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Revue Les Cahiers d'Outre-Mer Mir@bel
Numéro vol. 29, no 116, octobre-décembre 1976
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Etudes

    • Réalisations récentes et perspectives de développement en Guinée - Paul Yves Denis p. 27 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Après plus de quinze ans d'une indépendance jalonnée d'expériences diverses et parfois peu concluantes en matière d'assistance technique et de développement, la Guinée mise aujourd'hui sur ses deux principales ressources : la bauxite et le minerai de fer, en vue de favoriser une meilleure intégration territoriale. Lui sera-t-il possible, grâce à la réalisation du projet de chemin de fer Transguinéen, reliant la Guinée forestière à Conakry, où l'on prévoit l'installation d'un super-port minéralier, d'assurer le désenclavement des espaces périphériques et d'amorcer des flux entre régions complémentaires ?
      Recent projects and prospects of growth in Guinea. After 15 years of indépendance, marked out of various experiences in several cases inconclusive as far as technical assistance and development are concerned, Guinea today is taking on its two main natural resources : bauxite and iron ore to reach a significient territorial integration. Will it be possible therefore, throughout the completion of the Transguinean Railroad Project, connecting Forest Guinea to Conakry, where the setting up of a mineral super-harbour has been foreseen, to open up marginal areas and to generate plans between complementary regions ?
    • Deux réseaux urbains africains : Cameroun et Côte-d'Ivoire (premier article) - Anne-Marie Cotten, Yves Marguerat p. 38 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Les analyses comparatives (encore rares en Afrique) permettent de dépasser le stade de la description pour viser à l'explicitation des lois de fonctionnement. Cameroun et Côte d'Ivoire sont deux pays très semblables dans bien des domaines mais que séparent spectaculairement les réseaux urbains : polycentrisme au Cameroun, centralisation et macrocé-phalie en Côte d'Ivoire. Pourtant les grandes phases de la mise en place des villes (que décrit cette première partie) ont été les mêmes : faible rôle des cités précoloniales (vieilles capitales, villes commerciales, comptoirs côtiers), importance décisive de l'armature administrative coloniale (modulée selon les évolutions économiques régionales), simplification récente par les transports routiers qui court-circuitent les villes moyennes. Ce sont les différences dans l'Histoire et dans les structures sociales (évoluant rapidement vers une société nationale unique en Côte d'Ivoire, restant une mosaïque de régions au Cameroun) qui expliquent les divergences actuelles.
      Two african urban networks : Cameroun and Ivory Coast. First part : the structure of urban systems. Comparative analyses (still rare in Africa) enable one to go beyond the descriptive phase in order to concentrate upon an explanation of the laws of functioning. Cameroun and Ivory Coast are two countries that are very similar in many domains but whose urban networks are distinctively, even spectacularly, different : multi-centrist in Cameroun, centralized and macrocephalic in Ivory Coast. Still, the large lines of the structure of the towns (which the first part of this paper describes) are the same : weak role of pre-colonial communities (old capitals, market towns, coastal stations), decided importance of the colonial administration superstructure (formed according to the regional economic developments), recent simplification due to road transportation which circumvents the modest-sized towns. It is the differences due to history and to the social structures (growing rapidly towards a single national society in Ivory Coast, remaining a mosaic of regions in Cameroun) which explain the present-day divergences.
    • La pêche dans le bief inférieur du Chari (Tchad, Cameroun) - Christian Bouquet p. 20 pages accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Au cours d'une enquête systématique menée en mai-juin 1976 le long du Chari, entre l'embouchure et la diffluence du Serbewel, 112 villages et campements ont été recensés et portés sur la carte au 1/200 000. Il apparaît que, dans une zone contrôlée traditionnellement par les Kotoko, l'essentiel des activités de pêche est entre les mains de migrants dont certains sont fixés depuis plusieurs années. Toutefois, la plupart des habitants des rives sont demeurés des cultivateurs et le nombre des pêcheurs professionnels est très faible. Péché à l'aide de filets, lignes, sennes, chambres de capture, éperviers ou nasses, le poisson est séché ou fumé, puis commercialisé dans quelques marchés fluviaux dont le plus important est Bulongoa.
      Fishing in the Lower Channel of the Chari. During the course of a systematic survey conducted in May-June 1976 along the Chari, between the mouth and the diffluence of the Serbewel, 112 villages and camp sites were counted and designated on the map drawn to the scale of 1/200,000. In a zone controlled traditionally by the Kotoko, it appears that the bulk of the fishing activity is in the hands of migrants, some of whom are in the area since many years. Nevertheless, most of the inhabitants living along the banks have remained farmers and the number of the professional fishermen is very small. Fished with the aid of nets, lines, seines, trap-boxes, sweep-nets or bow-nets (eel-pots), the fish is dried or smoked, then sold in several river market places of which the largest is dulongoa.
  • Chroniques