Contenu du sommaire : La Responsabilité sociale des entreprises et les PME

Revue Management & sciences sociales Mir@bel
Numéro no 14, janvier-juin 2013
Titre du numéro La Responsabilité sociale des entreprises et les PME
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Éditorial - Zahir Yanat p. 2-3 accès libre
  • La RSE, lien entre l'individu, l'organisation et la société : nouvel énoncé de la théorie socio-économique - Henri Savall, Véronique Zardet p. 4-17 accès libre avec résumé
    Les économistes et les stratèges s'intéressent à la croissance du capital comme facteur clé de la performance. Les chercheurs en comportement organisationnel et en psychologie industrielle considèrent quant à eux que le changement dans le contenu du travail est une variable clé de cette performance, et tentent de prédire la performance individuelle. Mais ces théories disponibles ne permettent pas aujourd'hui de prédire la performance, de l'individu ou de l'organisation. Nous proposons de considérer que le facteur résiduel de la fonction de production peut être éclairé par le concept de coûts-performances cachés, pour mieux comprendre le « trou noir » des théories de la performance. Le modèle multi-niveaux que nous proposons repose sur une hypothèse d'isomorphisme, du niveau sociétal au niveau individuel, en passant par l'organisation et l'équipe de travail. Cet article vise à présenter ce modèle, à décrire les variables, dans la perspective d'une articulation entre la performance organisationnelle et individuelle : comment la performance de l'individu dans une organisation et inséré dans une équipe de travail, influence-t-elle la performance de l'entreprise ? Il révèle une dimension sous-jacente implicite mais fondamentale du modèle : les variables d'une politique de développement de la responsabilité sociale (RSE) et son impact sur la performance organisationnelle.
  • La RSE comme solution aux risques affectant la création et la pérennisation des PME - Bernard Guillon p. 18-25 accès libre avec résumé
    Si la RSE est associée à la notion de risque, il est intéressant de mettre en relief les actions mises en place par les responsables de PME d'univers différents. Les travaux présentés lors du colloque francophone sur le risque Oriane viennent montrer combien les « facettes de la RSE » permettent de limiter les risques les plus significatifs des PME dans la mesure où la motivation du dirigeant d'entreprise et la formation destinée aux salariés sont notamment présentes.
  • Entre éthique et responsabilité sociale : contexte idiosyncratique de la PME en Afrique - Gabriel Etogo, Christophe Estay p. 26-36 accès libre avec résumé
    Cet article a pour objectif d'identifier les pratiques qui donnent au dirigeant-propriétaire de la PME familiale de « bonnes raisons » de croire en la responsabilité sociale et de la mettre en œuvre. Son but n'est pas de formuler une théorie générale des PME familiales mais, à partir de l'examen critique des travaux déjà effectués, de proposer un changement de perspective. Sur le plan théorique, nous faisons apparaître le rôle central du dirigeant-propriétaire, relativement à la « théorie socioéconomique des entreprises et des organisations » (Savall, 1975) à laquelle sont associés les concepts de « coûts-performances cachés » (Savall et Zardet, 2011). Sur le plan méthodologique, nous mobilisons des données secondaires issues de la revue de la littérature ainsi que des observations faites dans une PME familiale dont le dirigeant-propriétaire est d'origine libanaise ; éléments que nous analysons selon une « approche contextualiste » (Nizet et Pichault, 2000). Enfin, nous mettons en rapport deux formes spécifiques de pratiques de responsabilité sociale en lien avec la performance au travail.
  • L'environnement dans la pratique RSE des entreprises dans les PVD, une étude empirique portant sur les entreprises ivoiriennes - Denis Gnanzou p. 37-53 accès libre avec résumé
    L'objectif poursuivi dans cette étude à travers le cas des entreprises ivoiriennes est de tenter d'appréhender dans une perspective descriptive « le comportement RSE des entreprises en matière d'environnement » dans les PVD2. Pour atteindre notre objectif, nous avons réalisé des enquêtes de terrain par questionnaire qualitatif RSE/Environnement adressé aux directions générales de 126 principales entreprises ivoiriennes. Le questionnaire a été administré en notre présence. Les méthodes d'analyse factorielle et de typologie ont été appliquées aux données recueillies et ont permis de mettre en évidence une typologie d'entreprises ivoiriennes en matière de comportement environnemental. Nous avons ainsi identifié des « Beginners » au sens de Hunt et Auster (1990) qui sont des entreprises qui ont tendance à négliger les questions environnementales ; des « éco-minimalistes » à l'opposé des « éco-conformistes » au sens de Butel-Bellini (2003) qui définit les éco-conformistes comme étant des entreprises qui se contentent de respecter les normes réglementaires sans aller au-delà ; enfin, les « éco-responsables » qui sont les entreprises qui se préoccupent plus des questions environnementales. Elles ont un management environnemental fort.
