cooke group, Standard Fruit has been able to take advantage of this situation to make a conspicuous breakthrough into Asia and assert themself, on all the world markets as the main alternative to the preponderance of the United Brands.
  • Chroniques

  • Nos collaborateurs - p. 1 page accès libre