Contenu du sommaire : Parcours sportifs
Revue | Hommes et migrations |
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Numéro | no 1344, janvier-mars 2024 |
Titre du numéro | Parcours sportifs |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Du stade au podium - Marie Poinsot p. 4
Le point sur : Des migrants en or. Portraits de médaillés olympiques français nés à l'étranger
- Des migrants en or : Portraits de médaillés olympiques français nés à l'étranger - Yvan Gastaut, Stéphane Mourlane p. 9-11
- Pierre-Alexandre Tufferi, le premier médaillé français était Grec - Yvan Gastaut p. 12-13 Pierre Alexandre Tufferi (1876-1958), Français né en Grève, obtient la médaille d'argent au triple saut aux Jeux olympiques d'Athènes en 1896.
- Étranges étrangers : Constantin Henriquez à Paris (1900) et Albert Corey à Saint-Louis (1904) - Pascal Blanchard p. 13-15 Aux Jeux de Paris en 1900, Constantin Henriquez, immigré-étudiant haïtien en France, porte les couleurs nationales françaises. Quatre ans plus tard, à Saint-Louis, Albert Corey, immigré français aux États-Unis, concourt pour son pays d'accueil. Tous les deux ont gagné des médailles. 120 ans plus tard, la question se pose encore : pour qui ont-ils gagné ?
- Michel Théato, un marathon épique - Michaël Attali p. 15-16 Né au Luxembourg, Michel Théato (1878-1923) remporte la première médaille d'or olympique en athlétisme pour la France, aux JO de Paris en 1900.
- Émile Ali-Khan : le Prince et la distance reine - Philippe Tétart p. 17-18 Sprinteur d'origine indienne, né en Angleterre, Émile Ali-Khan court pour la France aux Jeux olympiques d'Anvers en 1920 et participe aux finales du 100 mètres et du relais 4 fois 100 mètres.
- Marco Torrès, de Sidi Bel Abbès aux JO d'Anvers - Didier Rey p. 18-19
- Anselme Brusa, frère de rames - Paul Dietschy p. 19-20 Né en Italie en 1899, le rameur Anselme Brusa choisit la naturalisation afin de concourir pour la France aux côtés de son beau-frère André Giriat, aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1932 où le duo remporte la médaille de bronze en deux barré.
- Joseph Ventaja, poings de bronze - Philippe Tétart p. 21-22 Boxeur né au Maroc, Joseph Ventaja (1930-2003) s'illustre avec son punch durant les années 1950, chez les amateurs comme chez les professionnels.
- Abdoulaye Sèye, entre France et Sénégal - Nicolas Bancel p. 22-24 Le sprinteur sénégalais Abdoulaye Sèye a remporté, sous le maillot tricolore, la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Rome en 1960, avant de poursuivre sa carrière dans les instances de l'athlétisme du Sénégal indépendant.
- Angelo Parisi, un champion des tatamis venu d'Italie - Stéphane Mourlane p. 24-26 D'origine italienne, ayant grandi en Grande-Bretagne avant de rejoindre la France à l'âge de 23 ans, Angelo Parisi est le premier judoka français à remporter l'or aux Jeux olympiques de Moscou en 1980. Seul Teddy Riner le détrônera, quarante ans plus tard, de son rang de judoka le plus titré de l'histoire olympique.
- Ghani Yalouz, lutteur et dirigeant sportif - Yvan Gastaut p. 26-28 Médaillé d'argent en lutte gréco-romaine aux Jeux d'Atlanta en 1996, Ghani Yalouz, né au Maroc, a été directeur technique national des fédérations françaises de lutte et d'athlétisme, avant de devenir directeur général de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance.
- Roxana Maracineanu, nageuse en liberté - Stéphane Kronenberger p. 28-30 Née en Roumanie derrière le rideau de fer, exilée avec sa famille en France, la nageuse Roxana Maracineanu excelle dans la distance du 200 mètres dos, avec laquelle elle a remporté un titre de championne du monde et une médaille d'argent aux Jeux olympiques de Sydney en 2000.
