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Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer |
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Numéro | vol. 23, no 89, janvier-mars 1970 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Etudes
- L'urbanisation et l'aménagement de l'espace au Japon (Deuxième article) - François Doumenge p. 41 pages La reconstruction des villes japonaises pour la plupart détruites par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, s'est faite en conservant l'ordonnance et la nature de l'habitat traditionnel. Ce sont les exigences de la croissance économique qui ont entraîné un remodelage urbain et l'adoption de nouveaux styles rendus nécessaires par les transformations de genres de vie. La concentration des investissements a provoqué une poussée d'urbanisation qui prend diverses formes. Tokyo, devenue une super-métropole étendant son emprise sur environ 25 millions d'habitants, développe ses fonctions portuaires, réorganise son réseau de circulation et aménage des centres-relais à l'intérieur de l'agglomération et des villes nouvelles dans la banlieue. La recherche de nouveaux espaces se traduit par une poussée de constructions en hauteur. La conurbation du Kansai groupe 12 millions d'habitants. Kyoto garde encore de nombreux traits hérités de l'histoire, Kobé reste une création artificielle, tandis qu'Osaka s'oriente vers des formules nouvelles : centres commerciaux souterrains, immeubles incorporés dans les autostrades urbaines. Entre Tokyo et le Kansai se met en place une Mégalopolis structurée autour d'axes de communications rapides. Nagoya avec 2 millions d'habitants dans la ville et 3 millions en banlieue, a réussi à jouer un rôle de métropole d'équilibre grâce à son dynamisme économique et administratif. L'agglomération de Nagoya ayant été reconstruite suivant un schéma d'urbanisme cohérent sert d'exemple pour l'adaptation des villes japonaises aux exigences des nouveaux genres de vie liés à l'économie de marché et de consommation. Les effets de la concentration urbaine se font maintenant sentir sur toute la façade Pacifique de l'Archipel. Le nouveau réseau urbain qui se met en place se caractérise par l'organisation d'agglomérations millionnaires appuyant leur croissance sur la création de nouvelles zones industrielles et sur l'aménagement de l'infrastructure de transports routiers et ferroviaires.City Planning and space use in Japan. The reconstruction of Japanese cities that were almost totally destroyed by bombing during the Second World War is being undertaken by preserving the same city locations and configurations. Economic expansion, on the other hand, has been responsible for city remodeling and for the adoption of new architectural styles to conform with the changing patterns of life. Because of the huge capital investments made, city growth has been enormous ; significant changes have thus been introduced. Tokyo, which has become a super metropolis and contains about 25 million inhabitants, suburbs included, is expanding its port facilities, reorganizing its traffic system, and reshaping the main interchange networks within the city and in the new towns of the suburbs. The search for new space has given rise to the construction of multistoried buildings. The conurbation of Kansai consists of 12 million inhabitants. Kyoto still retains many vestiges of its historical past, Kobe is an artificial creation, while Osaka is branching out in new directions : subterranean commercial centers, buildings built round the urban highway networks. Between Tokyo and Kansai we have an area of intensive urbanization that is being developed round routes of rapid transportation. Nagoya with 2 million inhabitants in the city confines and 3 million more in the suburbs, has succeeded in remaining a harmonious city thanks to its economic and administrative dynamism. Nagoya and its surroundings, having been reconstructed according to sound city planning, is a model example for transforming Japanese cities to meet the requirements of the new way of life that a society of production and consumption has introduced. The effects of intensive city development are now being felt along the entire Pacific side of the archipelago. The new network of cities that is appearing owes much of its distinctiveness to the impetus given by communities of a million or more inhabitants that are creating new industrial zones and developing a modern highway and railroad system.
