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Même si les inégalités de genre dans les niveaux de participation politique ont évolué au fil du temps, elles paraissent plus que jamais différenciées et dépendantes des modes d'action. Comment expliquer cette évolution inégale des niveaux de participation politique entre les femmes et les hommes en France ? Cette étude propose un cadrage théorique nouveau et s'appuie sur une approche empirique doublement comparative en analysant différents types d'engagement politique et en suivant des cohortes de naissances au fil du temps, prenant appui sur trois grandes enquêtes longitudinales : l'enquête européenne sur les valeurs (1981-2017), l'enquête sociale européenne (2002-2018) ainsi que les enquêtes sur la participation électorale de l'Insee (2002-2017).

Les jeunes sont souvent décrits comme étant particulièrement sensibles aux enjeux climatiques. Cet article teste empiriquement cette hypothèse en distinguant deux dimensions des attitudes à l'égard de l'environnement : un « environnementalisme faible » qui renvoie à la prise de conscience des enjeux environnementaux, et un « environnementalisme fort » qui consiste à donner la priorité aux questions environnementales aux dépens des impératifs économiques. Dans les deux cas, le niveau de sensibilité environnementale des jeunes de moins de 30 ans ne diffère pas significativement de celui observé parmi les autres classes d'âge, même si les déterminants de cette préoccupation environnementale varient partiellement en fonction de l'âge.

Cet article analyse les logiques de recrutement des élus locaux depuis 1945 dans une petite ville, un bourg rural associant prépondérance des classes populaires et hégémonie politique des forces de droite. L'approche statistique et diachronique, combinée avec des études de cas biographiques, permet de saisir le rôle pivot des fractions sociales intermédiaires, des artisans et commerçants en particulier, dans la constitution d'une élite municipale dominée par la bourgeoisie locale. La sélection des élus, loin de n'être que la translation mécanique d'une hiérarchie sociale communale dans l'arène municipale, résulte d'une stratégie d'entretien et de transmission d'un capital politique collectif.

Cet article vise à comprendre le maintien, malgré sa restriction, de la pratique du cumul des mandats dans le champ politique français. L'étude des sénateurs et de leurs trajectoires permet de saisir les effets de la loi entrée en vigueur en 2017, qui leur a interdit le cumul de fonctions exécutives locales. En analysant les sénateurs comme les membres d'un groupe professionnel, cet article montre que cette nouvelle autocodification conjugue réponse à la mise en controverse externe du cumul des mandats et pérennisation de ce dernier, la multipositionnalité élective restant centrale après 2017. La restriction du cumul des mandats a néanmoins eu des conséquences importantes, sur la parité et les carrières électives.