- Thu Kamkasomphou, du Laos à la France qui gagne - Yvan Gastaut p. 30-31 Née au Laos en 1968, arrivée en France en 1979 parmi les boat people, Thu Kamkasomphou a gagné un palmarès impressionnant en tennis de table handisport. Plusieurs fois médaillée d'or olympique du simple dames (Sydney, 2000 et Pékin 2008), la pongiste se tient prête pour les Jeux de Paris.
- Aladji Ba, le défricheur et le passeur - Stéphane Kronenberger p. 31-32 Né au Sénégal en 1973, Aladji Ba a remporté deux médailles de bronze du 400 mètres aux Jeux olympiques de Sydney (2000) et d'Athènes (2004). Premier sprinteur non voyant français dans des compétitions internationales, il a ouvert à la voie à une nouvelle génération d'athlètes handisport.
- Vencelas Dabaya : « l'homme fort » venu du Cameroun - Claude Boli p. 33-34 Haltérophile originaire du Cameroun, Vencelas Dabaya a remporté le titre mondial en moins de 69 kilos en 2006 et la médaille d'argent aux Jeux olympiques de Pékin 2008. Ce pilier de l'haltérophilie française est devenu l'entraîneur national de l'équipe tricolore.
- Handballeurs de l'Olympe : Nikola Karabatic et Daouda Karaboué - Stéphane Mourlane p. 35-37 L'équipe de France de handball présente le plus beau palmarès du sport collectif français avec ses trois titres de championne olympique, six de championne du monde et quatre de championne d'Europe glanés depuis le milieu des années 1990. Elle compte dans ses rangs deux Français nés à l'étranger, Nikola Karabatic et Daouda Karaboué.
- Nantenin Keita, athlète de haut niveau et engagée - Sandrine Lemaire p. 38-39 Coureuse souffrant de déficience visuelle, Nantenin Keita s'est illustrée à de multiples reprises sur les distances de 100 à 400 mètres aux Jeux paralympiques de Pékin (2008), Londres (2012) et Rio de Janeiro (2016).
- Gévrise Émane, Priscilla Gneto, Isabelle Yacoubou : trois médailles à Londres - Dominic Thomas p. 39-40 Les judokas Gévrise Émane et Priscilla Gneto, et la basketteuse Isabelle Yacoubou, nées respectivement au Cameroun, en Côte d'Ivoire et au Bénin, se sont illustrées aux Jeux olympiques de Londres en 2012.
- Hakim Arezki et Yann Wouandji Kepmegni : Deux Bleus sans les yeux - Olivier Chovaux p. 41-42 Médaillés d'argent aux Jeux paralympiques de Londres en 2012 en cécifoot (football à 5), Hakim Arezki et Yann Wouandji Kepmegni défendront les couleurs de la France lors des Jeux de 2024.
- Souleymane Cissokho, heureux entre deux rives - Sylvère-Henry Cissé p. 43-44 Né en 1991 à Dakar, le boxeur Souleymane Cissokho remporte la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016, dans la catégorie des poids welters (64-69 kilos).
- Luka Mkheidze, parcours d'un lutteur - Rémi Lombardi p. 44-45 Médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo (2021), le judoka Luka Mkheidze, d'origine géorgienne, rêvait de combattre avec le kimono tricolore.
- Trésor Makunda et Riadh Tarsim, médaillés aux Jeux paralympiques de Tokyo - Yvan Gastaut p. 45-47 Tous deux nés à l'étranger et arrivés enfants dans leur jeunesse, Trésor Gauthier Makunda et Riadh Tarsim sont venus garnir le tableau des médailles françaises aux Jeux paralympiques de Tokyo en 2021. Unis dans la reconnaissance accordée par la France à travers leur élévation à l'ordre national du Mérite (le premier est officier depuis 2008 le second chevalier depuis 2021), ces deux champions révèlent des parcours d'immigration réussis à travers de brillantes performances sportives.
Hors dossier. Des marathoniens en or
- Boughera El Ouafi, sorti de l'oubli - Yvan Gastaut p. 49-51 Ouvrier à l'usine Renault de Billancourt, Boughera El Ouafi remporte la médaille d'or du marathon aux Jeux olympiques d'Amsterdam en 1928.