- Croissance urbaine au Sahara : Ghardaïa - Raymond Josse p. 27 pages L'essor de Ghardaïa ne doit rien aux facteurs habituels de développement urbain, mais ses fondateurs y avaient trouvé l'isolement qu'ils recherchaient. Par la suite, après la création de quelques palmeraies, le commerce saharien et l'émigration des hommes dans le Tell apportèrent à Ghardaïa des ressources croissantes. La population de la Pentapole (Ghardaïa, Melika, Beni Isguen, Bou Noura, El Ateuf) ne cesse d'augmenter : elle atteint maintenant 53 000 habitants, dont 32 000 à Ghardaïa. Cette population se diversifie : Arabes et Noirs compromettent la prépondérance des Mzabites, déjà perdue à Ghardaïa même. Des quartiers neufs accueillent les nouveaux habitants qu'attirent les chantiers de construction et la création d'industries diverses. Le Mzab a profité indirectement de l'exploitation des hydrocarbures des régions voisines, qui a coïncidé avec une crise grave du nomadisme. Mais l'expansion économique favorise davantage les Mzabites, qui en ont l'initiative grâce à leurs capitaux accumulés depuis des siècles.Urban Growth in the Sahara : Ghardaïa. The growth of Ghardaïa owes nothing to the usual factors of urban development, but its founders had discovered there the isolation for which they searched. Later on, after the planting of a few palm groves, saharan trade and the emigration of men to the Tell brought to Ghardaïa increasing resources. The population of the five towns — Ghardaïa, Melika, Beni Isguen, Bou Noura, El Ateuf — continues to augment : it now totals 53,000 inhabitants, of which 32,000 live in Ghardaia. This population is diverse : Arabs and Negroes almost outnumber the Mzabites, already a minority in Ghardaïa itself. New residential quarters greet the new inhabitants, who are drawn to the area by construction sites and the creation of various industries. Indirectly, the Mzab has profited from the exploitation of petroleum resources in the neighbouring regions, which were opened up to development just when there was a serious crisis in nomadism. But to a large measure economic expansion favors the Mzabites, who possess the initiative for it owing to the capital that they have amassed over the centuries.
- Croissance accélérée et formes de sous-développement urbain à Lima - Jean-Paul Deler p. 22 pages A Lima, l'accélération de l'urbanisation et de la métropolisation correspond à une extension du sous-développement urbain. Entre 1940 et 1961, la population a presque triplé et représentait 18 % de la population péruvienne. Les migrations ont une ampleur sans précédent. Leur rythme s'est accéléré. Jusqu'en 1960, elles ont représenté 50 % de la croissance de la population ; mais on passe aujourd'hui de l'accroissement dû aux migrations à celui causé par le mouvement naturel. Les émigrants viennent surtout des villes moyennes. Cette croissance se fait au prix de l'expansion des barriadas et de formes de dégénérescence du tissu urbain. Les deux affectent la moitié des maisons et de la population du Grand Lima, et revêtent plusieurs types. La répartition des taudis est liée aux trois pôles de croissance de la métropole : la ville, le port, les districts balnéaires ; celle des barriadas se fait en outre le long des grandes routes. La demande en logements est très grande et préoccupe les pouvoirs publics.Accelerating Growth and various Aspects of under development in Lima. In Lima, the acceleration of urbanization and the growth of the metropolis contrast with the ever aggravating problem of urban under-development. Between 1940 and 1961, the population of Lima had almost tripled and represented 18 % of the population of the whole country. The migratory movement has an unprecedented surge. Its tempo is increasing. Until 1960, it was responsible for 50 % of the growth of the population ; but today growth is due primarily to natural factors rather than to those arising out of migrations. The immigrants come principally from medium sized towns. The growth of Lima occurs at the expense of the continuing mushrooming of «barriadas» and other forms of substandard urban dwellings. These comprise half of all the homes in Greater Lima and involve several types. The distribution of slums is related with the three directions in which urban growth is developing : the city itself, the harbor, the seaside resorts ; «barriadas», moreover, are also springing up alongside the main roads. Demand for housing is intense and is of great concern to the public authorities.
- L'urbanisation et l'aménagement de l'espace au Japon (Deuxième article) - François Doumenge p. 41 pages
Chroniques
Notes et comptes rendus
- Le paysan cambodgien - Jacques Dupuis p. 6 pages
- Contributions à la connaissance géographique du Gabon - Pierre Vennetier p. 4 pages
- Santos, port du café, selon J.-R. Araujo - Raymond Pébayle p. 2 pages
Bibliographie
Des notes de géographie urbaine
- Edited by R.P. Beckinsale et J.M. Houston. Urbanization and its problems, 1968 - Serge Lerat p. 1 page
Politiques économiques de développement
- Bognar (J.). Economic policy and planning in developing countries, 1968 - Serge Lerat p. 1 page
Une synthèse sur la géographie de l'élevage
- Wolkowitsch (M.). L'élevage dans le monde. Collection Armand Colin, n° 396, 1966 - Serge Lerat p. 1 page
La vie dans la forêt africaine
- Koch (Henri). Magie et chasse au Cameroun, 1968 - Pierre Vennetier p. 2 pages
Une description du Sud de l'Afrique
- Battistini (René). L'Afrique australe et Madagascar, 1967 - Alain Huetz de Lemps p. 1 page
Une géographie de Madagascar
- Bastian (G.). Madagascar. Etude géographique et économique, 1967 - Pierre Vennetier p. 2 pages
Le marché commun d'Amérique latine
Un atlas sur l'Amérique du Nord
- United States and Canada. Oxford Regional Economic Atlas, 1967 - Serge Lerat p. 1 page
- L'Institut de Géographie de Bordeaux en 1969 - p. 2 pages