Contenu du sommaire : Logés à la même enseigne ?

La situation des ménages immigrés en termes de logement est corrélée à un ensemble de caractéristiques : pouvoir d'achat, environnement urbain, accès à l'école, aux transports, à la santé, aux loisirs..., qui contribuent à définir leur situation globale par rapport à l'ensemble de la population. Décrire et analyser leur situation en matière de logement revient souvent à évaluer en partie la position qu'ils occupent dans la société et à mesurer les évolutions de celle-ci sur un certain laps de temps.

La question du logement des immigrés, après avoir été' ignorée pendant presque deux siècles, est devenue un problème de société, aujourd'hui brûlant, alors même que les conditions de logement se sont considérablement améliorées. Pour éclairer ce paradoxe, cet article retrace les étapes de l'histoire du logement des immigrés en France depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à l'actualité récente.

La période de la décolonisation fut marquée par une sévère crise du logement. Elle fut particulièrement dramatique pour les Algériens, du fait du caractère subit des arrivées massives de travailleurs isolés dès 1946, puis de la croissance continue d'une immigration familiale. Cet article retrace les aléas de la politique de logement des familles algériennes à une époque où les Algériens étaient citoyens français, dans un contexte aggravé par le conflit franco-algérien.

À l'initiative de l'Union sociale pour l'habitat, une enquête portant sur 300 ménages immigrés locataires du parc social a été menée en 2004 et 2005 dans différentes régions en France, sur des sites faisant l'objet d'un programme de rénovation urbaine. Cet article reprend les résultats de cette étude visant à identifier les attentes de ces ménages en matière de mobilité résidentielle.

Prenant le contre-pied du regard habituellement porté sur le foyer de travailleurs migrants -envisagé comme un cas particulier, extrême et résiduel, de logement d'un passé "qui ne passe pas"-, l'auteur de cet article le prend ici comme type-idéal, faisant des foyers parisiens un point d'entrée pour la compréhension des enjeux des politiques du logement social et de l'immigration.

En 2001, le Fasild a confié à Hacène Belmessous, Fatiha Belmessous, Laure Chebbah-Malicet et Franck Chignier-Riboulon une étude portant sur la discrimination des personnes étrangères ou d'origine étrangère quant à leur accès au logement locatif privé. La discrimination n'affectant pas les étrangers ou leurs descendants de la même façon, ils ont ciblé les populations probablement les plus disqualifiées, celles issues du Maghreb et de l'Afrique noire. Cette étude, quelque peu novatrice prend en compte les enjeux de l'habitat qui se cachent derrière ceux du logement.

Pour explorer ce thème, l'auteure s'appuie sur l'exemple des Soninké du Mali, hommes seuls et familles, qui viennent de la vallée du fleuve Sénégal et illustrent différentes stratégies d'occupation de l'espace.

Miadi Fadwa. Chibanis sans domicile fixe. In: Hommes et Migrations, n°1264, Novembre-décembre 2006. Logés à la même enseigne ? pp. 88-90.

Sociologue, enseignant à l'université d'Evry-Val-d'Essonne (GEPECS, Paris V ), Thomas Kirzsbaum mène des recherches sur la politique de la ville dans une perspective comparative avec la politique de développement communautaire conduite aux États-Unis. Il analyse les relations entre l'objectif de mixité sociale qu'affichent les politiques publiques et la situation des minorités ethniques vis-à-vis du logement.

Cet article questionne l'existence d'un modèle français républicain d'intégration, théoriquement aveugle aux différences ethniques, en étudiant la gestion locale des attributions de logements sociaux et à travers un détour comparatif par la Grande-Bretagne. La comparaison des politiques et pratiques locales d'attribution à Marseille et Birmingham met en évidence l'impact des idéologies nationales sur la mise en forme politique locale des enjeux mais aussi les contradictions de ces mises en forme et l'existence d'un racisme institutionnel des deux côtés de la Manche.

Depuis le milieu des années quatre-vingt, les sciences sociales se sont penchées sur les activités indépendantes exercées par les migrants et ont mis en évidence une série de facteurs explicatifs. Si les interdictions statutaires ont été maintenues après la Libération, limitant la présence des étrangers sur le marché du travail, force est de constater qu'une classe d'entrepreneurs d'origine étrangère (artisans, commerçants ou chef d'entreprise) s'est affirmée depuis plus de deux décennies. Leur nombre a considérablement augmenté, compensant en partie la baisse importante et constante des entrepreneurs français.

Clichy-sous-bois, 27 octobre 2005 : Bouna et Zyed meurent dans un transformateur EDF. Les émeutes en banlieue éclatent. Des images de violence inondent les médias. Un an après, douze photographes connus internationalement racontent "Clichy sans cliché".

La sortie en DVD du film à l'origine du projet Desert Rebel rassemblant des artistes nigériens, français et algériens, donne sa véritable dimension à une démarche à la fois artistique, historique et solidaire. Cette aventure humaine entre musiciens de cultures différentes a d'abord généré une impressionnante fusion musicale sur disque et sur scène. Et le documentaire réalisé sur ce travail commun a permis d'apporter un éclairage particulier sur la question touareg rarement traitée sous cet angle dans les médias, la diffusion des productions audio et vidéo est aussi l'occasion de mettre en œuvre les mécanismes d'une économie solidaire visant à soutenir l'initiative d'un musicien entièrement dédié à la cause de son peuple, les Touaregs, aujourd'hui menacés jusque dans leur survie.