- « La France, je l'ai gagnée et portée sur mon dos, sur les champs de bataille et dans les stades » (Alain Mimoun) - Didier Rey p. 52-53 Alain Mimoun domine la course de fond durant l'après-guerre. En dépit de sa rivalité avec Emil Zátopek, il remporte l'or aux Jeux olympiques de Melbourne en 1956.
- Boughera El Ouafi, sorti de l'oubli - Yvan Gastaut p. 49-51
Au musée
- Paris 2024 : le patrimoine olympique, un héritage en mouvement - Élisabeth Jolys-Shimells p. 92-101 Des joyaux architecturaux dans lesquels auront lieu les compétitions aux nombreuses expositions qui accompagnent l'événement, le patrimoine olympique, qu'il soit sportif, culturel ou artistique, est placé au cœur de la mise en scène des Jeux olympiques et paralympiques 2024.
- France-Hongrie, 16 mars 1939 : une certaine idée de la France - François da Rocha Carneiro p. 102-107 La photographie de l'équipe de France de football de 1939, prise avant la rencontre contre la Hongrie, est présentée dans le parcours permanent du Musée national de l'histoire de l'immigration. La sélection de ces onze joueurs, dont l'histoire fait l'objet d'un chantier de recherche, révèle un recrutement diversifié qui épouse les circulations migratoires dans la France de la fin des années 1930.
- Photographies d'une famille russe en émigration : le Fonds Kousnetzoff - Hélène Bocard p. 108-124 Acquis en 2019, le Fonds Kousnetzoff composé d'albums, de tirages, de négatifs, de cartes postales et d'archives documente le parcours migratoire d'une famille russe entre 1920 et 1950. Récit d'un exil et de l'installation en France d'une famille ordinaire plongée dans les tumultes de la première moitié du XXe siècle, ce fonds livre également une histoire incarnée de la pratique amateure du médium photographique.
- La Conserverie collecte des photos de famille - Hélène Bocard, Anne Volery, Magali Nachtergael p. 125-127 Créé en 2011 à Metz, à l'initiative de l'association C'était où ? C'était quand ?, La Conserverie est un lieu d'archives dédié au dépôt et à la conservation d'albums de photographies de famille.
- Les Prix de la Porte Dorée 2024 - Véronique Servat, Jamila Dahmane, Marie Poinsot, Louise Luquet, Élisabeth Jolys-Shimells, Émilie Augier, Stéphanie Bartolo p. 128-133 Parce qu'ils permettent d'incarner et de transmettre l'expérience migratoire, l'altérité, les complexités qui en résultent comme les richesses qu'elles apportent, le roman, le récit ou la bande dessinée sont autant d'approches sensibles du réel. Avec désormais deux prix, l'un pour la littérature l'autre pour la bande dessinée, le Palais de la Porte Dorée fait le choix de soutenir les écritures fortes, engagées et vivantes qui participent à « faire évoluer les regards et les mentalités ». Sept romans et autant de bandes dessinées seront cette année soumis à la sagacité des jurys, présidés par Sabyl Ghoussoub, auteur de Beyrouth-sur-Seine (Stock, 2022) Prix Goncourt des lycéens 2023, et Marguerite Abouet, scénariste des séries Akissi et Aya de Yopougon.
- Paris 2024 : le patrimoine olympique, un héritage en mouvement - Élisabeth Jolys-Shimells p. 92-101
Champs libres
- Sport et immigration dans Paris et ses banlieues - Julien Sorez p. 136-140 La pratique sportive immigrée en région parisienne se développe dès la fin du XIXe siècle avec la création des premières associations sportives fondées sur une communauté d'origine, en l'occurrence britannique. Durant l'entre-deux-guerres, les vagues migratoires suivantes mobiliseront le sport comme un levier de sociabilité et d'intégration.
- Le sport populaire en banlieue parisienne s'expose à Montreuil - Alicia Gomba Aibar p. 141-144 À l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le musée de l'Histoire vivante de Montreuil porte son regard sur le sport, ses pratiques populaires et les athlètes de banlieue parisienne dans le cadre d'une exposition temporaire inaugurée ce printemps.