  • Les entreprises face à la responsabilité sociale au Bénin - Bertrand Sogbossi Bocco, Mariette Hounton Dognon p. 54-68 accès libre avec résumé
    Cette étude est une contribution au débat sur la RSE en Afrique et spécialement au Bénin. Elle répond à la question : quel est le sens que les entreprises au Bénin donnent à la responsabilité sociale ? Elle vise à déterminer la position des entreprises face à la responsabilité sociale des entreprises (RSE) au Bénin à travers l'analyse de leur management. Pour atteindre cet objectif, nous avons adopté une méthodologie qualitative inductive. Il ressort de cette étude que la plupart des entreprises ne connaissent pas la notion de la responsabilité sociale et sa démarche, mais leur gestion est marquée parfois par des signes très forts de sensibilité sociale. Elles sont toutes favorables à la prise en compte des responsabilités sociales et les considèrent non pas comme des coûts supplémentaires, mais comme des investissements à long terme ou comme un devoir. Manquent avant tout à ces engagements des lignes directrices, et l'engagement et l'incitation des pouvoirs publics.
  • Innovation et compétitivité. L'exemple d'entreprises tunisiennes ayant choisi la voie du développement durable - Hatem Hamouda, Dominique Wolff p. 69-82 accès libre avec résumé
    Dans cette contribution, nous analysons le lien entre le développement durable et la compétitivité, dans le contexte d'un pays émergent, en montrant qu'une stratégie d'entreprise en cohérence avec les principes du développement durable peut être qualifiée d'innovation managériale de rupture. Ainsi, il apparaît que l'application du développement durable dans l'entreprise est une voie efficace pour créer un avantage compétitif durable. Cette situation est illustrée par l'étude de cas de trois entreprises tunisiennes du secteur de la chimie, soumises à de fortes pressions de la part de leurs principales parties prenantes.
  • Entrepreneuriat et création d'entreprises. Facteurs déterminant l'esprit d'entreprise : cas de Béjaïa - Matouk Belattaf, Nacéra Nasroun p. 83-98 accès libre avec résumé
    Une des définitions les plus courantes de l'entrepreneuriat consiste à l'associer à la création d'entreprise. La décision d'entreprendre est personnelle, souvent influencée par des facteurs environnementaux, ayant un rapport avec le vécu familial et professionnel de l'entrepreneur, tels que les aides diverses dont ils bénéficient, qu'elles soient financières, matérielles ou psychologiques. Pour les besoins de notre recherche, nous avons mené une enquête en élaborant un questionnaire regroupant une série de questions relatives à notre étude visant des créateurs d'entreprises (PME) privées au niveau de la wilaya de Béjaïa en Algérie. Les résultats de la recherche montrent que la création de PME dans la wilaya de Bejaia est surtout la résultante d'un ensemble de facteurs qui sont : la disponibilité des ressources financières (apport personnel et familial), les expériences antérieures et les formations suivies par les entrepreneurs et enfin, la disponibilité d'infrastructures de base développées. En dépit de certaines incitations de la part des pouvoirs publics, le rôle de ceux-ci est souvent perçu comme ne favorisant pas suffisamment la création d'entreprise.
  • La Responsabilité Sociale de l'Entreprise : une diversité des concepts, des enjeux multiples et imbriqués et diverses méthodes de mesure - Abderrahman Jahmane, Pierre Louart p. 99-117 accès libre avec résumé
    La Responsabilité Sociale de l'Entreprise (RSE) est devenue, ces dernières années , l'un des thèmes les plus importants de la littérature managériale. Ce concept correspond bien à l'intégration, par l'entreprise, d'objectifs sociaux en plus des objectifs économiques. Cette notion de responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) suscite un intérêt grandissant dans le monde académique et managérial francophone et européen. Ce phénomène, parfois assimilé à la diffusion d'une véritable mode managériale « importée » des Etats-Unis vers les pays européens, apparaît surprenant lorsqu'il est analysé d'un point de vue socioculturel.
  • Conceptualisation et mesure de la « communication perçue » : une application au contexte sénégalais de prévention du SIDA - Abdou Bariyou Kitoyi, Abdou Karim Faye p. 118-134 accès libre avec résumé
    Cet article se focalise sur un aspect de la santé au Sénégal, les programmes de communication en matière de prévention contre le VIH/sida. Son objectif est d'étudier le concept de la communication perçue pour en souligner les différentes dimensions. Au terme d'une conceptualisation à travers l'élaboration d'une échelle de mesure par une approche hypothético-déductive, il ressort que la communication perçue est un concept multidimensionnel cernable sous deux approches : l'une basée sur la source ou l'émetteur du message et l'autre centrée sur le message lui-même (son contenu).