- Comme une trêve au cœur des JO - Nicolas Treiber, Sophie Comtet Kouyaté p. 146-149 Avec son installation de photographies et de textiles, La trêve, présentée à la basilique Saint-Denis du 5 avril au 8 septembre 2024, la réalisatrice et photographe Sophie Comtet Kouyaté propose une immersion dans l'univers onirique des Jeux olympiques antiques. Dans ce nouvel opus de son travail photographique participatif mené avec les populations de Saint-Denis et d'Aubervilliers, les personnages sont incarnés par des habitants et des athlètes olympiques et paralympiques, parmi lesquels Paméra Losange (athlétisme), Yvan Wandji Kepmegni (cécifoot), Aladji Ba (sprint), Cédric Nankin (rugby fauteuil), Mamady Traoré (basket fauteuil) ou encore Alex Adélaïde (para-athlétisme).
- Les usages du droit dans la cause immigrée - Mathilde Pette, Danièle Lochak, Bastien Bracq, Annalisa Lendaro, Narguesse Keyhani, Karim Taharount, Sara Cesaro, Laure Palun p. 150-164 Le nouveau dossier proposé dans le cadre du projet de recherche Causimmi concerne les usages du droit, à l'heure où le Gisti fête ses 50 ans. Prenant son essor dans les années 1970, ce répertoire des luttes est central dans la cause immigrée parce qu'il touche à la défense des droits des étranger·ères présent·es sur le territoire depuis plusieurs années ou bloqué·es à la frontière. La défense peut se faire au titre de la demande de séjour, de la demande d'asile ou encore de la défense des droits humains. Si les professionnel·les du droit investissent les associations, ces dernières comptent également sur des militant·es qui développent une expertise juridique par la pratique.
- Les mots pour le dire… - Mustapha Harzoune p. 165-168
- La musique afghane revit au Portugal - François Bensignor p. 169-173 Condamné à disparaître après la prise du pouvoir par les talibans en 2021, l'Institut national de musique d'Afghanistan (Anim) a pu renaître au Portugal grâce aux deux ans d'efforts déployés par son fondateur, le Dr Ahmad Naser Sarmast. Créée à Kaboul en 2010, cette école de musique s'opposait aux valeurs imposées par les islamistes. Elle prônait la mixité sociale comme celle des genres, et enseignait les répertoires de tradition afghane et de musique classique occidentale. L'irruption des talibans, réfractaires à toute forme de musique et de mixité, imposait de mettre en sécurité les près de 600 élèves, employés et professeurs de l'institut avec leurs familles ; de leur faire quitter l'Afghanistan ; de permettre à l'Anim de poursuivre son activité en assurant que la musique afghane continue de se transmettre en exil. Autant de défis relevés par le Dr Sarmast. Retour sur cette épopée contre l'obscurantisme.
- Augure : Film de Baloji (Belgique, Congo, 2023) - Anaïs Vincent p. 174
- Fremont : Film de Babak Jalali (États-Unis, 2023) - Anaïs Vincent
- Les Colons : Film de Felipe Gálvez (Chili, 2023) - Anaïs Vincent p. 175-176
- Moi capitaine : Film de Matteo Garrone (Italie, 2024) - Anaïs Vincent p. 176-177
- Comme un prince : Film d'Ali Marhyar (France, 2024) - Anaïs Vincent p. 177
- Green Border : Film de Agnieszka Holland (Pologne, 2024) - Benjamin Moritz p. 178
- Djemila Benhabib, Islamophobie, mon œil ! : Loverval, Kennes éd., 2022, 208 p., 19,90 € - Mustapha Harzoune
- Gilles Pison, Atlas de la population mondiale : Paris, Autrement, 2023, 96 p., 24 € - Mustapha Harzoune p. 180-181
- Tassadit Imache, Le Voyage empêché : Paris, Hors d'atteinte, 2023, 144 p., 15 € - Mustapha Harzoune p. 181-182
- Tassadit Yacine, Hervé Sanson (dir.), Relire Feraoun. Entre lucidité, combat et engagement : Alger, Koukou éd., 2023, 250 p., 15,30 € - Mustapha Harzoune p. 182
- Soufiane Khaloua, La Vallée des Lazhars : Villenave-d'Ornon, Agullo éd., 2023, 244 p., 21,50 € - Mustapha Harzoune p. 183
- Sport et immigration dans Paris et ses banlieues - Julien Sorez p. 136-140